´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé

Atelier de renforcement des capacités du Comité national malien Mémoire du Monde

Suite à l’atelier de formation régional qui a eu lieu au Benin en décembre 2013, à l’initiative de l’UNESCO, le Comité national Mémoire du Monde du Mali a organisé, du 6 au 8 juin 2014, en coopération avec le Bureau de l’UNESCO à Bamako, un atelier de renforcement des capacités de ses membres. Cet atelier a eu pour but de mieux outiller les acteurs intervenant dans le domaine de la sauvegarde des manuscrits et du Programme Mémoire du Monde.

Lors de la cérémonie d’ouverture qui s’est déroulée à la Bibliothèque nationale, Me Mountaga Tall a noté que l’information est devenue une denrée stratégique de nos jours pour les pays, pour les grandes entreprises et disposer, en temps record, d’informations pertinentes est un atout. «C’est pourquoi la sauvegarde et l’accès aux éléments les plus menacés et les plus importants de notre patrimoine documentaire procède d’une volonté professionnelle, j’allais dire, politique de la République du Mali de mettre à la disposition de nos compatriotes de l’intérieur comme de l’extérieur et de tous les amis du Mali de par le monde des informations fiables sur notre pays », a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Pour Mamadou Demba Sissoko, le Président du Comité national Mémoire du monde et Directeur national des bibliothèques et de la documentation, ‘cet atelier est le début d’une série d’activités qui permettront de dynamiser sa structure. L’objectif étant que le Mali puisse faire enregistrer des documents et prétendre, pourquoi pas, au prix Jikji’.

L’atelier a regroupé des participants venus des plusieurs institutions, agences et associations du Mali qui se sont familiarisés avec, entre autres : la notion de patrimoine documentaire et Mémoire du Monde; le fondement du dispositif opérationnel et le registre national Mémoire du Monde, le prix Jikji et les critères retenus pour la proposition d’éléments pour l’inscription au registre Mémoire du Monde.

Les participants ont formulé de nombreuses recommandations à l’adresse à la fois du gouvernement, de l’UNESCO, des institutions en charge du patrimoine documentaire et du comité national Mémoire du Monde. Ils recommandent, entre autres, de renforcer les capacités techniques et humaines de la direction nationale des bibliothèques et de la documentation et de la direction nationale des archives en matière de conservation préventive : restauration, reliure de document.

Les participants ont réclamé également l’élaboration d’un plan national de sécurisation des documents, surtout en période de conflit ou de catastrophes naturelles. Au Comité national, il est demandé de procéder le plus rapidement possible au recensement des éléments du patrimoine documentaire malien susceptibles d’être inscrits au registre national Mémoire du Monde, au plus tard au cours de ce mois de juin.

L’UNESCO a lancé le programme Mémoire du monde afin d’éviter l’amnésie collective et de promouvoir la conservation des collections d’archives et de bibliothèques partout dans le monde et d’en assurer la plus large diffusion. Créé pour protéger le patrimoine documentaire, le programme Mémoire du monde aide les réseaux d’experts à échanger des informations et trouver des ressources pour la conservation et la diffusion des biens documentaires.