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Gabon : Génération égalité, une évolution mi-figue mi-raisin

A l’instar de la communauté internationale, le Gabon a célébré l’édition 2020 de la Journée internationale des femmes sous le thème « Je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes ». Elle a été l’occasion de mesurer l’évolution des progrès réalisés en faveur des droits des femmes depuis l’adoption du Programme d’action de Beijing, en 1995, c’est-à-dire la feuille de route la plus progressiste en matière d’autonomisation des femmes et des filles partout dans le monde.

Célébrée chaque année, le 8 mars, la Journée internationale des femmes est l'occasion de célébrer les progrès réalisés pour l'égalité des genres et l’autonomisation des femmes, mais aussi de mener une réflexion critique sur ces efforts et d'œuvrer pour un plus grand dynamisme mondial. C’est l’opportunité de mettre en avant les actes remarquables réalisés par les femmes et de s’unir pour faire progresser l’égalité des genres dans le monde.

La célébration du Gabon a été anticipée, le 7 mars, le 8 tombant un dimanche. Elle s’est déroulée sous quatre phases : une cérémonie protocolaire, le pré-lancement du réseau des femmes leaders africaines (AWLN), une conférence – débat et un concours d’éloquence inter-établissement.

Comme tout hôte, le Directeur de l’Institut français a ouvert la série d’allocution avec un mot de bienvenue. Puis, prenant la parole, Monsieur Stephen Jackson, Coordonnateur résident du Système des Nations Unies au Gabon, s’est satisfait qu’aujourd'hui, en 2020, plusieurs grands progrès ont été réalisés au cours de ces 25 années, bien que de nombreux défis restent à relever.  En terme d’exemples, le taux de mortalité maternelle a diminué de 38 % depuis 2000. 131 pays ont procédé à des réformes juridiques pour soutenir l'égalité genre et lutter contre la discrimination. Il y a vingt-cinq ans, la discrimination à l'égard des femmes était inscrite dans la législation de nombreux pays. Plus les trois quarts des pays ont mis en place des lois contre la violence domestique. Et, les filles sont plus nombreuses que jamais à être scolarisées, les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans l'enseignement supérieur dans le monde entier.

Pour Madame Marie Prisca Koho Nlend, Ministre en charge de la femme, si cette Journée tient une place particulière au Gabon et dans le monde entier, c’est parce que l’égalité Homme-Femme fait encore débat. Elle représente un véritable rassemblement autour des efforts entrepris par le Gouvernement gabonais pour hisser les femmes au même niveau que les hommes dans la vie sociale, politique et économique. C’est dans ce cadre que, dès janvier 2020, il a, entre autres, lancé en collaboration avec le Système des Nations Unies et la société civile une série d’actions, sur l’ensemble du territoire national, en vue de mener une réflexion nouvelle sur les progrès déjà réalisés et les changements à effectuer.

Après cette partie protocolaire, le public a suivi un mini-reportage réalisé par les Nations Unies son partenaire « Média 241 Â» sur la génération égalité au Gabon. Elle a révélé que beaucoup de choses ont été améliorées à l’exemple de loi des un tiers de femmes à avoir obligatoirement dans toutes les institutions et l’accessibilité de plusieurs femmes à des hauts postes de responsabilité. Toutefois, les interviewées ont dénoncé un ralentissement de ce progrès ces dernières années et invitent la société civile à prendre le relai afin de sensibiliser davantage de femmes sur leurs droits.

A la suite de ce visionnage, le Réseau des femmes leaders africaines (AWLN) a été présenté aux femmes et y ont été invitées à adhérer lors du lancement officiel, le 17 avril, lors de la célébration de la Journée nationale de la femme gabonaise.

Il a fait place à la séquence échanges-débat sur le thème : « Le retour à la coiffure traditionnelle et naturelle, tendance de mode ou véritable défi ? ».

La manifestation s’est achevée avec le concours d’éloquence inter-établissement sur les droits des femmes, lequel a été remporté par le Lycée public de Mikologo.