« On ne peut parler d’un journalisme environnemental indépendant, professionnel et fiable, sans investir dans le capital humain » tel était le mot d’ordre de la conférence régionale organisée à Rabat les 3 et 4 mai 2024 à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Réunissant des responsables gouvernementaux, des journalistes, des défenseurs de la liberté d’expression, des professionnels des médias, des représentants de la société civile et du monde universitaire et académique de 10 pays arabes : la Jordanie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Mauritanie, la Palestine, le Soudan, la Tunisie, le Qatar et le Yémen.
Elle a débuté par des discours d'ouverture poignants de M. Mohamed Mehdi Bensaid, Ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mme Latifa Akharbach, Présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Mme Farah Bouqartacha, Directrice de la stratégie et du développement durable au ministère de la transition énergétique et du développement durable, M. Abdelkebir Khchichen, Président du Syndicat national de la presse marocaine et M. Eric Falt, Directeur régional du Bureau de l’Unesco pour le Maghreb, qui ont mis en évidence l'importance de protéger et de promouvoir la liberté de la presse dans le monde entier.
Organisée également en partenariat avec la Commission nationale pour l'É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô, la science et la culture, l’Institut supérieur de l'information et de la communication, le Syndicat national de la presse marocaine et le Forum marocain des jeunes journalistes, cette conférence régionale a souligné l'importance vitale des médias dans la promotion de la démocratie et du développement durable face aux enjeux environnementaux que nous rencontrons aujourd’hui.
Un moment fort de la session d’ouverture a été l’hommage rendu aux 67 journalistes tués en ces 12 derniers mois, selon l’Observatoire de journalistes tués de l’UNESCO, ainsi que l’annonce par M. Eric Falt, Directeur régional du Bureau de l’Unesco pour le Maghreb, du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/ Guillermo Cano 2024 qui a été décerné depuis Santiago au Chili et sur recommandation d’un jury international de professionnels des médias aux journalistes palestiniens couvrant Gaza.
Les discussions ont couvert une variété de sujets, de l'urgence du journalisme face à la crise climatique à la sécurité des journalistes, en passant par l'éducation aux médias et la diversité médiatique. Les participants ont partagé leurs expériences et ont mis en lumière l'impact positif du journalisme d'investigation et de la collaboration entre les médias traditionnels et les plateformes numériques.
Au terme de cette conférence stimulante, plusieurs recommandations concrètes ont émergé, notamment la nécessité de former aux médias et de mettre en place un cadre juridique favorisant un journalisme environnemental professionnel et fiable. Cet événement a été une véritable source d'inspiration et d'engagement en faveur d'un journalisme environnemental libre, indépendant et responsable.
