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Dans le contexte des perturbations éducatives causées par la pandémie de COVID-19 et par le conflit en cours, l’UNESCO et Huawei ont soutenu l’organisation de trois ateliers pilotes de deux jours en Éthiopie. Du 13 novembre au 5 décembre 2021, ces ateliers ont initié des enseignants à différentes méthodes d’apprentissage à distance, notamment des approches en ligne, par la télévision, par la radio et sur support papier et leur application en fonction du contexte. En tout, 117 enseignants éthiopiens, dont plus de la moitié étaient des femmes (52 %), ont participé à ces ateliers pilotes. Ils exercent dans des établissements allant du primaire au secondaire, dans des zones aussi bien rurales qu’urbaines.

Les enseignants ont observé et mis en pratique les utilisations possibles de l’apprentissage à distance pour la transmission de contenus, la préparation de plans de cours, la gestion de la classe, l’évaluation de l’apprentissage et différents aspects des activités en classe. L’organisateur et formateur principal des ateliers, M. Inku Fasil, a été choisi parmi les cinq candidats sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures qui a reçu près de 200 réponses.

Dans leurs retours, les participants ont souligné qu’il était important de former les enseignants à l’apprentissage à distance afin d’assurer la continuité de l’éducation. « Nous devons être préparés pour que l’apprentissage puisse se poursuivre, car sinon les conséquences sont nombreuses. Cette formation nous aidera à maintenir le processus d’enseignement et d’apprentissage », a déclaré Hanna Seboke, enseignante à l’école primaire. Zinabu Yilma, autre participante à l’atelier, a souligné la nécessité urgente de doter les enseignants des compétences dont ils ont besoin pour relever les défis de l’enseignement à distance : « Quand je suis arrivée ici, j’étais assez inquiète. J’ai compris que nous devions nous dépêcher. J’ai appelé mon responsable, et je lui ai dit : “Prépare les enseignants, je vais leur donner cette formation !” L’atelier m’a motivée, et maintenant je me suis engagée au téléphone. La formation m’a incité à partager ces idées le plus rapidement possible ! »

Au-delà des mesures d’urgence à prendre face à la crise de la COVID-19, la formation a également répondu aux besoins des enseignants qui s’intéressent à l’avenir de l’éducation. En effet, certains envisageaient déjà d’utiliser la technologie avant la fermeture des établissements scolaires. Zinabu Yilma, professeure d’anglais au lycée, a déclaré : « Avant la pandémie, nous avions déjà entamé une réflexion : comment donner des cours numériques ? Devons-nous toujours suivre le système traditionnel ? »

À l’heure actuelle, plus de 1,2 million d’enfants sont déscolarisés dans la partie nord de l’Éthiopie. Ils sont encore plus nombreux à ne pas aller à l’école au niveau national, notamment en raison de la pandémie de COVID-19.

Dans le cadre du , et sur la base de la publication , le programme de formation est en train d’être évalué afin d’être reproduit dans les activités du projet UNESCO-Huawei. Ce dernier donne des moyens d’agir aux enseignants et aux élèves (neuvième et dixième années) en améliorant les résultats des élèves en sciences, technologie, ingénierie, arts et mathématiques (STEAM), et soutient la nouvelle initiative éthiopienne pour les manuels numériques destinés aux élèves du secondaire. Le projet profitera directement à 24 établissements, environ 250 enseignants et 12 000 élèves, et devrait à terme largement profiter à toutes les écoles du pays grâce à l’amélioration des plates-formes d’enseignement nationales.

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