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La culture dans la réponse des Nations Unies à la COVID-19

Une action conjointe des Nations Unies à l'échelle nationale
La pandémie de COVID-19 a un impact dévastateur sur la mise en œuvre des 17 Objectifs de développement durable (ODD), en affectant de façon disproportionnée les groupes les plus vulnérables des sociétés et en entraînant un ralentissement des avancées voire un recul. Si la crise pénalise l’atteinte des ODD, elle offre des enseignements pour poser les bases d’un relèvement plus inclusif, durable et transformateur des suites de la COVID-19. La culture est une composante essentielle de ces stratégies.
En juin 2020, le Secrétariat Général des Nations Unies a lancé la « Riposte globale du système des Nations Unis face à la COVID-19 » pour une coopération à l'échelle des Nations Unies afin de « sauver des vies, protéger les sociétés et reconstruire de manière durable » pendant et après la pandémie. Cette politique s’appuie sur trois éléments de réponse principaux :
- Le Plan stratégique de préparation et de réponse pour répondre aux besoins sanitaires immédiats
- Le Plan global de réponse humanitaire
- Le Cadre des Nations Unies pour la réponse socio-économique immédiate
S’appuyant sur son mandat, l’UNESCO contribue aux efforts de réponse des Nations Unies à la COVID-19, notamment en apportant des réponses socio-économiques immédiates. La culture est fermement ancrée au cœur des 5 piliers du cadre.
- Priorité à la santé : protéger les services et les systèmes de santé pendant la crise.
- Protéger les populations : protection sociale et services essentiels
- Réponse et reprise économiques : protection des emplois, des PME et des travailleurs et travailleuses du secteur informel.
- Mesures macro-économiques et collaboration multilatérale
- Cohésion sociale et résilience des populations
Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (UNSDCF) et Analyse Commune de Pays (CCA)
La plupart des pays sont engagés dans le Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (UNSDCF) et la préparation des Analyses communes de pays (CCA). Les CCA incluent désormais une analyse multidimensionnelle des risques qui met l’accent sur les obstacles auxquels sont confrontées les minorités ethniques et linguistiques dans certains pays comme par exemple, l’apprentissage dans la langue maternelle ou l’accès aux opportunités d’emploi. D’autres points d’entrée pour la culture incluent la cohésion sociale, l’urbanisation durable, le tourisme post-COVID et la transition numérique. Ces efforts ouvrent la voie à une plus grande appropriation nationale et à une collaboration inter agences au niveau national, ainsi qu'à un cadre affiné et contextualisé pour mieux répondre aux priorités.
L’UNESCO est activement engagée dans le plaidoyer pour l’inclusion de la culture dans les plans de relèvement de la COVID-19. Placer les populations au centre de la réponse pour des résultats plus équitables et résilients est au cÅ“ur de cette approche. L’UNESCO est activement engagée dans le travail des équipes de pays des Nations Unies (UNCT) et les Programmes et mécanismes inter-agences des Nations Unies. Dans la région des États arabes, l’UNESCO contribue par exemple aux UNCT sous l’angle de la culture et de l’emploi des jeunes à travers les initiatives « Faire revivre l’esprit de Mossoul » et « Rémunération contre travail (Cash-For-Work) », et s’attèle à mieux faire connaître le travail de l’Organisation dans le domaine de la culture et du développement durable. Au ³Ûé³¾±ð²Ô, en particulier, la contribution de la culture se concentre sur la résilience économique, l’emploi décent et la protection des personnes, en écho aux priorités humanitaires encadrant toutes les activités de l’ONU au niveau national.
Assurer une évaluation efficace des impacts
Pour être efficaces, les politiques publiques doivent reposer sur des systèmes de données robustes. À ce titre, il est nécessaire de conduire une analyse approfondie de l’impact de la pandémie sur la culture afin d'établir un état des lieux pour poser les bases d’un relèvement et garantir l’inclusion de la culture dans les stratégies de rétablissement. Dans la sous-région du Pacifique, l’UNESCO a contribué. à une évaluation commune de l’impact socio-économique qui a fourni des données clés sur l’intégration de la culture dans les processus de relèvement des 15 PEID. L’évaluation a également fait remonter des données plus ciblées concernant l’importance de la transmission intergénérationnelle, des pratiques agricoles, des liens entre le patrimoine vivant et le Programme de développement durable à l’horizon 2030, et de l’impact des industries culturelles et créatives sur la cohésion sociale et la résilience des communautés au cours de la crise. L’UNESCO a également fourni des contributions sur l’impact de la COVID-19 sur la culture en Albanie, en µþ´Ç²õ²Ô¾±±ð-±á±ð°ù³úé²µ´Ç±¹¾±²Ô±ð, au ²Ñ´Ç²Ô³Ùé²Ôé²µ°ù´Ç et en Serbie en lien avec le pilier 3 (réponse économique) et le pilier 5 (cohésion sociale) de la réponse de l’ONU à la COVID-19, sur la base de projets en cours et d’une évaluation de l’impact socio-économique de l’UNESCO réalisée dans ces pays.
Mobiliser la coopération inter-agences
Accroitre la coordination entre les entités des Nations Unies était l’une des priorités de l’Organisation avant la pandémie. Compte tenu de l’impact multidimensionnel de la pandémie, la COVID-19 n'a fait qu'accentuer la nécessité d'une expertise diversifiée et de réponses intégrées. Au cours de l’année écoulée, l’UNESCO a collaboré avec un certain nombre d'agences des Nations Unies sur des projets ciblés au niveau national. Par exemple, au Cambodge, l’UNESCO s’est associée aux autres agences des Nations Unies afin de développer des plans socio-économiques de réponse à la COVID-19, dans lesquels la culture occupe une place importante notamment à travers le tourisme, les ICC et l’EFTP pour l’artisanat. Un accord cadre a été signé entre la Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’UNESCO pour la mise en Å“uvre des Conventions culturelles de l’UNESCO et le développement des politiques culturelles dans les États membres de la CEDEAO, qui inclut également une réponse commune à la COVID-19. Au µþ°ùé²õ¾±±ô, l’UNESCO a travaillé sur un projet inter-agences visant à lutter contre la propagation de la COVID-19 au sein des populations autochtones de la région amazonienne. Par le biais de la radio, des réseaux sociaux et d’autres outils, elle diffuse des messages sanitaires en langues autochtones en tenant compte de leurs valeurs et de leur culture. Entre-temps, un projet conjoint des Nations unies sur la réponse à la COVID-19 dans le secteur informel, avec un accent particulier sur les industries créatives, a été approuvé par le Fonds d'affectation spéciale multipartenaires (MPTF) pour être mis en Å“uvre à Fidji, Vanuatu, Palau et Tonga.