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Célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse édition 2025

Cet événement d’envergure, coorganisé par l’UNESCO et l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), a réuni un large éventail de participants : Autorités gouvernementales, professionnels des médias, diplomates et autres partenaires techniques.
Au cours de cette cérémonie solennelle, Dr Isaias Barreto da Rosa, Représentant de l’UNESCO en RDC, a salué l’engagement du Chef de l’État en faveur de la liberté de la presse et a réaffirmé le soutien de l’UNESCO au développement du secteur médiatique, à la sécurité des journalistes et à la lutte contre la désinformation et les discours de haine, notamment à travers la campagne «&²Ô²ú²õ±è;Mieux Vivre Ensemble&²Ô²ú²õ±è;», qui vise à promouvoir la cohésion sociale et à renforcer les capacités des acteurs médiatiques.

Dans son discours, il a également relayé le message de la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, qui a mis en lumière les profondes transformations du paysage médiatique engendrées par Internet, les réseaux sociaux et l’intelligence artificielle (IA).
L’UNESCO a donc exhorté les autorités congolaises, les médias et les instances de régulation à garantir la viabilité économique des médias, à renforcer l’éducation aux médias et à établir des collaborations avec les plateformes numériques pour préserver la liberté de la presse en RDC.

Atelier de réflexion autour de l’impact de l’IA sur la liberté de la presse
C'est dans la même optique que cet atelier a été organisé le 6 mai 2025 au bureau de l’UNESCO, en présence des professionnels des médias sur deux sous-thèmes notamment : L’impact de l’intelligence artificielle sur le paysage médiatique et la liberté de la presse en RDC ainsi que la viabilité des médias à l’ère du numérique.
Ce temps fort d’échange sur les avantages et défis que présente l’IA dans l’exercice du métier du journaliste congolais a permis de révéler qu’il est possible d’optimiser le temps dans la rédaction des contenus, d’améliorer le fact-checking, l’accès à des sources diversifiées et la détection des contenus manipulés. Cependant, des risques ont également été identifiés concernant la désinformation et deepfakes, la Surveillance accrue et les atteintes à la confidentialité des sources.
A cette occasion, les participants ont exprimé un besoin urgent de formations adaptées pour mieux appréhender l’IA dans les médias. Un questionnaire d’évaluation, mené à la fin de l’atelier, a révélé que 80 % des journalistes interrogés au cours de l’atelier ont une connaissance limitée de l’IA et souhaitent bénéficier de formations encadrées par des experts.

Parmi les recommandations formulées figurent :
L’organisation de formations continues sur l’IA appliquée aux médias ;
L’intégration de ces thématiques dans les cursus académiques des écoles journalistiques ;
Le renforcement du cadre juridique pour protéger la liberté de la presse face aux dérives technologiques.
Malgré les défis, les participants ont reconnu le potentiel de l’IA pour améliorer la qualité du journalisme, lutter contre la désinformation et renforcer l’éducation aux médias, à condition d’adopter une approche éthique, inclusive et adaptée aux réalités locales.
À travers cette initiative, l’UNESCO réitère son engagement à soutenir le gouvernement congolais dans le renforcement des capacités des médias et des organes de régulation face à la transformation numérique et à l’essor de l’intelligence artificielle.