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À l’Assemblée générale des Nations Unies, la culture occupe le devant de la scène dans l’agenda du développement post-2015

M. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Mme Helen Clark, Administratrice du PNUD, et des ministres des affaires étrangères, de l’éducation et de la culture ont recommandé d’intégrer la culture dans l’agenda mondial du développement post-2015, dans le cadre du débat thématique organisé à l’initiative de M. Vuk Jeremić, Président de la 67e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

« Ã€ l’heure où nous élaborons un nouvel agenda mondial pour l’après-2015, nous devons pleinement tenir compte du pouvoir de la culture. Sans la culture, aucune société ne peut prospérer et il ne saurait y avoir de développement durable Â», a déclaré la Directrice générale, Irina Bokova.

S’adressant à un auditoire de près de 250 personnes, Mme Bokova a appelé de ses vœux l’intégration de la culture dans l’agenda mondial du développement post-2015, faisant observer que la culture était la grande oubliée des Objectifs du Millénaire pour le développement adoptés en 2000. À tour de rôle, les ministres ont souligné que, depuis cette date, beaucoup de choses avaient changé et ont donné des exemples pris dans leur propre pays pour illustrer les effets de la culture sur la croissance économique, l’inclusion sociale, l’égalité et le développement durable.

Les expériences dont ont fait part les ministres et hauts responsables gouvernementaux de l’Argentine, du Bangladesh, du Bénin, du Brésil, du Cap-Vert, d’El Salvador, du Guyana, de la Jamaïque, du Maroc, du Paraguay, des Philippines, de l’Afrique du Sud, de l’Espagne et de Trinité-et-Tobago portaient sur des domaines très divers – industries culturelles, infrastructures, tourisme, patrimoine culturel, pérennisation des traditions orales, préservation des langues, lutte contre la violence des jeunes, développement de l’éducation artistique et de l’innovation, soutien à la pensée critique et à la créativité, encouragement de la coexistence pacifique dans des sociétés de plus en plus multiculturelles et dans les processus d’unité nationale –, attestant que la culture pouvait être un agent de changement et un moteur de développement.

Le débat de l’Assemblée générale des Nations Unies a été suivi d’une réunion ministérielle informelle axée sur des questions prioritaires précises qui méritent d’être abordées lors des prochaines délibérations de haut niveau devant conduire à la définition des objectifs de développement durable.

Le même jour, la Directrice générale a rencontré le Groupe de travail ouvert sur les objectifs de développement durable lors d’un petit-déjeuner de travail organisé par le Représentant permanent de la Hongrie auprès de l’ONU, co-président du Groupe de travail. Cette réunion avait pour objet la discussion des objectifs essentiels de l’éducation et de la culture. Les membres du Groupe ont évoqué le cadre d'accélération de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (PNUD) en ce qui concerne l’É»å³Ü³¦²¹³Ù¾±´Ç²Ô pour tous, tout en soulignant la nécessité d’intégrer l’éducation de qualité et d’accorder une attention adéquate aux résultats de l’apprentissage. En outre, ils sont convenus de mettre sur pied un groupe d’action chargé d’identifier les moyens de tenir compte du rôle de facilitateur de la culture en matière de durabilité dans le cadre de l’agenda mondial du développement.

« Alors que nous donnons un dernier coup de collier et définissons les contours de l’agenda du développement post-2015, il ne suffit pas de fixer des objectifs mondiaux pour tous, il faut s’adapter à chaque contexte. Trop de programmes de développement bien intentionnés échouent parce qu’ils ne tiennent pas compte du contexte culturel. Nous devons définir de nouveaux modèles de participation. La culture est au sommet des priorités Â», a conclu le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, dans son allocution devant l’Assemblée générale des Nations Unies.