Communiqu¨¦ de presse
Patrimoine immat¨¦riel : l¡¯UNESCO inscrit 47 nouveaux ¨¦l¨¦ments

L¡¯UNESCO, en tant qu¡¯Organisation des Nations Unies en charge de la Culture, assure la sauvegarde et la transmission du patrimoine culturel immat¨¦riel, c¡¯est-¨¤-dire des connaissances, des arts et des savoir-faire traditionnels.
Elle a cr¨¦¨¦ en 2003 un instrument d¨¦di¨¦ : la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immat¨¦riel, ratifi¨¦e par 180 Etats. Cette Convention s¡¯est d¨¦j¨¤ traduite par l¡¯inscription de plus de 600 ¨¦l¨¦ments ¨¤ travers le monde.
Les nouvelles inscriptions
Du 28 novembre au 3 d¨¦cembre s¡¯est tenue la 17e session du Comit¨¦ intergouvernemental pour la sauvegarde de ce patrimoine, sous la pr¨¦sidence du Royaume du Maroc. A l¡¯issue des d¨¦bats, les Etats membres du Comit¨¦ ont proc¨¦d¨¦ ¨¤ l¡¯inscription de 47 nouveaux ¨¦l¨¦ments dont :
- 4 ¨¦l¨¦ments sur la Liste du patrimoine immat¨¦riel n¨¦cessitant des mesures de sauvegarde urgente ;
- 39 ¨¦l¨¦ments sur la Liste repr¨¦sentative du patrimoine culturel immat¨¦riel de l¡¯humanit¨¦ ;
- 4 ¨¦l¨¦ments au Registre des bonnes pratiques de sauvegarde du patrimoine culturel immat¨¦riel.
F¨¦licitations aux Etats qui ont port¨¦ ces propositions, les membres du Comit¨¦ pour la qualit¨¦ des d¨¦bats, le Maroc pour son accueil et les 180 Etats qui font vivre cette Convention de l'UNESCO. Ce patrimoine vivant joue un r?le essentiel pour rapprocher les peuples et faire grandir la paix dans l¡¯esprit des hommes.

Un tiers de ces nouvelles inscriptions concerne des pratiques li¨¦es ¨¤ la protection de l¡¯environnement : il s¡¯agit souvent de techniques ancestrales d¡¯agriculture, soucieuses d¡¯une utilisation durable des ressources ; il s¡¯agit aussi de rituels et d¡¯¨¦v¨¦nements festifs qui c¨¦l¨¨brent la nature. Ces ¨¦l¨¦ments viennent rappeler que les savoirs ancestraux sont ¨¦galement d¨¦terminants pour r¨¦pondre aux nouveaux d¨¦fis de ce si¨¨cle, tels que le d¨¦r¨¨glement climatique.
Vous trouverez la pr¨¦sentation de l¡¯ensemble des nouvelles inscriptions ¨¤ la fin de ce communiqu¨¦.
Une aide d¡¯urgence et un retrait de liste
Le Comit¨¦ a par ailleurs allou¨¦ une aide de 305 000 dollars, issus du Fonds du patrimoine culturel immat¨¦riel, ¨¤ un soumis par le Malawi.
Enfin, le Comit¨¦ a d¨¦cid¨¦ ¨¤ l¡¯unanimit¨¦ de retirer la Ducasse d¡¯Ath de l¡¯¨¦l¨¦ment ? G¨¦ants et dragons processionnels de Belgique et de France ?, qui a ¨¦t¨¦ inscrit en 2008 sur la Liste repr¨¦sentative du patrimoine culturel immat¨¦riel de l¡¯humanit¨¦.
Les membres du Comit¨¦ ont motiv¨¦ cette d¨¦cision par la pr¨¦sence dans le cort¨¨ge de la Ducasse d¡¯Ath ? d¡¯un personnage noir encha?n¨¦ appel¨¦ ¡®le Sauvage¡¯ traduisant un caract¨¨re raciste et discriminatoire en contradiction avec les principes fondateurs de l¡¯UNESCO et avec l¡¯exigence d¡¯un respect mutuel pr¨¦vue dans l¡¯article 2 de la Convention ?.
