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Perspectives régionales | Afrique

Les activités de « L’année de l’Art, de la culture et du patrimoine : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons », de l’Union Africaine, se poursuivent. Le lancement officiel de l’entrée en vigueur de la Charte de la Renaissance culturelle africaine a revêtu une grande importance. La Charte a été adoptée à Khartoum, au Soudan, en janvier 2006 et est entrée en vigueur en octobre 2020 après réception par la Commission de l’UA de la 15e ratification. Cet important document de politique culturelle sur le continent vise à promouvoir l’identité africaine et les valeurs communes, à développer l’économie créative de l’Afrique et à protéger et sauvegarder le patrimoine africain.
«ÌýL’un des objectifs de la Charte est de renforcer le rôle de la culture dans la promotion de la paix et de la bonne gouvernance. L’Union africaine est pleinement consciente du rôle que les arts, les expressions audiovisuelles et cinématographiques, ainsi que les autres industries créatives, jouent dans le processus d’intégration africaine, en tant que facteurs en faveur de la paix, de compréhension et de prévention des conflits, ainsi que de croissance socio-économique. Malgré la domination culturelle qui, au cours de la traite négrière et de l’ère coloniale, a conduit à la dépersonnalisation d’une partie des peuples africains, à la falsification de leur histoire, au dénigrement systématique et à la lutte contre les valeurs africaines, et à la tentative de remplacer progressivement et officiellement leurs langues par celles des colonisateurs, les peuples africains ont su puiser dans la culture africaine la force nécessaire à la résistance et à la libération du continent. L’Union Africaine considère que l’unité de l’Afrique repose avant tout sur son histoire. L’histoire de l’Afrique, qui fait partie intégrante de notre identité culturelle, est la clé du développement de notre continent.Ìý»
Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine, à l’occasion de l’entrée en vigueur de la Charte de la Renaissance culturelle africaine
Les quinze États membres de l’UA qui ont ratifié cet instrument sont : L’Afrique du Sud, l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie, la Gambie, le Mali, le Malawi, le Nigeria, le Niger, le Sénégal et le Tchad. Trente-quatre États membres ont signé cet instrument.
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