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Renforcer les financements pour préparer chaque apprenant au changement climatique

Garantir que tous les apprenants sont prêts à faire face aux effets négatifs de la crise environnementale et climatique reste un défi. La hausse des températures mondiales et la fréquence croissante à laquelle surviennent des catastrophes naturelles dévastatrices font peser une grave menace sur les générations actuelles et futures. Les études sur les conséquences du changement climatique estiment qu’à l’avenir, 175 millions d’enfants subiront chaque année les effets de risques naturels.
school kids planting tree

Au Pakistan, de graves inondations ont détruit ou endommagé près de 27 000 Ã©coles. Ã€ Madagascar, des tempêtes tropicales dévastatrices ont forcé plus de 88 000 personnes à quitter leur foyer, interrompant ainsi l’apprentissage des élèves touchés. Partout dans le monde, des vagues de chaleur entraînent un nombre croissant de violents incendies qui aggravent encore le changement climatique.

Face au futur alarmant qui se dessine, il est plus urgent que jamais de doter les personnes des outils et des connaissances nécessaires pour faire face à la crise climatique. Par ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô et l’adoption dès le plus jeune âge d’attitudes et de comportements respectueux du climat, nous pouvons donner aux apprenants les moyens d’agir et de devenir des acteurs du changement. Transformer la façon dont le changement climatique est enseigné dans les salles de classe en adaptant les infrastructures, les politiques et les pratiques scolaires permet d’assurer la résilience des apprenants et des environnements d’apprentissage face aux catastrophes provoquées par le changement climatique.

Faire face au manque critique de financement

Bien que le rôle crucial de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô dans la lutte contre le changement climatique soit reconnu, les programmes et les mesures incitatives favorisant ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô au changement climatique restent confrontés à un manque critique de financement. Le  sur les acteurs non étatiques dans ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô révèle qu’une part croissante de l’aide publique au développement (APD) est allouée à la lutte contre le changement climatique, mais que ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, y compris ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô au changement climatique, ne suit pas la même tendance. La part d’APD allouée à ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô a même ²ú²¹¾±²õ²õé, passant de 14,7 % en 2003 à 9,7 % en 2021. 

Les fonds existants destinés à ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô et au climat qui s’intéressent à la lutte contre le changement climatique ne se concentrent pas explicitement sur la transformation écologique de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, une approche institutionnelle globale qui intègre le développement durable dans les écoles, les programmes scolaires, la formation du personnel enseignant ainsi que dans les capacités des systèmes éducatifs et les communautés qui y sont liées. 

Afin de faire face à ces difficultés de financement et de coordonner les efforts en ce sens, le Partenariat pour une éducation plus verte, une alliance mondiale réunissant 1 000 organisations et 80 pays et ayant pour mission de « préparer chaque apprenant au changement climatique Â», a organisé à New York, le 21 septembre 2023, peu après la 78e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Sommet sur les ODD et le Sommet sur l’ambition climatique, une réunion d’acteurs et de partenaires clés. L’objectif de cette réunion était de co-créer un nouveau fonds d’affectation spéciale pluripartenaire des Nations Unies qui serait le premier fonds de financement de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô au changement climatique des Nations Unies, conçu pour canaliser efficacement vers un seul effort coordonné les financements provenant d’une variété de partenaires, notamment de donateurs multilatéraux et bilatéraux, du secteur privé, d’organisations philanthropiques, de fonds multilatéraux et de fonds verticaux : un fonds commun pour les Nations Unies. 

Malheureusement, les fonds pour le climat qui existent aujourd’hui ne s’intéressent pas suffisamment à ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô. Pour augmenter notre impact en matière d’atténuation des effets du changement climatique et d’adaptation et de résilience face à ceux-ci, nous devons renforcer la collaboration entre les communautés de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô et celles de l’action climatique. 

Stefania Giannini, Sous-Directrice générale pour ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, UNESCO

La réunion, dirigée par l’UNESCO, la CCNUCC, l’UNICEF, le PNUE et l’UNITAR, a porté sur la stratégie mondiale à adopter pour financer la transformation écologique de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô et a permis aux pays participants de discuter de leurs engagements en matière d’éducation au changement climatique.

Quel volume de financement est nécessaire ?

Le fonds d’affectation spéciale pluripartenaire vise à lever 50 millions de dollars des États-Unis au cours de sa première année, pour ensuite doubler ce montant en 3 ans et continuer de croître d’ici 2030. Cet objectif ambitieux permettra non seulement de poser les bases nécessaires à l’intégration du changement climatique dans les salles de classe, mais aussi de soutenir plus largement le programme de travail du Partenariat pour une éducation plus verte. En mobilisant son vaste réseau d’organisations, de partenaires, de gouvernements et d’acteurs de la société civile, le Partenariat cherche à améliorer la qualité de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô au changement climatique pour plus de 800 millions d’apprenants à travers le monde. De plus, avec ses « piliers de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô transformative Â» axés sur la transformation écologique des écoles, de la formation des enseignants et des communautés, le Partenariat vise à soutenir 500 000 Ã©coles et 50 millions d’enseignants ainsi qu’à mobiliser près de 8 millions de jeunes pour réussir la transition écologique d’ici 2030.

Quelles sont les prochaines étapes ?

Afin de mettre en Å“uvre le fonds et d’atteindre ses objectifs de financement en temps utile, les pays et les autres acteurs de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô vont devoir étudier plus en détail les impacts de ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô au changement climatique et élaborer des lignes directrices identifiant clairement les domaines qui ont le plus besoin de financements. 

Nous devons réfléchir à comment orienter le financement de l’action climatique vers ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô. Comment créer un système où l’argent destiné aux agences de protection de l’environnement est aussi accessible à ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, garantissant ainsi que le changement climatique est intégré dans l’ensemble de l’écosystème éducatif ? 

S.E. Yaw Osei Adutwum, ministre de l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, Ghana

Les discussions sur les sources de financement et la stratégie à suivre continueront en amont de la COP28 qui se tiendra en fin d’année à Dubai, aux Émirats arabes unis, où les membres du Partenariat pour une éducation plus verte prévoient de présenter le fonds d’affectation spéciale pluripartenaire à la communauté de l’action climatique.

Le renforcement du pouvoir d’action des apprenants de tous âges est au cÅ“ur de la mission du Partenariat pour une éducation plus verte, qui veille plus particulièrement à encourager les jeunes à en apprendre plus sur leur planète et à contribuer activement au développement durable de leurs communautés. Si notre objectif est de préparer chaque apprenant au changement climatique, nous devons prendre dès aujourd’hui des mesures efficaces pour obtenir les financements dont a besoin ±ô’éd³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô au changement climatique.