Albanie ¨C
La xhubleta est un v¨ºtement artisanal port¨¦ par les femmes et les jeunes filles du nord de l¡¯Albanie. Autrefois utilis¨¦ dans la vie quotidienne d¨¨s l¡¯?ge de la pubert¨¦, son utilisation et sa fabrication ont diminu¨¦ au cours des derni¨¨res d¨¦cennies en raison de divers facteurs sociopolitiques et ¨¦conomiques. Aujourd¡¯hui, peu de femmes connaissent l¡¯ensemble du processus et la transmission familiale est rare. N¨¦anmoins, le v¨ºtement a conserv¨¦ sa signification sociale et spirituelle et est toujours consid¨¦r¨¦ comme une partie int¨¦grante de l¡¯identit¨¦ des montagnardes.
Afin d¡¯assurer la sauvegarde de cet ¨¦l¨¦ment, le Comit¨¦ a ¨¦galement octroy¨¦ une assistance financi¨¨re d¡¯un montant de 91 000 dollars, issus du Fonds du patrimoine culturel immat¨¦riel.
Chili ¨C
La poterie de Quinchamal¨ª et de Santa Cruz de Cuca au Chili se caract¨¦rise par l¡¯utilisation de la couleur noire avec des ¨¦l¨¦ments blancs, fabriqu¨¦es ¨¤ l¡¯aide de techniques qui perdurent depuis des si¨¨cles. Les femmes sont les principales d¨¦tentrices des connaissances et des pratiques associ¨¦es ¨¤ la poterie, qui est une source d¡¯autonomie sociale et ¨¦conomique. Cependant, la viabilit¨¦ de cet ¨¦l¨¦ment est menac¨¦e par des facteurs d¨¦mographiques et environnementaux, ainsi que par la pr¨¦carit¨¦ des conditions sociales. Par exemple, l¡¯acc¨¨s aux mati¨¨res premi¨¨res devient de plus en plus difficile en raison de la perte de biodiversit¨¦ et de la d¨¦gradation des sols.
T¨¹rkiye ¨C
Le travail traditionnel de la pierre d¡¯Ahlat comprend les connaissances, les m¨¦thodes et les savoir-faire autour de l'extraction, du fa?onnage et de l¡¯utilisation des pierres volcaniques d¡¯Ahlat. Outre les ouvrages architecturaux tels que les maisons et les mosqu¨¦es, les pierres sont ¨¦galement utilis¨¦es pour les pierres tombales, les fontaines et pour diff¨¦rents artefacts. La viabilit¨¦ de cette pratique est menac¨¦e par plusieurs facteurs, notamment les changements d¨¦mographiques (difficult¨¦ ¨¤ trouver des apprentis en raison de la forte baisse de la population et de la migration urbaine) et l¡¯utilisation g¨¦n¨¦ralis¨¦e des techniques et mat¨¦riaux de construction modernes dans la r¨¦gion.
Viet Nam ¨C
Les produits de poterie ch?m sont principalement des ustensiles m¨¦nagers et des objets religieux et d¡¯art fabriqu¨¦s par les femmes. Les connaissances et les comp¨¦tences n¨¦cessaires sont transmises au sein des familles, et cette pratique est une source de revenus et un moyen de sauvegarder les coutumes du peuple ch?m au Viet Nam. Cependant, malgr¨¦ les efforts de sauvegarde, la viabilit¨¦ de l¡¯artisanat est menac¨¦e en raison de l¡¯impact de l¡¯urbanisation sur l¡¯acc¨¨s aux mati¨¨res premi¨¨res, l¡¯adaptation insuffisante ¨¤ l¡¯¨¦conomie de march¨¦ et le manque d¡¯int¨¦r¨ºt des jeunes.
Afghanistan ; Azerba?djan ; R¨¦publique islamique d¡¯Iran ; T¨¹rkiye ; Tadjikistan ; Turkm¨¦nistan ; Ouzb¨¦kistan ¨C
Dans le cadre de la s¨¦riciculture et la production traditionnelle de soie pour le tissage, les agriculteurs prennent soin des vers ¨¤ soie tout au long de leur cycle de vie. Tr¨¨s appr¨¦ci¨¦s par toutes les classes sociales et culturelles, les produits en soie sont port¨¦s ¨¤ l¡¯occasion de divers ¨¦v¨¦nements, tels que des mariages, des fun¨¦railles et des r¨¦unions de famille. La pratique est consid¨¦r¨¦e comme une expression de l¡¯identit¨¦ culturelle de la coh¨¦sion sociale, car le commerce de la soie a contribu¨¦ ¨¤ l¡¯¨¦change de la culture et de la science au sein des pays concern¨¦s et entre eux.
