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L’UNESCO organise une formation pour les juges au Ghana sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes

Du 20 au 22 juin 2022, le bureau de l’UNESCO à Accra a organisé un atelier de trois jours pour renforcer les capacités et les connaissances de 25 juges sur la liberté d’expression et la sécurité des journalistes, conformément aux normes internationales et aux normes régionales. Cette cohorte de juges ghanéens s’ajoute aux plus de 23,000 acteurs judiciaires et représentants de la société civile formés sur les questions de liberté d’expression et de la sécurité des journalistes en Afrique, en Amérique latine, en Asie et dans les régions arabes.
Ghana training on freedom of expression

L’atelier, organisé en partenariat avec l’Institut de formation judiciaire du Ghana, a réuni 5 juges de la Cour d’appel, 10 juges de la Haute Cour et 10 juges des cours itinérantes de diverses régions du pays. Il s’inscrit dans le cadre de visant à renforcer les capacités des acteurs judiciaires à travers ses formations sur le terrain, des ateliers de formateurs au niveau régional ou national et une série de cours en ligne ouverts et massifs (MOOC) pour les membres de la magistrature et les représentants de la société civile.

La formation a été ouverte par le ministre de l’information, l’honorable Kojo Oppong Nkrumah, qui a déclaré que l’atelier devrait stimuler une réponse plus réactive des bureaux des procureurs et de la magistrature et a exhorté les juges à poursuivre les auteurs d’attaques contre les journalistes.

Oui, les rouages de la justice peuvent avancer lentement, mais les commentaires que j’ai de mes collègues des médias sont que nous croyons que des mesures punitives rapides ciblant les auteurs d’infractions contre les professionnels des médias seront appréciées.

Kojo Oppong NkrumahMinistre de l’information, Ghana

Le ministre de l’Information, le Coordonnateur résident des Nations Unies, le Représentant de l’UNESCO au Ghana, le Ministre régional de la Volta, le Représentant du PNUD, le Président de l’Association des journalistes du Ghana, entre autres acteurs éminents du secteur des médias ont assisté à l’inauguration.

Parmi les experts qui ont animé la formation, le juge Edward Asante, président de la Cour de la CEDEAO, a été invité à présenter le rôle et le fonctionnement de la Cour, ainsi que la jurisprudence principale de la Cour de la CEDEAO sur les questions liées à la liberté d'expression et à la sécurité des journalistes.

Au cours de l’atelier, les participants ont reçu des ressources publiées par l’UNESCO, notamment le et le pour les aider à contextualiser leurs expériences d’apprentissage.

Un juge de la Cour d’appel et expert national en formation, ainsi que nouveau juge à la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, Dennis Dominic Adjei, a fait part de ses impressions au sujet de l’atelier.

La formation a été excellente. Elle a équipé les juges et renforcé nos capacités à traiter les affaires impliquant des journalistes.

Justice Dennis AdjeiJuge à la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples

Le représentant de l’UNESCO au Ghana, monsieur Abdourahamane Diallo, a souligné la nécessité de former le système judiciaire à la liberté d’expression et à la sécurité des journalistes. Il a expliqué que la promotion de la liberté d’expression est un élément majeur du respect de la primauté du droit et des droits de l’homme. Il est impératif d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) du Programme 2030, en particulier pour atteindre l’ODD 16, qui vise à promouvoir des sociétés justes, pacifiques et inclusives pour tous, a-t-il déclaré.

Le renforcement des connaissances et des capacités de la magistrature contribuera à la mise en œuvre du Plan d’action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l’impunité adopté par le Conseil des chefs de secrétariat des Nations Unies en 2012 et reconnu par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2013.

Abdourahamane DialloReprésentant de l’UNESCO au Ghana

La formation, financée par et par le , vise à promouvoir un système judiciaire qui assure un environnement favorable à la liberté d’expression, à l’accès à l’information et à la sécurité des journalistes.

Depuis 2013, l’Initiative des juges de l’UNESCO a renforcé les capacités des acteurs judiciaires en matière de normes internationales et régionales sur la liberté d’expression, l’accès à l’information et la sécurité des journalistes dans plus de 150 pays à travers le monde. Plus de 23,000 acteurs judiciaires, y compris des juges, des procureurs et des avocats, ont reçu une formation sur ces questions, notamment au moyen d’une , de formation sur le terrain et d’ateliers pour les juges de la Cour suprême et les publications d’un certain nombre de et de .