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L’UNESCO unie ses forces pour promouvoir la responsabilité pénale concernant la destruction, le pillage et le trafic de patrimoine culturel par des groupes terroristes

Bien que les liens entre le terrorisme et la destruction ou le trafic de biens du patrimoine culturel soient bien connus, les efforts déployés pour enquêter sur la destruction, le pillage et le trafic illicite des biens culturels par des groupes terroristes restent relativement rares et des lacunes subsistent.
L'événement a rassemblé un large éventail d'acteurs pour faire le point sur les défis et les meilleures pratiques en matière de responsabilisation pour les crimes contre le patrimoine culturel liés au terrorisme.
Nous devons unir nos forces pour enquêter et poursuivre la destruction, le pillage et le trafic illicite des biens culturels liés au terrorisme. L'UNESCO lance un appel à la recherche, aux données et aux études de cas pour lutter contre l'impunité qui persiste.
L'ambassadrice Merete Fjeld Brattested, représentante permanente de la mission permanente de la Norvège auprès des Nations Unies, et l'ambassadrice Nathalie Broadhurst Estival, représentante permanente adjointe de la mission permanente de la France auprès des Nations Unies, ont souligné l'importance d'une coopération multipartite pour réaliser de réels progrès dans le domaine de la justice pénale et ont mis l'accent sur le rôle des Nations Unies.
Krista Pikkat, Directrice de l’entité Culture et situations d’urgence à l’UNESCO, a prononcé un discours d'ouverture soulignant le rôle central de l'UNESCO dans ce domaine. Elle a évoqué l'importance de la protection des biens culturels pour la guérison des communautés et comme outil de résilience, comme le montre l'initiative « Faire vivre l’esprit de Mossoul ».
Cet événement a été l'occasion de discuter de l'ampleur et de la portée du phénomène, ainsi que d'explorer les méthodes d'enquête et les voies juridiques disponibles pour poursuivre les individus liés au terrorisme pour la destruction, le pillage et le trafic illicite des biens culturels.
Parmi les panélistes, le Dr. Ahmed Aubais Alfatlawi, Professeur à l'Université de Kufa en Irak et membre du Comité national du droit international humanitaire au sein du Bureau du Premier ministre irakien, a souligné l'impact à long terme de la destruction du patrimoine culturel par Daesh sur les communautés, a mis en évidence les défis de traduire les terroristes en justice, et a appelé à un soutien international plus fort.
Les représentants du secteur chargé de l'application de la loi, Leslie Rodrigues Backschies du Federal Bureau of Investigation des États-Unis d'Amérique, et le général de division Francesco Gargaro du Commandement du patrimoine culturel des Carabiniers d'Italie, ont souligné l'importance de la collaboration internationale tout au long des phases d'enquête et pour la restitution des biens culturels.
Corinne Muller, du Penn Cultural Heritage Center, a évoqué le rôle de son organisation dans l'élaboration d'une méthodologie, en collaboration avec la Smithsonian Cultural Rescue Initiative, pour documenter la destruction du patrimoine culturel dans les situations de conflit armé. Elle a également partagé les bonnes pratiques en matière d'association entre les forces de l'ordre et les spécialistes de l'art pour soutenir des enquêtes efficaces.
L'événement s'est appuyé , intitulé « Addressing the linkages between the destruction and illicit trafficking of cultural property and terrorism: scope of the threat and responses to the phenomenon». Il a mis en évidence le rôle crucial de la coopération internationale, l'un des trois piliers de la Convention de 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l'importation, l'exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels.
Visionner l’événement
Pour en savoir plus sur l’initiative de l’UNESCO « Faire revivre l’esprit de Mossoul », cliquez ici