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Lancement de la campagne mondiale contre les trafics illicites dans le tourisme

Berlin 5 février - Lors du Salon mondial du tourisme (ITB Berlin), l’UNESCO avec l’Organisation mondiale du tourisme (UNWTO), le Bureau international de lutte contre les drogues et le crime (UNODC) ont lancé une campagne mondiale de prévention des trafics illicites intitulée « travel, don’t traffic » (oui au voyage, non au trafic).

« Le tourisme peut être une bénédiction pour un pays, pour son développement et son économie, ce ne devrait pas être une malédiction. » a souligné Irina Bokova, en précisant que le trafic illicite des biens culturels, l’un des plus importants du monde, est encore méconnu du grand public et mérite une action de sensibilisation de grande ampleur. « Pendant longtemps, le vol des biens culturels sur les sites touristiques n’a pas été considéré comme un crime. Aujourd’hui les touristes doivent acquérir le réflexe de demander l’origine des biens culturels qu’ils achètent, pour s’assurer qu’ils n’ont pas été volés et ne proviennent pas de trafics illicites.»

« En 2012 nous avons dépassé pour la première fois le seuil du milliards de touristes et voyageurs internationaux. » a renchérit M Taleb Rifai, Secrétaire général de l’Organisation mondiale du Tourisme. « C’est une force considérable de changement, c’est 1 milliard de possibilités de construire un monde meilleur. »

« Le tourisme responsable est non seulement juste, mais bon pour l’industrie. Le tourisme non éthique tue l’industrie dont il dépend. Il est essentiel de préserver les richesses humaines, naturelles et culturelles des pays visités, sous peine d’épuiser la source même de l’industrie touristique. » a-t-il renchérit.

Yury Fedotov, Directeur exécutif de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime est revenu sur l’ampleur du trafic d’être humains lié aux activités du tourisme et sur le besoin d’agir de concert pour appréhender des trafics illicites qui sont très souvent interconnectés, car les activités de blanchiment d’argent, de trafic d’arme, de trafic d’êtres humains et d’objets culturels sont liés. « Cette campagne est un bel exemple de coopération entre les agences des Nations Unies, et avec le secteur privé » a-t-il déclaré en direction de Kathleen Matthews, Vice présidente exécutive des Hôtels Marriott et Alex Alt, Président de Sabre, également partenaires de l’initiative.

« La pauvreté, l’exclusion, le manque d’opportunités… le secteur du tourisme est en première ligne de toutes ces fragilités sociales et extrêmement bien placé pour apporter des réponses : si 1 milliard de personnes se mobilisent, nous pouvons changer le monde ».

« Nous disons que le trafic illicite des biens culturels est estimé à 7 milliards de dollars par an, mais ce n’est pas qu’une question d’argent : le pillage des biens culturels est une spoliation des identités et de l’histoire d’un peuple, et nous devons lutter de toute nos forces. J’espère que cette campagne va aider à faire de chaque touriste un ambassadeur d’un monde plus durable, plus respectueux des cultures et des autres. Cette campagne n’est pas seulement une campagne sur le tourisme, mais sur la citoyenneté. » a déclaré Irina Bokova.