91Â鶹¹ú²ú¾«Æ·×ÔÅÄ

Co-publié par l'UNESCO et l'UNICEF, ce nouveau rapport concrétise l'engagement pris lors de la Conférence mondiale sur l'EPPE de 2022, au cours de laquelle 155 pays se sont engagés à faire en sorte que chaque enfant bénéficie d'au moins une année d'enseignement pré-primaire gratuit et obligatoire et à s'efforcer de consacrer au moins 10 % des budgets de l'éducation à cette étape cruciale de la vie.

"Investir dans nos jeunes enfants engendre les plus grands bénéfices, tant sur le plan social qu'économique. C'est le meilleur investissement qu'un pays puisse faire. Le prix de l'inaction peut être très élevé, comme le montrent nos travaux", a déclaré Stefania Giannini, Sous-Directrice générale de l'UNESCO pour l'éducation, lors du lancement du rapport au cours de l'événement Bilan des actions transformatrices dans l’éducation, le 17 juin 2024. 

Mme Giannini a souligné que les efforts déployés pour placer l'éducation de la petite enfance en tête de l'agenda mondial portent leurs fruits : 95 % des pays ont désormais fait état de mesures en faveur de l'EPPE depuis le sommet sur la Transformation de l'É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô de 2022, contre 40 % qui avaient pris des engagements nationaux initiaux. 

Le rapport préconise la promotion de l'EPPE pour préparer les enfants à l'école. Il s'agit notamment de développer des programmes qui améliorent l'alphabétisation, le calcul et les compétences socio-émotionnelles, essentielles pour obtenir de bons résultats scolaires. 

Trois domaines d'action clés requièrent une attention particulière : 

1. L'accès à l’éducation : nous traversons une crise de l'apprentissage. Sans une action immédiate, 37 % des enfants du monde - plus de 300 millions - n'atteindront pas le niveau minimum de lecture d'ici à 2030. Pour atteindre l'ODD 4.2 consacré à l'apprentissage des jeunes enfants, nous devons scolariser 1,4 million d'enfants chaque année jusqu'en 2030.
2. Pénurie d'enseignants et qualifications : de nombreux enfants, en particulier les plus défavorisés, sont confiés à des enseignants sous-qualifiés. Dans les pays à faible revenu, seuls 57 % des enseignants du préprimaire ont reçu la formation nécessaire. Nous avons besoin de 6 millions d'éducateurs et d'enseignants supplémentaires pour l’éducation préprimaire d'ici à 2030.
3. Le financement : l'EPPE est gravement sous-financée. Nous avons besoin de 21 milliards de dollars US supplémentaires par an pour atteindre les objectifs nationaux en matière d'éducation pré-primaire jusqu'en 2030.

Le rapport présente des recommandations concrètes sur la manière dont les gouvernements et la communauté internationale peuvent relever les défis mondiaux en matière d'apprentissage et de bien-être en promouvant un écosystème intégré d'éducation et de protection de la petite enfance qui soutient mieux les enfants et les familles. 

Il s'agit notamment de placer les jeunes enfants au centre de nos politiques, d'augmenter le financement provenant de sources nationales et internationales, de renforcer les partenariats mondiaux et d'étendre le droit à l'éducation afin de garantir à chaque enfant une base éducative solide. 

Le rapport souligne également la nécessité d'un cadre international juridiquement contraignant pour établir le droit à l'EPPE, afin de définir des obligations claires pour les États, de promouvoir la responsabilité et de garantir un financement adéquat des secteurs de l'éducation préscolaire. Ce cadre est considéré comme essentiel pour empêcher l'aggravation de la crise mondiale de l'éducation. 

Les principales conclusions et recommandations du rapport ont été présentées aux parties prenantes lors d'un événement de lancement le 17 juin. L'événement a inclus des discussions sur les initiatives en cours dans le cadre de la  visant à promouvoir l'équité et l'inclusion en matière d'éducation et de protection de la petite enfance.

Le nouveau rapport sur l'EPPE a été publié avec le soutien du GPE, de l'OIT, de l'OCDE et de la Fondation LEGO.