´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé
Enseignement sur le génocide et les atrocités de masse : Un point d’entrée à l’éducation à la paix
Dans le cadre de ses activités relatives à l'éducation sur l'Holocauste et d'autres génocides, l'UNESCO s'est associée à la Commission nationale sénégalaise pour l'UNESCO pour organiser un séminaire de formation de hauts fonctionnaires des ministères de l’éducation du Burkina Faso, de la Côte d'Ivoire, de la Gambie, du Mali, du Niger et du Sénégal à Dakar, les 24 et 25 novembre 2016. Le séminaire a été précédé d'une conférence sur le même sujet à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) le 23 novembre 2016 afin de sensibiliser la communauté académique sénégalaise.
« Pendant sept décennies après l'Holocauste, de nombreuses personnes et organisations ont constamment fait campagne pour NEVER AGAIN. Mais ces efforts restent insuffisants, puisque d'autres génocides ont eu lieu depuis l'Holocauste - même récemment en 1994 - et les violations des droits humains à grande échelle se produisent encore aujourd'hui », a déclaré M. Gwang-Chol Chang, Directeur a.i. de l'UNESCO à Dakar. « Il est clair que les actions préventives doivent être renforcées, et en particulier en favorisant la défense de la paix dans l'esprit des hommes et des femmes, tel que proclamé par la Constitution de l'UNESCO ».
L'éducation a donc un rôle essentiel à jouer pour renforcer la résilience à la violence et contribuer à une culture de paix fondée sur le respect mutuel et les droits humains. C'est pour cette raison que l'UNESCO soutient l'enseignement de l'histoire des génocides passés comme moyen de sensibiliser sur les causes, la dynamique et les conséquences de telles atrocités.
Le séminaire a donc été l'occasion pour les participants de se familiariser avec le concept et l'histoire du génocide, en particulier le génocide des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale et celui des Tutsis au Rwanda, en 1994.
Le séminaire comprenait également des tables rondes telles que « Pourquoi enseigner l'Holocauste? » qui a examiné les expériences de la Côte d'Ivoire, du Sénégal et de l'Afrique du Sud; « Racisme, antisémitisme et négationnisme », dirigé par trois experts de différentes perspectives; et « la prévention de l'extrémisme violent par l'éducation », qui présente les nouvelles orientations de l'UNESCO pour les décideurs et les enseignants ainsi que les expériences de la région ouest-africaine, en tenant compte des questions contextuelles critiques telles que le rôle du système de sécurité, de la famille et des médias. Ces discussions ont été développées autour d'analyses approfondies sur les pédagogies et les politiques relatives à cette histoire et ont aidé les participants à explorer des possibilités d'introduction ou de renforcement de la position du sujet dans l'éducation d'une manière pertinente à leur contexte national.
À titre de mesure concrète de suivi, les participants ont été invités à partager leur feuille de route pour intégrer cette question dans leurs politiques et programmes éducatifs et programmes d’enseignement et à proposer un système de suivi efficace adapté au contexte de leurs pays respectifs. Elle vise à court terme en 2017, à moyen terme en alignement sur le plan sectoriel national de l'éducation et, à long terme à contribuer à la réalisation de l', la cible 4.7 en particulier : promouvoir une culture de la paix et de non-violence.
Les experts qui ont contribué au séminaire sont des historiens et des éducateurs de la Belgique, de la Côte d'Ivoire, de la France, de l'Allemagne, du Sénégal et de l'Afrique du Sud.
L'événement a été organisé en partenariat avec le Mémorial de la Shoah, le Centre de l'Holocauste et du Génocide de Johannesburg et la Fondation Rosa Luxemburg, avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Liens:
Plus sur ce thème :