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L’UNESCO organise une cérémonie pour marquer le 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau
Il y a 70 ans le 27 janvier, le camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau – un site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial – a été libéré. En partenariat avec le Mémorial de la Shoah et France Culture, l’UNESCO a commémoré la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l’Holocauste à son Siège à Paris.
Dans son discours d’ouverture de la cérémonie de commémoration, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a rappelé que « 70 ans après les pires crimes dont l’histoire aurait dû vacciner les peuples à jamais, l’antisémitisme revient, de même que le négationnisme, la relativisation de la Shoah. » Parmi les participants se trouvaient Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur ; Christiane Taubira, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice ; Henryka Mościcka-Dendys, Sous-Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères de la Pologne ; Katia Todorova, Vice-Ministre des Affaires étrangères et Présidente de la Commission nationale de Bulgarie pour l’UNESCO ; Yossi Gal, Ambassadeur d’Israël en France et Délégué permanent d’Israël auprès de l’UNESCO ; et Eric de Rothschild, Président du Mémorial de la Shoah.
Les participants ont ensuite pu suivre la retransmission de la cérémonie officielle du 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, en direct depuis le Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau. Dans une ambiance solennelle, Bronisław Komorowski, Président de la Pologne, s’est exprimé en rappelant à tous qu’ils se trouvaient « à l’endroit où notre civilité s’est achevée, où l’être humain a été réduit à une petite figurine tatouée, où l’idéologie nazie a secoué les piliers de notre humanité. »
S’en est suivi une table ronde intitulée « Culture, mémoire et transmission », qui a été animée par Sandrine Treiner, Directrice adjointe de France Culture avec la participation de l’écrivain et critique Daniel Mendelsohn, de l’auteur israélien Uri Orlev et du journaliste et éditeur de bandes-dessinées belge Didier Pasamonik. Elle a examiné les enjeux de la transmission de l’histoire et de la mémoire du génocide plus de trois générations après les faits.
Cet effort de mémoire et de transmission doit s’inscrire dans la durée, au-delà des commémorations, par l’éducation, la formation des professeurs, la diffusion de contenus adaptés pour chaque support et chaque public. « L’enseignement de l’histoire de l’Holocauste doit permettre aux jeunes de se protéger des discours qui véhiculent la haine, le racisme et l’antisémitisme, de ne pas être dupes des nombreux déguisements qu’ils revêtent aujourd’hui, et ce dans le monde entier, » a déclaré Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, dans . Plus ce drame s’éloigne de nous dans le temps et à mesure que les survivants disparaissent, plus la nécessité est grande d’enseigner la signification de cette histoire pour le présent.
La Directrice générale appelle ainsi à réaffirmer plus que jamais le credo fondateur de l’UNESCO : « les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix ». L’action éducative est la clé de ce combat et c’est là que réside la spécificité du travail de l’UNESCO, auprès des jeunes, pour la formation des professeurs ou la conception de programmes scolaires.