Communiqué de presse

Le projet de l’UNESCO de reconstruction de Mossoul (Iraq) présenté à la 17e Exposition internationale d’architecture - Biennale de Venise

L’UNESCO, le gouvernement iraquien et le ministère de la Culture et de la Jeunesse des Émirats arabes unis présenteront une exposition sur le projet en cours « Faire revivre l’esprit de Mossoul Â», visant à restaurer les monuments et le mode de vie multiculturels de l'ancienne ville d’Iraq, lors d’une manifestation parallèle de la 17e Exposition internationale d'architecture dans le cadre de la Biennale de Venise qui sera ouverte au public du 22 mai au 21 novembre.

Noura bint Mohammed Al Kaabi, ministre de la Culture et de la Jeunesse des Ã‰mirats arabes unis, et Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, inaugureront l’exposition le 21 mai, aux côtés de Saad Kambash, Président du Fonds sunnite d’Iraq.

L'exposition « Faire revivre l’esprit de Mossoul Â» présente une tradition millénaire de coexistence pacifique et met en lumière la résilience de diverses communautés face à des événements traumatisants. Elle reflète ainsi la question posée par la 17e Biennale d’architecture, organisée par l'architecte Hashim Sarkis : Comment vivrons-nous ensemble ? Elle présente de manière chronologique les récits de l'histoire récente de la ville et les projections pour l'avenir dans quatre salles d'exposition consacrées aux thèmes de la destruction, de la libération de l’action et de l'avenir, tout en montrant les actions entreprises par l'UNESCO, notamment la reconstruction de la mosquée Al-Nouri. L’exposition est conçue et organisée par 2050+ ; elle est produite et installée par ALTOFRAGILE.

La reconstruction du complexe Al-Nouri, composante emblématique de l'initiative « Faire revivre l’esprit de Mossoul Â», a fait l'objet d'un concours d'architecture dont le projet gagnant et les finalistes ont été annoncés le 15 avril dernier au Musée national de Bagdad.

La reconstruction du complexe de la mosquée Al-Nouri, un site historique qui fait partie du tissu et de l'histoire de Mossoul, marque une étape importante dans la réconciliation et la cohésion sociale d’une ville déchirée par la guerre.
Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO

Pendant des milliers d'années, Mossoul a été un carrefour commercial, intellectuel et culturel. Son nom arabe lui-même, al mawsil, qui signifie jonction, connecteur, résume l'idée de dialogue et de diversité.

L’unité dans la diversité est au cœur de l’identité et de l’esprit de Mossoul. Elle est entrelacée dans le tissu de la ville et est visible dans son patrimoine bâti, composé de sanctuaires, d'églises, de mosquées, de madrassas et de cimetières.

Lorsque Mossoul a été occupée par les extrémistes en juillet 2014, ce tissu s'est déchiré. En 36 mois, les occupants ont détruit environ 80% du paysage urbain, notamment des bâtiments historiques comme la mosquée Al-Nouri, le minaret Al-Hadba et les églises d'Al-Tahira et d'Al-Saa'a. La musique a été interdite, les librairies et les bibliothèques fermées.

En février 2018, la Directrice générale de l’UNESCO a lancé « Faire revivre l’esprit de Mossoul Â», l'une des plus grandes opérations de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture de ces dernières années. Financé par les Émirats arabes unis, ce projet d’un montant de 50 millions de dollars vise également à faire revivre la vie et la diversité culturelles de la ville. En synergie avec ce projet de grande ampleur, l'UNESCO restaure également un certain nombre de maisons historiques de la vieille ville avec le soutien de l'Union européenne.