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Les industries culturelles, un moteur pour le développement des pays francophones du sud

Libreville a accueilli du 22 au 24 juin 2016 un séminaire régional sur les politiques publiques d’encadrement, de financement et de développement des industries culturelles et créatives. Les hauts cadres des départements ministériels en charge de la culture de l’Afrique centrale étaient les principaux bénéficiaires de cette rencontre organisée par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) avec la participation de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Le séminaire de Libreville s’inscrit dans le cadre du programme d’appui au renforcement des politiques et industries culturelles des pays francophones du Sud de l’OIF dont l’objectif est de renforcer les capacités humaines et institutionnelles des pays en vue de contribuer à l’amélioration de leurs systèmes de gouvernance de la culture pour une meilleure prise en compte de ce potentiel dans les stratégies de développement des pays.
La cérémonie d’ouverture était présidée par Madame Paulette Mengue M’Owono, Ministre de la Culture, des Arts et de l’Education civique, en présence de Mme Youma Fall, Directrice de la Langue française, culture et diversité de l’OIF et de M. Vincenzo Fazzino, Représentant de l’UNESCO au Gabon.
Dans son allocution de circonstance, Mme Fall a tenu a rappelé le grand intérêt de la convention adoptée par l’UNESCO en 2005 portant sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles « ratifiée par plus de 90% des Etats et gouvernements membres de la francophonie (et qui) fait du renforcement des politiques et industries culturelles des pays en développement l’un des axes de la coopération internationale pour le développement durable et la lutte contre la pauvreté ».
Elle a aussi indiqué que l’émergence des industries culturelles des pays du sud « est handicapée par plusieurs freins notamment celui de la faiblesse des politiques publiques et l’accès aux financements qui limitent fortement les investissements nécessaires à l’éclosion d’entreprises culturelles viables et une économie de la culture dynamique ».
Madame le Ministre, dans son propos d’ouverture, a tenu a rappelé que « les industries culturelles constituent aujourd’hui un levier important de la construction de l’économie de la culture ». C’est pour cela que « un intérêt doit être accordé aux diverses filières de ce secteur, se donner la pleine mesure et s’approprier les mécanismes qui nous (les pays du sud) permettront d’être au cœur de la création, de la diffusion des biens et services culturels ».
Vue des participants lors des travaux
© UNESCO
Les participants venus des différents pays de la sous-région, parmi lesquels tous les spécialistes des programmes culture de sous-région Afrique centrale de l’UNESCO, ont entre autres, discuté des enjeux de la mondialisation culturelle, de l’intervention publique, de la chaine de valeur et fonctionnement des filières d’industries culturelles, des instruments d’encadrement de financement et de développement des filières d’industries culturelles et de la propriété intellectuelle.
L’OIF prévoit pour cette année 2016, dans le cadre de ce programme d’appui, deux autres séminaires régionaux en °¿³¦Ã©²¹²Ô indien et en Asie.
A la suite de cette importante rencontre, l’UNESCO s’est engagée à accompagner les Etats de la sous – région dans l’appropriation, la prise en compte et la mise en œuvre effective de la « Stratégie sous régionale sur le développement et la promotion de la culture en Afrique centrale » pour la période 2014 – 2020 qui accorde un intérêt particulier aux industries culturelles, adoptée par les Etats de la CEEAC en octobre 2013 et réalisée avec le concours de l’OIF et de l’UNESCO.