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La educación en sexualidad: un potente instrumento para lograr la igualdad de género

L'UNESCO s'est joint aux acteurs du changement lors de la conférence , la plus importante au monde sur l'égalité des sexes et la santé, les droits et le bien-être des filles et des femmes. Organisée du 3 au 6 juin à Vancouver, au Canada, la conférence a attiré plus de 8 000 personnes qui œuvrent à l’avènement d’un monde plus égalitaire entre les sexes, notamment des dirigeants mondiaux, des influenceurs, des universitaires, des activistes et des journalistes.
Participant à la définition de l'ordre du jour de la conférence, l'UNESCO a organisé une session sur le pouvoir que possède l'éducation complète à la sexualité (ECS) d’améliorer la santé et le bien-être des filles, tout en réalisant l'égalité des sexes, avec des intervenants de Jamaïque, de Namibie, du Pakistan et de Sierra Leone. L'UNESCO a également soumis des contributions et fait des présentations lors des sessions sur l'éducation transformatrice du genre et la violence sexuelle en milieu scolaire.
En coopération avec ses partenaires, dont le Partenariat mondial pour l'éducation, le Fonds Malala, Plan International et l'UNGEI, l'UNESCO a organisé un dynamique « Pôle de l'éducation », où les défenseurs de l'éducation se sont réunis pour débattre et discuter de l'importance de l'éducation dans l'autonomisation des filles et des femmes. L'UNESCO a présenté une nouvelle campagne qui vise à réduire les grossesses précoces et non désirées en Afrique de l'Est et australe et créé une salle de classe fictive où les leçons quotidiennes décrivaient les meilleures pratiques en matière d'enseignement et d'apprentissage de l’ECS ; le Rapport mondial de suivi de l'éducation a publié un nouveau document d'orientation sur l’ECS, (en anglais).
À l’occasion du lancement du document d'orientation, Helen Clark, ancienne Première ministre de Nouvelle-Zélande et Présidente du Conseil consultatif du Rapport mondial de suivi sur l’éducation, s’est exprimée en ces termes : « C'est vraiment extraordinaire que dans un domaine aussi fondamental pour nos vies et notre fonction, qu’autant de personnes se voient refuser des informations pratiques de base ; comment assurer sa propre sécurité, comment déterminer à quel moment une première grossesse devrait se produire. »
L’ECS est un outil essentiel d’autonomisation des jeunes, a ajouté la Première Dame de Namibie, Monica Geingos : « C'est la prise de conscience que l’ECS a un rapport avec l’autonomisation économique. C'est l’instant où les jeunes comprennent les conséquences du fait d’avoir des enfants, de garder le contrôle de son propre corps et de s’informer pour prendre les décisions qui les protègent contre les risques. »
Joanna Herat, Spécialiste principale du programme pour l'éducation et la santé à l'UNESCO, a déclaré : « Les délégués à la Conférence Women Deliver, quel que soit leur âge, ont été clairs ; l'éducation complète à la sexualité (ECS) est un moyen de parvenir à l'égalité des sexes. Les jeunes activistes ont indiqué que l'absence d’ECS constituait une énorme lacune dans leur éducation et qu’elle était une question cruciale dans la prévention des grossesses précoces et non désirées, de la violence sexuelle et des mutilations génitales féminines. Nous avons également constaté une meilleure compréhension de l’ESC comme moyen d'améliorer l'estime de soi, de changer les attitudes et les normes sociales et d'accroître l’efficacité. »
Le Premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé un investissement historique dans l'égalité des sexes lors de Women Deliver 2019, un engagement annuel de 1,4 milliard de dollars pour la santé sexuelle et reproductive et la santé maternelle et néonatale.
S'adressant aux délégués de Women Deliver, Abigail Kaindu, défenseure des jeunes du Ghana, a réitéré l'appel à l'égalité des sexes : « Quel est l'intérêt d’offrir aux filles un enseignement gratuit si elles ne peuvent pas aller à l'école tous les jours parce qu'elles n'ont pas de serviettes hygiéniques ou d’accès à des sanitaires ? Quel est l'intérêt d'ouvrir les écoles aux filles si elles sont ensuite victimes d’harcèlement sexuel à l’école ? »