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Reconnaissant la position unique des médias pour défendre l’EMI, l’UNESCO collabore avec la Fondation Thomson Media, les syndicats de radiodiffusion et les associations de médias et de journalistes du monde entier. Cette initiative comprend le développement de :

• Une nouvelle boîte à outils multimédia sur l’EMI destinée aux responsables des médias, aux éditeurs, aux gestionnaires, aux journalistes et aux autres travailleurs des médias, qui sera lancée en juin 2025. Cette ressource interactive s’appuie sur le guide de l’UNESCO intitulé (L’éducation aux médias et à l’information dans le journalisme : manuel à l’intention des journalistes et des formateurs en journalisme), qui propose des approches politiques, des listes de points à contrôler, des études de cas et des bonnes pratiques pour soutenir l’intégration de l’EMI dans les médias, notamment les salles de rédaction.
• Des indicateurs permettant aux médias de suivre et d’évaluer leur travail en matière d’éducation aux médias et à l’information.
• Une stratégie pour un partenariat mondial des médias sur l’EMI (GMPMIL) afin d’institutionnaliser l’EMI dans les écosystèmes médiatiques en intégrant des actions d’EMI dans les partenariats et l’engagement des médias, la création et la diffusion de contenu, le leadership et la politique.
• La collaboration avec les syndicats de radiodiffusion et les associations de médias pour intégrer l’éducation aux médias et à l’information dans les politiques éditoriales et la programmation.

Des années de recherche montrent que la confiance du public dans les médias et les institutions traditionnels est en déclin. Alors que les gens se tournent de plus en plus vers les créateurs de contenu numérique pour obtenir des nouvelles et des informations, le fait de donner aux médias professionnels les moyens de montrer la voie grâce à des pratiques d’EMI peut rétablir la confiance, renforcer le dialogue civique et mettre en évidence la valeur démocratique des médias.

Bien qu’il existe des exemples de leadership en matière d’EMI dans les médias et les salles de rédaction du monde entier, ces efforts restent fragmentés et insuffisamment systématisés. Les données mondiales sur l’intégration de l’EMI dans les médias et le journalisme font également défaut.

L’UNESCO comble cette lacune en jetant les bases d’une stratégie durable. En 2024, plus de 860 organisations médiatiques de plus de 30 pays ont participé à des consultations et à des sessions de formation sur l’intégration de l’EMI sous l’égide de l’UNESCO. En conséquence, des organisations médiatiques d’Asie centrale et la Fédération des journalistes africains ont lancé des partenariats médiatiques régionaux axés sur l’EMI.

L’impact est déjà manifeste. Au Népal, l’Association of Community Radio Broadcasters Nepal et le Center for Investigative Journalism ont mis en Å“uvre des lignes directrices éditoriales intégrant l’EMI, qui impliquent 375 médias communautaires et grand public, améliorent de manière significative la crédibilité des médias, la précision des reportages et l’engagement civique.

L’UNESCO développe à présent cette initiative par le biais de partenariats avec l’Union africaine de radiodiffusion (UAR), l’Association mondiale des éditeurs de presse d’information (WAN-IFRA) et l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires en Amérique latine et dans les Caraïbes (AMARC/LAC). Ces organisations sont en train de revoir leurs plans stratégiques pour intégrer l’EMI et mobiliser leurs membres en conséquence.

L’UNESCO invite tous les syndicats, réseaux et associations de médias à rejoindre ce mouvement mondial, renforçant ainsi le rôle essentiel des médias dans l’édification de sociétés informées et résilientes.