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L’UNESCO fixe un cap pour les huit prochaines années lors de la 37e Conférence générale qui s’ouvre le 5 novembre

Cinq chefs d’Etats, quatre vice-chefs d’Etats, près de 150 ministres et délégués des 195 Etats membres de l’UNESCO se réuniront à Paris du 5 au 20 novembre à l’occasion de la Conférence générale de l’Organisation. La 37e session fixera la stratégie de l’Organisation pour les huit années à venir. Elle devrait également confirmer l’élection d’Irina Bokova pour un nouveau mandat de quatre ans comme Directrice générale. Le Conseil exécutif de l’UNESCO a proposé le mois dernier sa reconduction à la tête de l’Organisation.
Cette session de la Conférence générale s’inscrit dans un contexte particulièrement critique pour l’UNESCO. L’Organisation a engagé une réforme majeure qui vise à rendre l’UNESCO plus pertinente, plus efficace, et plus réactive face aux défis mondiaux relatifs à la paix et au développement.
Depuis la dernière Conférence générale qui s’est tenue en 2011, l’Organisation a entrepris de mieux cibler ses activités, de se rapprocher du terrain, d’élargir les partenariats avec le secteur privé, la société civile et les autres organisations intergouvernementales et de renforcer son rôle au sein du système des Nations Unies.
L’UNESCO accélère le mouvement vers une Education pour tous (EPT) pour faire progresser l’éducation primaire universelle à l’échéance 2015, date butoir des Objectifs du Millénaire pour le développement. Elle s’emploie à favoriser l’engagement politique en faveur des objectifs de l’EPT et définir une vision de l’éducation pour l’après 2015 conforme aux Objectifs du Millénaire pour le développement axée sur la qualité.
Le renforcement entre science et politique sera au cœur du travail de l’UNESCO dans le domaine des sciences. Il s’agit de mettre l’accent sur les dimensions économiques, sociales et environnementales du développement durable. C’est la raison pour laquelle le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a demandé à la Directrice générale de présider le Conseil scientifique consultatif qu’il a mis en place pour formuler des avis dans le domaine des sciences, de la technologie et de l’innovation à son intention et ceux des chefs d’’agences des Nations Unies concernées.
Forte de la conviction que la culture est au cœur du développement, et un pilier pour la croissance économique et l’inclusion sociale, l’UNESCO plaide sans relâche pour l’intégration de la culture dans l’agenda international relatif au développement durable. Parallèlement, l’Organisation s’appuie sur les différentes conventions internationales destinées à sauvegarder le patrimoine culturel, protéger la diversité culturelle et promouvoir la culture pour les générations à venir tout en favorisant la créativité et les industries culturelles dans le monde. Elle entend donner un nouvel élan à leur mise en œuvre, notamment la Convention de 1970 contre le trafic illicite des biens culturels.
En matière de communication, l’accent est mis sur la défense de la liberté de la presse et de la liberté d’expression ce qui passe notamment par le soutien aux médias pluralistes et indépendants, la mise en place de cadres légaux, l’amélioration de la formation des journalistes et la promotion et la mise en œuvre d’un plan destiné à améliorer la sécurité des journalistes à l’échelle des Nations Unies.
L’UNESCO a surmonté la crise financière consécutive au vote en faveur de l’admission de la Palestine et à la suspension de la contribution des Etats-Unis qui représentait 22% de son budget, soit une perte de 220 millions de dollars sur trois ans, de 2011 à aujourd’hui. Face à cette situation, la Directrice générale a accéléré le processus de réforme pour que l’Organisation gagne en efficacité et recueilli 75 millions de dollars par le biais d’un fonds d’urgence. De fait, les comptes de l’Organisation sont à l’équilibre.
La Conférence générale devrait approuver un programme qui renforce les réformes et précise les politiques nécessaires pour atteindre les objectifs en matière de développement durable qui guideront la communauté internationale, dans le domaine de l’éducation, de la culture et du développement. Il devrait également approuver un plan de dépenses de 507 millions de dollars pour l’Organisation pour les deux années à venir.
