Communiqué de presse

L’UNESCO coordonne un exercice de préparation aux tsunamis le 11 mars dans les Caraïbes

Les États caraïbéens et des régions adjacentes participeront le 11 mars à leur exercice annuel de préparation aux tsunamis, mis en place sous l’égide de la Commission océanographique intergouvernementale de l’UNESCO (COI-UNESCO), alors que sera commémoré le dixième anniversaire du séisme de Tohoku au Japon qui avait provoqué une vague déferlante aussi meurtrière que dévastatrice sur la côte nord-orientale de l’île de Honshu, entraînant la catastrophe nucléaire de Fukushima. 

Les pays riverains de l’Atlantique du nord-est, de la Méditerranée et des mers adjacentes participeront à un exercice similaire du 8 au 10 mars.

L’objectif est d’évaluer à l’échelon local les plans de réponse en cas de tsunami, d’accroître la préparation à de tels événements et d’améliorer la coordination générale. L’exercice entend contribuer également à l’atteinte des objectifs de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable, lancée le 1er janvier 2021 sous l'égide de la COI-UNESCO. 

Préparer 100% des communautés au risque tsunami est un chiffre ambitieux mais il s’agit d’un objectif nécessaire à la survie de tous. Cet exercice doit ainsi permettre de tester les procédures du système d'alerte aux tsunamis et d'identifier les forces et les faiblesses opérationnelles des pays caraïbéens.
Vladimir Ryabinin, Secrétaire exécutif de la COI-UNESCO

Les deux derniers tsunamis à s’être produits dans la mer des Caraïbes ont respectivement frappé Haïti en 2010, et le Honduras en 2018. Depuis 500 ans, 75 tsunamis ont eu lieu dans les Caraïbes. Intitulé Caribe Wave 21, l’exercice de cette année consistera à simuler la survenue de deux séismes, en Jamaïque au sein des Petites Antilles septentrionales. Des messages fictifs seront émis par le Centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique (PTWC), puis envoyés aux pays participants.

De la péninsule du Yucatan et de l’Amérique centrale à l’Ouest, aux Petites Antilles à l’Est, de Cuba au Nord à la Colombie et au Venezuela au Sud, les populations côtières des Caraïbes sont particulièrement vulnérables au risque tsunami. Si l’exercice de 2019 avait réuni près de 800 000 personnes, ces dernières ont été huit fois moins nombreuses en 2020 (103 000 participants) par suite des restrictions dues à la pandémie de COVID-19. Les autorités chargées de la gestion des situations d’urgence dans chaque État concerné doivent ainsi déterminer le niveau de participation et l’implication du public dans l’exercice.

Les médias, les établissements scolaires, les entreprises, les organisations religieuses et les familles sont encouragés à enregistrer leur participation pour ce nouvel exercice, en respectant les directives relatives au coronavirus. Les autorités de protection civile ont également la possibilité d'effectuer différents types d'exercices, pouvant aller jusqu’à une évacuation réelle.

Les systèmes régionaux et nationaux d'alerte aux tsunamis dans les océans doivent maintenir un niveau élevé de préparation afin que toutes les actions indispensables à la sécurité des populations puissent être déclenchées en temps et en heure. La réactivité doit être immédiate lors de catastrophes naturelles à déclenchement et évolution rapides, telles que le sont les tsunamis. Pour maintenir un haut niveau de préparation, les centres nationaux d'alerte aux tsunamis et les autorités de protection civile doivent régulièrement mettre en pratique leurs procédures d'intervention d'urgence. Il s’agit notamment de s'assurer que les liens de communication vitaux soient opérationnels et que les personnels d'intervention connaissent parfaitement et agissent par conséquent avec la plus grande célérité lors d'un tel événement. En cas d’alerte, l’on dispose en effet en moyenne d’un délai de seulement trente minutes pour réagir.

Christa von Hillebrandt-Andrade, Directrice du programme Caraïbes de l'Administration océanique et atmosphérique nationale des États-Unis (NOAA) et coordinatrice des exercices, souligne ainsi que les communautés préparées au risque tsunami obtiendront la reconnaissance Tsunami Ready : « Les communautés Tsunami Ready doivent préparer des plans de prévention et d’action aux risques tsunami. En l'absence de tsunamis récents dans la région, réaliser ces exercices reste un excellent moyen de garder les citoyens et les responsables gouvernementaux sur le qui-vive Â».

 

Un tsunami est provoqué par un séisme sous-marin ou côtier se produisant à moins de 50 kilomètres de profondeur et possédant une magnitude d’au moins 6,5 sur l’échelle de Richter. Les séismes dont la magnitude dépasse 8,7 - comme celui du Japon du 11 mars 2011 et celui de Sumatra du 26 décembre 2004 (9,2) - provoquent des tsunamis majeurs entraînant des inondations le long des côtes.

 

Plus d’informations : 

  • Alison Brome, IOC-UNESCO Centre d’information caribéen sur les tsunamis, +246 535-5700/5703
  • Contact médias : Vinicius Lindoso, +33 (0)1 45 68 11 70