Communiqué de presse
A l’approche de nombreuses élections, en 2024, l'UNESCO appelle les gouvernements du monde entier à protéger les droits des journalistes

Les journalistes ne doivent pas être menacés, attaqués ou empêchés de faire leur travail en toute liberté et à tout moment. Nous appelons les gouvernements à prendre des mesures supplémentaires pour assurer la sécurité des journalistes et garantir le droit à la liberté d'expression et à l'accès à l'information, y compris durant les périodes électorales. Ces deux principes fondamentaux des droits de l’homme sont essentiels au bon fonctionnement de la démocratie.
Ces chiffres sont publiés alors que se tient, ce 2 novembre 2023, la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes. Les risques encourus par les journalistes sont aujourd’hui plus élevés que jamais, notamment au Moyen-Orient où l'UNESCO a récemment déploré « la semaine la plus meurtrière pour les journalistes lors d’un conflit». Mais les chiffres révèlent aussi que les journalistes sont confrontés à des risques considérables en dehors des situations de crise.
Une année de très forte activité électorale
En 2024, 2,6 milliards de personnes se rendront aux urnes et les journalistes joueront un rôle essentiel dans l’accès à des informations fiables avant le vote.
Dans une nouvelle note d'information intitulée
, l’UNESCO expose les obstacles auxquels sont confrontés les journalistes pour exercer librement leur profession et formule des recommandations à destinations des gouvernements pour s’attaquer à ce problème.
Qu’est ce qui caractérise une « attaque » ?
Selon l'UNESCO, 42% des 759 attaques recensées contre des journalistes pendant les périodes électorales ont été perpétrées par les forces de l’ordre. Par « attaque», l’UNESCO entend arrestations arbitraires, coups, tirs de balles en caoutchouc, menaces, intimidations et confiscation de matériel. Ces attaques ont été perpétrées dans des lieux très divers : rassemblements ou manifestations publiques, bureaux ou domicile des journalistes et professionnels des médias.
Pour le reste (les 58% restants), les attaques, physiques et verbales, ont été perpétrées par des manifestants ou des membres du public assistant aux manifestations. 29% des journalistes agressés (218) étaient des femmes.
La note de l'UNESCO révèle également qu’en période électorale et de manifestations, nombre d’autorités gouvernementales ont entravé le droit à l'accès à l'information en coupant ou en perturbant l’accès à internet, en censurant médias et voix critiques et en surveillant les journalistes en ligne. Toutes ces interventions se sont faites au nom de l'ordre public et de la sécurité nationale. La note mentionne les données d'Access Now et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).
Liberté d'expression : Les forces de l’ordre ont un rôle déterminant à jouer
La liberté d'expression et de réunion pacifique contribue au développement d'une gouvernance participative, en demandant des comptes aux gouvernements et en suscitant des changements dans les comportements, les politiques et les lois. En période d’élections et de manifestations, la police et les forces de l’ordre doivent protéger ces droits démocratiques et garantir le bon déroulement des opérations comme la sécurité du public. Depuis 2013, l'UNESCO et ses partenaires ont formé 11 500 policiers dans 150 pays. Cette formation doit son efficacité au fait que policiers et journalistes sont entraînés en même temps et que ces deux groupes apprennent à comprendre le rôle et les responsabilités de chacun.
Sécurité des journalistes couvrant les manifestations : préserver la liberté de la presse en période de troubles : dans publié en 2020, l'UNESCO avait déjà appelé les gouvernements à investir dans la formation des forces de l'ordre pour les aider à faire respecter le droit à la liberté d'expression lors des manifestations.
Contact presse

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