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³¢¡¯UNESCO, l¡¯OMS et la Haute Commissaire de l¡¯ONU aux droits de l¡¯homme lancent un appel en faveur de la ? science ouverte ?

Ils ? reconnaissent le pouvoir de la coop¨¦ration scientifique et de la diplomatie pour unir les nations ?

Les d¨¦couvertes et avanc¨¦es scientifiques doivent ¨ºtre partag¨¦es. Tel est le sens de la D¨¦claration en faveur de la ? science ouverte ?, d¡¯une science sans barri¨¨res et sans fronti¨¨res, qui a ¨¦t¨¦ faite conjointement le 27 octobre par l¡¯Organisation des Nations Unies pour l¡¯¨¦ducation, la science et la culture (UNESCO), l¡¯Organisation mondiale de la sant¨¦ (), et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l¡¯homme ().

³¢¡¯¨¦pid¨¦mie de COVID-19 d¨¦montre le besoin urgent de renforcer la coop¨¦ration scientifique et de garantir le droit fondamental ¨¤ l'acc¨¨s universel au progr¨¨s scientifique et ¨¤ ses applications. Le vise ¨¤ rendre celle-ci plus accessible, plus transparente et, au bout du compte, plus efficace.

L'expression ? science ouverte ? d¨¦signe le libre acc¨¨s aux publications, donn¨¦es et infrastructures scientifiques, ainsi qu'aux logiciels libres, aux ressources ¨¦ducatives et aux technologies ouvertes telles que les tests ou les vaccins. La science ouverte promeut aussi la confiance en la science dans une p¨¦riode o¨´ les rumeurs et les fausses informations prolif¨¨rent, au point o¨´ l¡¯on a pu ¨¦voquer une ? infod¨¦mie ?.

Avant la crise du COVID, une publication scientifique sur quatre seulement ¨¦tait en libre acc¨¨s, ce qui signifie que des millions de chercheurs se voyaient priv¨¦s de la possibilit¨¦ d¡¯acc¨¦der aux travaux de leurs confr¨¨res.
Audrey Azoulay - Directrice g¨¦n¨¦rale de l'UNESCO

? Aujourd¡¯hui, les mod¨¨les scientifiques ferm¨¦s sont dans une impasse parce qu¡¯ils amplifient les in¨¦galit¨¦s entre pays et chercheurs et parce qu¡¯ils rendent accessible le progr¨¨s scientifique seulement ¨¤ une minorit¨¦ ?.

Pour Mme Azoulay, ? la crise sanitaire a montr¨¦ l'incroyable potentiel de la collaboration scientifique, qui nous a permis de s¨¦quencer si rapidement le g¨¦nome du virus. La solidarit¨¦ dont fait preuve la communaut¨¦ scientifique est un mod¨¨le pour l'avenir : face aux d¨¦fis mondiaux, nous avons besoin d'intelligence collective, aujourd'hui plus que jamais. Alors que les pays appellent ¨¤ une collaboration scientifique internationale ; alors que la communaut¨¦ scientifique, la soci¨¦t¨¦ civile, les innovateurs et le secteur priv¨¦ se mobilisent en ces temps sans pr¨¦c¨¦dent ; l'urgence de la transition vers la science ouverte n'a jamais ¨¦t¨¦ aussi ¨¦vidente. ?

Un principe de base de la sant¨¦ publique est la n¨¦cessit¨¦ d'un engagement total et honn¨ºte avec le public. Le recours ¨¤ la force ne permettra pas d'att¨¦nuer ou de mettre fin ¨¤ cette pand¨¦mie - mais le recours ¨¤ la science, ainsi que le consentement et le respect du public en toute connaissance de cause, le feront. La suppression ou le d¨¦ni des preuves scientifiques dans certains milieux - et la r¨¦ticence ¨¤ adopter des politiques fond¨¦es sur des preuves - avaient amplifi¨¦ les dommages d¨¦vastateurs g¨¦n¨¦r¨¦ par la pand¨¦mie.
Michelle Bachelet - Haut-Commissaire de l¡¯ONU aux droits de l¡¯homme

Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur g¨¦n¨¦ral de l¡¯OMS, a mentionn¨¦ les actions mondiales lanc¨¦es par son institution pour permettre un acc¨¨s accru aux avantages de la science dans le cadre de la pand¨¦mie. Il a cit¨¦ l'appel ¨¤ l'action de solidarit¨¦ lanc¨¦ conjointement par le pr¨¦sident du Costa Rica, l'OMS et le Groupement d'acc¨¨s aux technologies contre le COVID-19 (C-TAP).

Dans leur , Audrey Azoulay, Michelle Bachelet et Tedros Adhanom Ghebreyesus ? reconnaissent le pouvoir de la coop¨¦ration scientifique et de la diplomatie pour unir les nations, la soci¨¦t¨¦ civile, le secteur priv¨¦ et le monde, tout en soulignant l'importance d'une prise de d¨¦cision fond¨¦e sur des preuves ?. Ils rappellent que 

Des politiques publiques efficaces et durables devraient s'appuyer sur des informations, des faits et des connaissances scientifiques v¨¦rifi¨¦s au profit de tous.

? Nous invitons tous les ?tats membres, les d¨¦cideurs politiques, les repr¨¦sentants de la soci¨¦t¨¦ civile, les r¨¦seaux de jeunes et la communaut¨¦ scientifique ¨¤ d¨¦fendre les id¨¦aux de la science ouverte, ¨¤ tous les stades du processus scientifique, en vue de l'adoption de la recommandation internationale sur la science ouverte ?, concluent-ils.

? la demande de ses ?tats membres, l¡¯UNESCO a entrepris d¡¯¨¦laborer un tel projet de Recommandation, processus qui a donn¨¦ lieu ¨¤ une large consultation, notamment aupr¨¨s des scientifiques, des pouvoirs publics et d¡¯institutions telles que l¡¯OMS et le CERN. Un premier projet de texte vient d¡¯¨ºtre remis aux ?tats membres de l¡¯UNESCO. Celui-ci d¨¦fend une science plus transparente et plus accessible, plus ¨¦quitable et plus inclusive qui fasse toute la place aux connaissances traditionnelles et autochtones, une science plus proche des d¨¦cideurs et des citoyens.

³¢¡¯ est actuellement ouverte aux commentaires. Le texte r¨¦vis¨¦ sera n¨¦goci¨¦ par les ?tats membres, qui devraient adopter la version finale lors de la prochaine Conf¨¦rence g¨¦n¨¦rale de l¡¯organisation en novembre 2021.

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