Alg¨¦rie ¨C
Le ra? est une chanson populaire d'Alg¨¦rie. Moyen de v¨¦hiculer la r¨¦alit¨¦ sociale sans tabou ni censure, la musique aborde des th¨¨mes tels que l¡¯amour, la libert¨¦, le d¨¦sespoir, la contrainte sociale. Le ra? est consid¨¦r¨¦ comme un genre pour les jeunes, repr¨¦sentant un canal d¡¯expression de leurs sentiments dans leur qu¨ºte de lib¨¦ration des contraintes sociales. Les musiciens fabriquent et d¨¦corent leurs propres instruments et la transmission se fait de mani¨¨re informelle, par l¡¯observation, ou formelle par l¡¯apprentissage.
Allemagne ¨C
La danse moderne est une forme d¡¯expression physique qui est diff¨¦rente de celle du ballet classique. Plut?t que de reproduire des positions de danse pr¨¦d¨¦termin¨¦es, les danseurs cherchent ¨¤ refl¨¦ter des ¨¦motions et des exp¨¦riences de vie. Elle est accessible aux personnes de tous ?ges, genres et capacit¨¦s et est transmise par le biais de programmes et d¡¯ateliers. La danse moderne est consid¨¦r¨¦e comme une source d¡¯autonomisation et de sant¨¦, promouvant la coh¨¦sion sociale et l¡¯inclusion, notamment pour les groupes d¨¦favoris¨¦s, tels que les personnes handicap¨¦es et les personnes ?g¨¦es.
Andorre ; France ¨C
Les f¨ºtes de l¡¯Ours ont lieu chaque hiver dans cinq villages de la cha?ne de montagnes des Pyr¨¦n¨¦es, situ¨¦s en Andorre et en France. Pendant l¡¯¨¦v¨¦nement, de jeunes hommes se d¨¦guisent en ours et courent dans les rues pour tenter d¡¯attraper les participants. Si le style varie d¡¯un village ¨¤ l¡¯autre, le sc¨¦nario reste le m¨ºme et symbolise la renaissance du printemps et la relation entre l¡¯homme et la nature. R¨¦unissant des milliers de personnes de la r¨¦gion, cet ¨¦v¨¦nement s¨¦culaire constitue l¡¯occasion pour les populations locales de c¨¦l¨¦brer leur patrimoine commun.
Arabie saoudite ¨C
En Arabie saoudite, les tribus Khawlani cultivent des grains de caf¨¦ depuis plus de 300 ans, et transmettent le savoir-faire et les techniques associ¨¦s au sein des familles. Le caf¨¦ est consid¨¦r¨¦ comme un symbole de g¨¦n¨¦rosit¨¦. Les habitants servent leurs invit¨¦s avec du caf¨¦ r¨¦colt¨¦ dans leur propre ferme en signe d¡¯honneur et de respect. La plantation et la transformation des grains de caf¨¦ Khawlani encouragent la coh¨¦sion sociale et procurent un sentiment d'identit¨¦ partag¨¦e, les producteurs se r¨¦unissant pour ¨¦changer leurs connaissances et s¡¯entraider.
Arabie saoudite ; Oman ; ?mirats arabes unis ¨C
Alheda¡¯a est une forme d¡¯expression polyphonique orale, accompagn¨¦e de gestes ou d'instruments de musique jou¨¦s par les ¨¦leveurs pour communiquer avec leurs dromadaires. Cette expression rythmique s¡¯inspire de la po¨¦sie, et chaque ¨¦leveur utilise un r¨¦pertoire unique de sons auxquels les dromadaires se sont accoutum¨¦s. Alheda¡¯a est aussi un moyen de rassembler rapidement les dromadaires en cas de danger imminent. Cette pratique, qui se transmet au sein des familles, cr¨¦e un lien fort entre les dromadaires et leurs ¨¦leveurs, ainsi qu¡¯entre les ¨¦leveurs eux-m¨ºmes.
