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Les pays riverains de l’Atlantique du nord-est, de la Méditerranée et des mers adjacentes participeront du 8 au 10 mars à un exercice de préparation aux tsunamis, mis en place sous l’égide de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI-UNESCO). Cet exercice s’inscrit dans le cadre de la commémoration du dixième anniversaire du séisme de Tohoku au Japon, qui avait provoqué une vague déferlante aussi meurtrière que dévastatrice sur la côte nord-orientale de l’île de Honshu, entraînant la catastrophe nucléaire de Fukushima.

L’objectif de l’exercice est d’évaluer les plans d’actions locaux mis en place afin de répondre au risque de tsunamis, d’accroître la préparation à de tels événements et d’engager une bonne coordination générale. Baptisé NEAMWave21, il s’agira du quatrième exercice de cette nature, les précédents ayant eu lieu en 2012, 2014 et 2017. Le 12 mars, un exercice similaire est prévu dans les Caraïbes.

Les systèmes régionaux et nationaux d'alerte aux tsunamis dans les océans doivent maintenir un niveau élevé de préparation afin que toutes les actions indispensables à la sécurité des populations puissent être déclenchées en temps et en heure. La réactivité doit en effet être immédiate lors de catastrophes naturelles à déclenchement et évolution rapides, telles que le sont les tsunamis. Pour maintenir un haut niveau de préparation, les centres nationaux d'alerte aux tsunamis et les autorités de protection civile doivent régulièrement mettre en pratique leurs procédures d'intervention d'urgence. Il s’agit notamment de s'assurer que les liens de communication vitaux soient opérationnels, que les personnels d'intervention connaissent parfaitement leur rôle et agissent par conséquent avec le maximum de célérité lors d'un tel événement. 

Trois simulations sont prévues dans le cadre de l’exercice NEAMWave21 :

• Méditerranée orientale : le 8 mars, à 9h temps universel, un séisme d’une magnitude de 7,7 à 20 km de profondeur au large de Chypre ;
• Méditerranée centrale : le 9 mars, à 9h (TU), un séisme de 7,9 à 10 km de profondeur au large de la Calabre (Italie) ;
• Atlantique du nord-est : le 10 mars, à 9h (TU), un séisme de 8,6 à 5 km de profondeur au large du Portugal, équivalent du tremblement de terre de 1755 qui avait détruit Lisbonne.

Les autorités de protection civile ont la possibilité d'effectuer différents types d'exercices, pouvant aller jusqu’à une évacuation réelle. Le scénario « Atlantique du Nord-Est - Séisme de Lisbonne de 1755 Â» simulera en outre une demande d'assistance internationale. Il sera coordonné par le Centre d’alerte aux tsunamis (CENALT) de la France et par l’Institut portugais de la mer et de l’atmosphère (IPMA). 

Un tsunami est provoqué par un séisme sous-marin ou côtier se produisant à moins de 50 kilomètres de profondeur et possédant une magnitude d’au moins 6,5 sur l’échelle de Richter. Les séismes dont la magnitude dépasse 8,7 - tels que celui du Japon du 11 mars 2011 et celui de Sumatra du 26 décembre 2004 (9,2), provoquent des tsunamis majeurs entraînant des inondations le long des côtes.

Plus d’informations : 

• Secrétaire technique de la COI-UNESCO du GIC/NEAMTWS : Denis Chang Seng, Spécialiste de programme
• Contact médias : COI-UNESCO, Vinicius Lindoso