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Fouilles illégales et commerce en ligne de biens culturels pillés au milieu de la COVID- 19

Le 26 juin 2020, l’UNESCO a réuni en ligne des experts mondiaux sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels, afin d’examiner l’impact de la Covid-19 sur ce fléau.  La réunion avait pour ambition d’identifier un ensemble de mesures urgentes à prendre pour renforcer la lutte contre le trafic illicite des biens culturels sur les sites et dans l’environnement numérique.

Les experts représentaient les organisations partenaires dont ), et , le projet , (Antiquities Trafficking and Heritage Anthropology Research), les institutions en charge du patrimoine, et les universités.  

En introduction au débat, Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général de l'UNESCO pour la culture, a rappelé la ,  organisée avec les principaux partenaires de la lutte contre le trafic illicite, de nombreux rapports avaient mis l’accent sur l’augmentation des ventes en ligne d’antiquité issues de fouilles illégales.  Il a fait référence au travail d’enquête du projet ATHAR qui a conduit Facebook, en plus des discussions que cette plateforme a eu avec l’UNESCO, à adopter sa nouvelle politique d’interdiction du commerce de tous les artefacts historiques sur ses plateformes en ligne y compris Instagram.

Les experts du premier panel ont confirmé l’ampleur des conséquences que la pandémie de la COVID-19 a eu sur la surveillance des sites archéologiques et des musées. L’utilisation des nouvelles technologies a été proposée comme l’une des solutions en vue d’assurer, sur les réseaux sociaux, une veille documentaire des biens pillés, impliquer davantage les communautés locales dans la protection des sites archéologiques, et permettre de sanctionner les vendeurs et les acheteurs qui ne procèdent pas aux vérifications appropriées pour garantir la bonne provenance des objets culturels. Les panélistes ont aussi souligné l’impuissance des pays face aux contraintes imposées par la pandémie démontrant ainsi la difficulté de faire appliquer les mesures de lutte contre les fouilles et le trafic illicites depuis le début de la crise sanitaire.

Au cours du deuxième panel, les experts ont confirmé l’augmentation des ventes en ligne de biens culturels, en majorité issues de fouilles archéologiques illicites dues aux mesures. « L'un des 120 groupes sur Facebook qu'ATHAR surveille, comptait environ 300 000 membres en mars 2020, et en un mois il a gagné 128 000 nouveaux membres. Il en compte désormais près d'un demi-million Â» a déclaré Katie A. Paul , la co-Directrice du projet ATHAR, pour illustrer cette augmentation.

Les panélistes ont rappelé que la majorité des 30% des biens achetés en ligne et saisis par les forces de police, provenait de fouilles archéologiques. Ils ont vivement recommandé que les pays créent en urgence des unités de police spécialisées dans la surveillance des plateformes Internet afin de coopérer activement dans le démantèlement des ventes illégales. Ils ont aussi recommandé une plus grande utilisation des outils déjà créés par l’UNESCO et ses partenaires, comme la du patrimoine culturel, la de l’ICOM, et .

En conclusion du débat, Ernesto Ottone R. a appelé à une plus grande mobilisation internationale pour lutter contre le trafic illicite des biens culturels. « Alors que nous célébrons cette année les cinquante ans d’efforts de l’UNESCO et que nous traversons ces moments difficiles, nous devons doubler nos efforts dans la lutte contre ce fléau mondial et cette conférence montre que des mesures et des réponses appropriées peuvent nous aider à atteindre cet objectif Â».

Cet événement important, qui a mobilisé la communauté internationale, s’inscrit dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de la .

 

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