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La promotion des langues transfrontalières comme outil à l’avènement de sociétés durables

La Journée internationale de la langue maternelle a été célébrée ce 21 février 2020 à Dakar, avec pour thème les « langues sans frontières ». A cette occasion, le Directeur du Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Ouest (Sahel), M. Dimitri Sanga, a rejoint le Ministre de l’Education nationale du Sénégal, M. Mamadou Talla, au Musée des Civilisations Noires (MCN). Il y a souligné l’engagement de l’UNESCO pour la préservation et la défense de la diversité linguistique, expression de la diversité culturelle.
Au cours de la cérémonie officielle d’ouverture, le Directeur du Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Ouest (Sahel)a rappelé qu’en « Afrique, les langues dites transfrontalières constituent des ponts entre des communautés arbitrairement fracturées. En effet, elles sont enceintes d’un en-commun multiséculaire, porteur d’un vivre-ensemble construit sur un temps long. Ces langues transfrontalières transcendent les espaces préétablis, ressoudent des aires linguistiques mécaniquement fracturées tout en s’érigeant en vecteurs de communication, de rencontres, d’acceptation mutuelle, d’altérité ».

S’en est suivi le discours du Ministre de l’Education nationale du Sénégal, qui a mis l’accent sur l’importance d’une forte mobilisation autour des acteurs et des communautés linguistiques afin de relever le défi « de faire de la langue maternelle la langue d'apprentissage de l'élève dans les premières années de sa scolarité ».
En plus des stands représentant les langues parlées au Sénégal, plusieurs panels d’échanges ont eu lieu durant la célébration, portant notamment sur l’importance de l’utilisation des langues nationales dans le système éducatif, sur le modèle harmonisé d’enseignement bilingue (et notamment sur ses enjeux et perspectives), et sur l’éducation et le patrimoine culturel immatériel.
La célébration a permis de soulever les problématiques des langues nationales, de leur utilisation dans le système formel, et de la place du patrimoine culturel immatériel dans les contenus d'enseignement, parmi d’autres sujets relatifs aux langues et à l’expression. Globalement, c’était l’occasion d'échanges et de partages, mettant en avant la diversité culturelle et linguistique, essentielles pour la préservation de la paix et du patrimoine culturel.
