L’océan n’est pas seulement un écosystème vaste et puissant : c’est aussi l’un des plus grands maîtres de l’humanité. À l’Aquarium de Paris, les préparatifs battent leur plein en vue de la Journée mondiale de l’océan, célébrée le 8 juin. Avec plus de au monde après celle du Japon, l’établissement s’attache à sensibiliser le public aux enjeux liés au milieu marin, tout en mettant en valeur ses nombreuses merveilles.
Les visiteurs quittent l’aquarium émerveillés, mais aussi mieux informés. "Je trouve que ce qu’il y a de plus beau dans l’océan, ce sont toutes ses couleurs. Et l’océan m’a appris qu’il faut le protéger pour que les poissons puissent vivre", confie Zahraa Hachel, une jeune fille venue découvrir les lieux.
Susciter l’émerveillement, faire progresser la compréhension
Comme en témoigne l’expérience de Zahraa, l’océan n’est pas seulement un écosystème vaste et puissant : c'est aussi l’un des plus grands maîtres de l’humanité. Les vagues, les marées et la vie marine nous transmettent des leçons essentielles sur l’interdépendance, la responsabilité et la durabilité. Et bien souvent, l’émerveillement en est la première porte d’entrée.
C’est pourquoi l’émerveillement a été choisi comme thème de la Journée mondiale des océans 2025. Il constitue également l’un des piliers des programmes d'éducation aux océans de l’UNESCO, qui explorent la manière dont nous influençons l'océan, et comment ce dernier nous influence en retour. En éveillant la curiosité, ces initiatives contribuent à renforcer les connaissances, à encourager une meilleure compréhension et à mobiliser en faveur de sa protection.
Parmi ces initiatives figure SEA BEYOND, lancé en 2019 par l’UNESCO et le groupe Prada. Axé sur des activités concrètes et pratiques, ce programme a permis de sensibiliser près de 35 000 élèves dans 56 pays aux enjeux liés à l’océan. Le projet devrait toucher un public encore plus large grâce au Centre de culture océanique SEA BEYOND, inauguré à Venise en avril dernier.
L’UNESCO soutient également des initiatives de science participative visant à mieux comprendre la biodiversité marine. Par exemple, depuis 2022, ses expéditions novatrices d’ADN environnemental (eDNA) ont exploré 21 sites marins inscrits au patrimoine mondial. Sous la supervision d’experts, 250 citoyens scientifiques ont prélevé des échantillons d’eau, d’air et de sédiments, ensuite analysés dans des laboratoires spécialisés grâce au séquençage de l’ADN environnemental, permettant d’identifier près de 4 500 espèces.
Notre océan, grand unificateur
Pour l’UNESCO, le premier principe de la culture océanique est que l’océan est « le grand unificateur ». En tant que trait physique distinctif de notre planète, il s'étend sur près de 70% de sa surface et relie toutes les populations du monde.
Nous partageons un seul et même océan. Donc si on veut qu’il soit en bonne santé, on ne peut pas s’occuper uniquement de notre petit bout d’océan, il nous faut en comprendre l’ensemble.
Pour mieux comprendre l’océan que nous partageons et les menaces qui pèsent sur lui, l’UNESCO et sa encouragent la coopération internationale entre les États membres, les organisations multilatérales, les institutions scientifiques, les acteurs de l’éducation et la société civile. Ces efforts ont pris un nouvel élan avec la Décennie des sciences océaniques pour le développement durable (2021–2030), sous la coordination de l’UNESCO.
Plus de 700 projets innovants sont actuellement déployés dans le cadre de la Décennie des sciences océaniques, dont les initiatives SEA BEYOND et eDNA. En générant de nouvelles données et connaissances, ces actions favorisent le développement de solutions scientifiques, qui seront mises à l’honneur lors de la Conférence des Nations unies sur l’océan, du 9 au 13 juin à Nice.
Au cœur de tout cela, un constat s’impose : un monde durable est impossible sans un océan en bonne santé. Comme le rappelle Corentin Garde-Lansard, directeur de l’éducation informelle à l’Aquarium de Paris : "L’océan nous concerne tous, que l’on vive au bord de la mer ou en plein cœur de la ville."