Autriche ; Bosnie-Herz¨¦govine ; Croatie ; Hongrie ; Italie ; Roumanie ; Slovaquie ; Slov¨¦nie ¨C
Les traditions d¡¯¨¦levage des chevaux Lipizzan ¨¦taient utilis¨¦es pour ¨¦lever, soigner et former les chevaux Lipizzan. Initialement destin¨¦ ¨¤ la cour imp¨¦riale des Habsbourg, le cheval Lipizzan joue aujourd'hui un r?le particulier dans les ¨¦v¨¨nements, c¨¦l¨¦brations et festivit¨¦s culturels et sociaux, qui marquent la vie des communaut¨¦s rurales. La tradition, qui unit les communaut¨¦s depuis plus de 450 ans, est transmise dans les ¨¦coles et les universit¨¦s, ainsi que par des exp¨¦riences pratiques, des s¨¦minaires, des formations et des ¨¦v¨¦nements.
Autriche ; Tch¨¦quie ; Allemagne ; Lettonie ; Pologne ; Espagne ¨C
Le radelage trouve son origine au Moyen ?ge, lorsque les radeaux ¨¦taient utilis¨¦s pour transporter du bois, des marchandises et des personnes. Autrefois, les radeleurs passaient des semaines, voire des mois, ¨¤ vivre et ¨¤ travailler ensemble sur leur radeau. C¡¯est ainsi qu¡¯est n¨¦ une communaut¨¦ partageant les connaissances, les savoir-faire, les techniques et les valeurs de la fabrication et de la navigation des radeaux en bois. La collaboration, la coh¨¦sion sociale et la protection des syst¨¨mes hydriques et ¨¦cologiques sont profond¨¦ment ancr¨¦es dans cette pratique. Il implique le partage r¨¦gulier et anim¨¦ des exp¨¦riences, qui enrichit le patrimoine des praticiens et favorise les valeurs communes et les ¨¦changes culturels par-del¨¤ les fronti¨¨res.
Azerba?djan ¨C
La culture pehlevanliq en Azerba?djan comprend des jeux et des sports, comme la lutte, et des performances individuelles, avec l¡¯utilisation d¡¯outils sp¨¦cifiques qui ressemblent ¨¤ des armes m¨¦di¨¦vales. Partie int¨¦grante de la culture populaire, des ¨¦v¨¦nements folkloriques et des c¨¦l¨¦brations en plein air, elle procure un fort sentiment d'identit¨¦ aux communaut¨¦s. Pendant de nombreuses ann¨¦es, les pehlevans ont ¨¦t¨¦ un symbole de d¨¦termination, favorisant la coh¨¦sion sociale et procurant un sentiment de fiert¨¦ et d¡¯identit¨¦ partag¨¦e aux communaut¨¦s locales.
Azerba?djan ; Kazakhstan ; Kirghizistan ; Tadjikistan ; T¨¹rkiye ; Turkm¨¦nistan ; Ouzb¨¦kistan ¨C
La tradition du r¨¦cit des anecdotes de Nasreddin fait r¨¦f¨¦rence aux pratiques sociales dans plusieurs pays d¡¯Eurasie autour du r¨¦cit d¡¯anecdotes attribu¨¦es au philosophe et sage Nasreddin. Caract¨¦ris¨¦es par leur sagesse et leurs r¨¦parties pleines d¡¯esprit, les anecdotes rompent souvent avec les normes accept¨¦es, le narrateur trouvant des moyens inattendus de se sortir de situations compliqu¨¦es, et sortant toujours vainqueur par le pouvoir des mots. ? la fois instructives et divertissantes, les anecdotes sont transmises par la tradition orale et les sources ¨¦crites.
Azerba?djan; T¨¹rkiye ¨C
La culture du th¨¦ est une pratique sociale importante en Azerba?djan et en T¨¹rkiye qui t¨¦moigne de l¡¯hospitalit¨¦, cr¨¦e et maintient des liens sociaux et sert ¨¤ c¨¦l¨¦brer les moments importants de la vie des communaut¨¦s. Bien qu¡¯il existe plusieurs types de th¨¦ et de techniques d¡¯infusion, les communaut¨¦s des deux pays r¨¦coltent et consomment principalement du th¨¦ noir. La boisson est servie chaude, fra?chement infus¨¦e, dans des tasses en forme de poire en verre, porcelaine, fa?ence ou argent. La culture du th¨¦ est un ¨¦l¨¦ment essentiel de la vie quotidienne dans toutes les couches de la soci¨¦t¨¦.
