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L'UNESCO plaide pour l'avancement de l'égalité des genres aux « Assises de la Parité » en France

L'UNESCO était présente à l'ouverture de l'événement aux côtés d'autres femmes leaders de renom : Lucille Desjonqueres, Présidente de l'IWF France ; Delphine O, Secrétaire générale du Forum Génération Egalité de l'ONU ; Catherine Ladousse, Coprésidente de la commission Parité au Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes ; et Elisabeth Moreno, ancienne Ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances.
L'édition 2022 s'est déroulée dans un contexte complexe où les droits, la sécurité et le bien-être des femmes sont en danger. Outre les menaces de violence, de la perte de leur autonomie corporelle, de leur domicile, de leur emploi et de leurs moyens de subsistance, les femmes restent particulièrement vulnérables aux effets désastreux et persistants de la pandémie de COVID-19. Les femmes sont toujours dramatiquement sous-représentées dans les domaines lucratifs et innovants, tels que les sciences, la technologie, l'ingénierie et les mathématiques (STEM), et surreprésentées dans les emplois généralement à faible revenu, informels ou précaires, y compris dans l'économie des soins. Il reste beaucoup à faire.
Orientant la discussion vers des solutions, ADG/SHS Ramos a mis en évidence d'importantes pratiques prometteuses, telles que : la loi Rixain en France, qui garantit la transparence et la diversité des genres dans la direction des entreprises ; le congé de paternité prolongé de 100 jours en République de Corée ; et les lois progressives sur les quotas au Mexique qui ont conduit à la parité au Congrès - autant d'exemples de changements positifs. Néanmoins, elle a souligné la lenteur des progrès en matière d'égalité des genres.
Bien que de nombreux progrès vers l'égalité des genres et l'autonomisation des femmes aient été réalisés au cours des dernières décennies, les événements mondiaux actuels nous ont montré à quel point ils sont fragiles. Les droits des femmes et des filles sont les premiers touchés en période de conflits et de crises. De l'Afghanistan à l'Ukraine, en passant par la pandémie de COVID-19 et l'annulation de la décision Roe V. Wade de 1973, l'impact disproportionné sur les femmes et les filles est visible. L'UNESCO continue de se battre pour l'avancement de l'égalité des genres dans tous les domaines en vue d'une société plus vivable. C'est une cause qui est également au cœur de mon travail personnel et professionnel.
Le travail de l'UNESCO se concentre sur l'éradication des stéréotypes sexistes et les inégalités entre les genres dans des domaines tels que la culture, la science, l'éducation, le sport, la technologie et l'IA.
Par exemple, l'initiative souligne le rôle important que les hommes et les garçons jouent en tant qu'alliés responsables de l'égalité des genres. La régit la production et l'utilisation éthiques de l'IA et s'attaque à la discrimination et aux préjugés inhérents au tissu même de la technologie. Dans ce contexte, l'un de ses principaux objectifs est de contrecarrer la reproduction et la perpétuation de préjugés sexistes nuisibles dans les algorithmes et le développement de logiciels.
Cet événement de haut niveau a été l'occasion pour l'UNESCO de réitérer son engagement à accélérer l'égalité des genres dans l'ensemble de son mandat, notamment en promouvant la discrimination positive et les quotas, en réaffirmant l'avantage de la diversité des genres pour stimuler les performances, et en plaidant pour la responsabilité et de nouvelles chartres de comportement dans les lieux de travail.
Il sera bientôt suivi de la deuxième édition du Forum mondial annuel de l'UNESCO contre le racisme et la discrimination, qui se tiendra les 28 et 29 novembre 2022 au Mexique et réunira des dirigeants de haut niveau, des décideurs politiques, praticiens, experts, activistes et artistes du monde entier pour renforcer et donner un nouvel élan à la collaboration mondiale contre toutes les formes de discrimination.