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Les professionnels des médias plaident pour une loi sur l’accès à l’information au Gabon

Les professionnels des médias publics et privés ont organisé un forum de discussion les 03 et 04 mai 2016, à Libreville, pour célébrer la Journée mondiale de la liberté de la presse. Les échanges auxquels ont pris part près de 150 professionnels se sont portés sur 4 thématiques.
Grâce au soutien du Bureau de l’UNESCO à Libreville et du Ministère de la Communication, les associations des professionnels des médias dont l’APAC (Association des Professionnelles Africaines de la Communication), l’UGPC (Union Gabonaise des Professionnels de la Communication) et l’UPF-Gabon (Union de la Presse Francophone section Gabon), ont organisé à Libreville, les 03 et 04 mai 2016, un forum de discussion à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Avant le début des travaux du forum, les hommes et femmes des médias ont été reçu dans la matinée du 03 mai par le Président de la République, S. Exc ; M. Ali Bongo Ondimba, en présence du Ministre de la communication, M. Alain Claude Bilie By Nze et du Représentant de l’UNESCO, M. Vincenzo Fazzino. Le forum a connu la participation de près de 150 personnes qui ont échangé sur quatre (04) sous-thèmes à savoir : 1) Liberté de la presse à l’ère du numérique – censure et surveillance excessive (animé par Dr. Martial Pépin Makanga Bala, de l’Université Omar Bongo) ; 2) Relever les défis de l’accès à l’information pour garantir le droit à l’information (par M. Michel Kenmoe de l’UNESCO) ; 3) De la culture du secret à la culture de l’ouverture (par M. Jean Pascal Ndong Obiang de l’UPF-Gabon) ; et enfin 4) Accès à l’information et développement durable (par Dr. Anaclet Ndong Ngoua de l’Université Omar Bongo).
Les échanges ont permis de mettre en évidence la nécessité :
- d’une loi sur l’accès à l’information au Gabon qui soit être accompagnée de mécanisme efficace pour son application ;
- de poursuivre la réflexion sur les implications du phénomène de suspension de service d’accès à l’Internet et aux réseaux de téléphonie mobile, observé dans plusieurs pays de la sous-région, lors des élections majeures ;
- de mener le plaidoyer pour que les acteurs aux développement et le Gouvernement intègrent l’accès à l’information comme l’un des indicateurs des actions de développement.
Sylvestre Moundounga, Président du UGPC
© UNESCO
A l’ouverture du forum, les participants ont eu droit à trois (3) discours. Le premier par le président du comité d’organisation, M. Sylvestre Moundounga (par ailleurs Président de l’Union Gabonaise des Professionnels de la Communication). Celui-ci s’est particulièrement interrogé sur l’état de la liberté de la presse au Gabon en prenant à témoin le nombre de dérapages observés de part et d’autres à travers le pays et la place du Gabon dans le récent classement de Reporter Sans Frontière.
M. Vincenzo Fazzino, Représentant de l’UNESCO au Gabon
© UNESCO
Ensuite, c’était au tour du Représentant de l’UNESCO au Gabon, M. Vincenzo Fazzino de prendre la parole pour d’une part montrer l’importance de la thématique de la journée et d’autre part mettre l’accent sur les avantages de la liberté d’information. Pour lui, « l’adoption de politiques favorables au droit et à la liberté d’information a une incidence positive et considérable sur la sécurité des journalistes ». Il a aussi fait remarquer que « plus les professionnels ont accès à l’information plus grande est leur responsabilité dans son traitement et sa diffusion ».
M. Alain Claude Bilie By Nze, Ministre de la communication
© Ministère de la communication
L’allocution d’ouverture a été celle du Ministre de la communication, Porte-parole du Gouvernement, qui a rassuré les professionnels de ce que le Gouvernement va être à l’écoute de leurs propositions pour l’amélioration de l’accès à l’information au Gabon.
A travers cette édition, l’UNESCO a permis aux professionnels de médias gabonais d’améliorer leur connaissance du concept de droit à l’information, des défis qui se posent à la garantie de ce droit au Gabon, etc. Au sortir des travaux, les professionnels ont formulé plusieurs recommandations portant sur l’adoption d’une loi sur la liberté d’information ; la formation des professionnels des médias ; et la dynamisation des structures d’information au sein des ministères.