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L’UNESCO et Smart Africa forment les leaders francophones à exploiter l’IA pour les systèmes judiciaires

Une enquête menée en 2024 par le Programme de l’UNESCO sur l’IA et l’État de droit a révélé que, bien que 93 % des professionnels du secteur judiciaire soient désormais familiers avec l’intelligence artificielle (IA), seulement 44 % l’utilisent activement pour des tâches telles que la synthèse de textes, la rédaction d’e-mails, la préparation de documents et la recherche juridique.

De manière préoccupante, 91 % ont signalé que leurs institutions manquent de directives officielles ou de formations structurées sur l’utilisation éthique de l’IA, soulignant un besoin crucial de renforcement des capacités dans le secteur judiciaire. Conscients de cette nécessité, les pays africains se mobilisent.  met l’accent sur l’exploitation de l’IA pour transformer les systèmes judiciaires et législatifs tout en garantissant une gouvernance responsable des technologies d’IA.

Formation régionale UNESCO-SADA : Renforcer les capacités en Afrique francophone

Pour relever ces défis, l’UNESCO s’est associée à la Smart Africa Digital Academy (SADA) pour organiser une formation régionale sur l’IA et l’État de droit destinée aux opérateurs judiciaires et aux parlementaires d’Afrique centrale et occidentale francophone. Organisé en ligne du 10 au 11 décembre 2024, le programme visait à doter les leaders des connaissances et des outils nécessaires pour gérer les opportunités et les risques liés à l’IA dans les systèmes judiciaires. 

La formation a réuni des juges, procureurs, décideurs politiques, experts informatiques et parlementaires issus de 13 pays africains : Burkina Faso, Cameroun, République du Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Guinée, Mali, Maroc, Niger, Nigeria, Sénégal, Tunisie et Zimbabwe. Les participants ont suivi quatre modules principaux :

  1. Introduction à l’IA et à l’État de droit : Principes fondamentaux et cybersécurité.
  2. Adopter l’IA dans les systèmes judiciaires : Applications pratiques et études de cas réelles.
  3. Défis juridiques et éthiques : Questions d’éthique, biais et transparence algorithmique.
  4. Droits humains et gouvernance de l’IA : Impacts sociétaux et cadres de gouvernance.

Les sessions interactives ont offert à la fois des connaissances théoriques et des compétences pratiques. Les discussions ont été animées par le juge Jean Aloise Ndiaye de la Cour suprême du Sénégal et le Dr Kamel El Hilali du projet Information Society Project de la Yale Law School.

Promouvoir une adoption éthique de l’IA en Afrique

Cette initiative s’inscrit dans la vision partagée par l’UNESCO et SADA visant à faire progresser la transformation numérique en Afrique tout en promouvant une gouvernance éthique de l’IA. En intégrant la technologie aux principes des droits humains, le programme ambitionne de renforcer les systèmes judiciaires et d’instaurer la confiance dans les solutions basées sur l’IA à travers le continent. La formation représente une étape importante pour permettre aux leaders africains d’intégrer de manière responsable l’IA dans les systèmes judiciaires tout en respectant l’État de droit dans un monde numérique en évolution rapide. 

Elle s’est appuyée sur le , soutenu par l’Union européenne dans le cadre du projet « Soutenir les États membres dans la mise en Å“uvre de la Recommandation de l'UNESCO sur l'éthique de l'IA grâce à des outils innovants ».