La Présidente de la Conférence générale, Katalin Bogyay (Hongrie), la Présidente du Conseil exécutif de l’UNESCO, Alissandra Cummins, et la Directrice générale, Irina Bokova, ouvriront la Conférence dans la matinée du 5 novembre, en présence de la princesse Marie du Danemark. L’une des premières tâches consistera à adopter l’ordre du jour de la Conférence générale et élire un nouveau Président. Le Conseil exécutif a proposé le vice-ministre chinois de l’Education, Hao Ping.
Parmi les temps forts de la Conférence générale :
- · Le Forum des dirigeants (6 novembre) accueillera des chefs d’Etat et des représentants de gouvernement de haut-niveau. Leurs discussions porteront sur l’élaboration de l’agenda international de développement post-2015 dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication. Participeront notamment à ce Forum Laura Chinchilla, Présidente du Costa Rica ; Moncef Marzuki, Président de Tunisie et Algirdas Butkevicius, Premier ministre de Lituanie. Mohammad Javad Zarif, ministre des Affaires étrangères d’Iran ; Abdulaziz Othman Altwajiri, Directeur général de l’Organisation islamique pour l’éducation, la science et la culture (ISESCO) et Marie-Madeleine Mborantsuo, Présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon.
- · La priorité Afrique donnera lieu à différents événements comme une réunion d’information sur l’Histoire générale de l’Afrique, le lancement du projet sur les Femmes dans l’histoire africaine : un outil d’apprentissage en ligne.
- · La première consultation ministérielle BRICS-UNESCO sur l’éducation.
- · Un colloque scientifique (6 et 7 novembre) aura lieu sur la découverte au Tchad de Toumaï, le plus vieil hominidé connu à ce jour. Le 11 novembre, Idriss Deby Itno, Président du Tchad, fera don d’une réplique du crâne de Toumaï à l’UNESCO au cours d’une cérémonie à laquelle participera la Directrice générale de l’UNESCO.
- · Bilan du Partenariat mondial pour l’éducation des filles et les femmes
- · Panel de haut-niveau sur l’impact du changement climatique sur les ressources en eau et les politiques d’adaptation dans les régions montagneuses (13 novembre).
- · Le 7 novembre, Rafael Correa, Président de l’Equateur, s’adressera à la Conférence générale réunie en séance plénière (15h00, salle I). Le Grand maître de l’ordre de Malte, Fra’ Matthew Festing, s’adressera lui-aussi à la Conférence le même jour (12h45) pour marquer le 900e anniversaire de la création de cet Ordre.
- · L’élection du Directeur général de l’UNESCO aura lieu le 12 novembre. Le Conseil exécutif de l’Organisation a proposé de reconduire Irina Bokova pour un nouveau mandat de quatre ans. La cérémonie d’installation se tiendra le 19 novembre (17h, Salle I).
- · Deux rapports majeurs seront lancés au cours de la Conférence générale. Le 14 novembre (14h00, salle XI) sera présentée une édition spéciale du rapport des Nations Unies sur l’économie créative, Widening Local Development Pathways. Le Rapport des sciences sociales qui a pour titre Changing Global Environments sera quant à lui présenté le 15 novembre (12h00, salle 12). Il rassemble les contributions de plus de 150 experts dans des domaines tels que l’anthropologie, l’économie, le développement, la géographie, les sciences politiques, la psychologie et la sociologie. Le 18 novembre sera lancé le rapport UNU/UNESCO/Université de Tokyo sur la science de la durabilité, « Sustainability Science : Promoting Integration and Cooperation ».
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Le programme complet de la Conférence générale et tous les documents sont disponibles en ligne
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Contact médias : Sue Williams, Service de presse de l’UNESCO. Tel : +33 (0) 1 45 68 17 06, +33 (0) 6 15 92 93 62, s.williams@unesco.org