À l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, célébrée ce lundi 25 novembre, 14 classes de Paris et de la région parisienne se sont réunies à l’UNESCO pour échanger avec trois expertes sur l’enjeu majeur de la lutte contre les violences faites aux femmes et l’égalité des genres.
Claudine Serre, Conseillère à la , a ouvert la discussion en exposant les différentes formes de violences auxquelles les femmes sont confrontées aujourd'hui. Claudine a détaillé les conséquences de ces violences dans la vie des femmes et a souligné l'importance de lutter contre les violences invisibles. Pour elle, l’égalité des genres est une question de justice sociale et doit être abordée à tous les niveaux. C’est pourquoi l’UNESCO fait de l’égalité des genres une priorité fondamentale dans ses actions à l’échelle mondiale.
Pour l’experte, il est primordial de reconnaître la place des femmes dans l’histoire, notamment dans les arts et la culture, et « d’encourager les jeunes à lire des ouvrages écrits par des femmes ». Les étudiants ont montré un grand intérêt pour la manière de s'engager contre ces violences. Ils ont évoqué la difficulté de reconnaître les violences dans certains contextes, et ont souligné la nécessité de renforcer la confiance et la reconnaissance des femmes dans la société.
C'est dès le plus jeune âge que nous devons promouvoir l'égalité des genres, pour construire un futur sans violences.
Parmi les formes de violences mentionnées par Claudine Serre, la violence en ligne a été abordée plus en détail par µþ±ð²µ´Çñ²¹ Lasagabaster, directrice de la Division pour l’égalité des genres à l’UNESCO, qui a mis en lumière ses enjeux.
Bien que les violences en ligne puissent toucher tout le monde, ce sont les femmes qui en sont bien plus fréquemment victimes. Le numérique a donné naissance à de nouvelles formes de menaces, qui se déroulent partout et à tout moment, dans ±ô’a²Ô´Ç²Ô²â³¾²¹³Ù, avec une diffusion et une amplification facilitée.
µþ±ð²µ´Çñ²¹ a expliqué que ces violences renforcent les inégalités de genre en réduisant la parole des femmes, notamment celles dans des positions visibles comme les les journalistes. À l’échelle de la société, les stéréotypes persistent et la démocratie est fragilisée.
Les étudiants se sont interrogés : que peuvent-ils concrètement faire ?
Signaler les contenus nuisibles, ne pas partager de stéréotypes et s'engager pour des règles plus protectrices sur les plateformes numériques. L’experte a enfin souligné l'importance de réguler l'usage des intelligences artificielles et des plateformes en ligne, afin de garantir une éducation numérique de qualité et permettre aux jeunes d'être des acteurs responsables et éclairés dans cet environnement.
Il est essentiel d’éduquer les jeunes à la responsabilité numérique pour prévenir la violence en ligne et promouvoir un environnement en ligne respectueux.
Enfin, Elsa Soussan Burzynski, Spécialiste des violences dans le milieu éducatif à l’UNESCO, a pris la parole pour aborder les inégalités de genre et les violences présentes dans le milieu scolaire. De nombreux élèves à travers le monde, garçons et filles, font face à ces violences, qu'elles proviennent de leurs pairs ou des adultes dans le système éducatif. La spécialiste a affirmé que l’identité de genre influe également sur la façon dont les violences sont vécues. Elle a également souligné que l'éducation peut être un levier de protection, en particulier pour les filles et que des programmes d'éducation complète à la sexualité sont essentiels pour instaurer une culture de respect et d'égalité dans les écoles.
Zeinaba, élève du lycée Colbert à Paris 7, s’est demandé pourquoi les hommes occupent souvent des positions de pouvoir lorsqu’il est question de violences de genre ? La discussion qui a suivi avec les élèves a permis de comprendre que ces inégalités découlent de normes sociales profondément ancrées, mais que les jeunes ont le pouvoir de les déconstruire et de faire évoluer les mentalités.
L'école joue un rôle très important dans la prévention des violences fondées sur le genre, par exemple à travers l’incorporation de connaissances, compétences et valeurs sur le genre, la santé et le bien-être, et les relations interpersonnelles saines dans les programmes scolaires.
Ainsi, ce Campus a permis de sensibiliser les jeunes aux violences faites aux femmes et aux inégalités de genre. Grâce à des interventions marquantes et des échanges enrichissants, les élèves ont exploré des actions concrètes pour faire évoluer les mentalités et s'engager activement au quotidien.
Cet événement a été réalisé avec le soutien de la et en collaboration avec