B¨¦larus ¨C
Le tressage de la paille au B¨¦larus met l¡¯accent sur la valeur spirituelle et le symbolisme du mat¨¦riau et des produits. La paille est tress¨¦e pour fabriquer une diversit¨¦ d¡¯objets, tels que des bo?tes, des paniers, des chapeaux, des jouets et des accessoires. Le tressage de la paille repose sur des traditions populaires et s¡¯enrichit continuellement des cr¨¦ations des r¨¦alisations cr¨¦atives d¡¯experts individuels qui transmettent leurs connaissances et leurs comp¨¦tences en ligne et par le biais d¡¯¨¦tablissements d¡¯enseignement, de studios d¡¯art, de centres d¡¯artisanat, et de festivals.
Cambodge ¨C
Le kun lbokator est un art martial qui remonte au premier si¨¨cle. Il vise ¨¤ d¨¦velopper la discipline, la force physique et mentale de ses praticiens, en s¡¯appuyant sur des techniques d¡¯autod¨¦fense et une philosophie de non-violence. Les ma?tres enseignent ¨¤ leurs apprentis leurs r?les et leurs responsabilit¨¦s dans la soci¨¦t¨¦ afin qu¡¯ils puissent d¨¦fendre les communaut¨¦s vuln¨¦rables, prot¨¦ger la nature et se battre pour la justice et la paix. Incarnation des valeurs sociales, culturelles et religieuses du Cambodge, le kun lbokator est pratiqu¨¦ par des personnes de tous ?ges, sexes et origines.
Chine ¨C
Les techniques traditionnelles de transformation du th¨¦ en Chine et les pratiques sociales associ¨¦es impliquent des connaissances, des savoir-faire et des pratiques en mati¨¨re de gestion des plantations de th¨¦, de cueillette des feuilles de th¨¦, de transformation r¨¦alis¨¦e ¨¤ la main, de consommation et de partage du th¨¦. Le th¨¦ est omnipr¨¦sent dans le quotidien des Chinois. On sert le th¨¦ infus¨¦ ou bouilli dans le cadre familial, au travail, dans des salons de th¨¦, des restaurants, des temples. Les connaissances, les savoir-faire et les traditions qui y sont li¨¦s sont transmis par les familles et de ma?tre ¨¤ apprenti.
Colombie ¨C
Le syst¨¨me ancestral de connaissances des peuples arhuaco, kankuamo, kogi et wiwa de la Sierra Nevada de Santa Marta d¨¦finit les missions sacr¨¦es concernant l¡¯harmonie des quatre peuples avec l¡¯univers physique et spirituel. Consid¨¦r¨¦e comme jouant un r?le fondamental dans la protection de l¡¯¨¦cosyst¨¨me et de l¡¯identit¨¦ culturelle de la r¨¦gion, cette sagesse ancestrale est transmise par la pratique culturelle, les activit¨¦s au sein des communaut¨¦s, l¡¯utilisation de la langue autochtone et la r¨¦alisation des missions sacr¨¦es.
Croatie ¨C
La f¨ºte de la Saint Tryphon et le kolo (danse en cercle) de la Saint Tryphon s¡¯articulent autour de deux principaux ¨¦v¨¦nements annuels : le jour de la Saint-Tryphon et les nuits de la Boka. Le kolo, ex¨¦cut¨¦ par les membres de la marine de la Boka v¨ºtus de l¡¯uniforme traditionnel, est l¡¯¨¦l¨¦ment culturel le plus visible de la f¨ºte. Li¨¦e au culte de saint Tryphon, cette pratique se transmet de mani¨¨re informelle au sein des communaut¨¦s, ainsi que par le biais d¡¯expositions, de conf¨¦rences publiques, de soir¨¦es culturelles et de manifestations diverses.
Cuba ¨C
L¡¯expertise des ma?tres du rhum l¨¦ger est un ensemble de connaissances et techniques traditionnelles et scientifiques qui garantissent la sauvegarde du processus de production du rhum l¨¦ger cubain. Ils suivent un code ¨¦thique ax¨¦ sur le respect de la culture et de l¡¯histoire du rhum cubain et de l'environnement. Leur expertise garantit la sauvegarde du processus de fabrication, et ¨ºtre un expert en rhum l¨¦ger implique un processus d'apprentissage tout au long de la vie qui se transmet de g¨¦n¨¦ration en g¨¦n¨¦ration.
?gypte ¨C
Les festivit¨¦s associ¨¦es au voyage de la Sainte Famille en Egypte comm¨¦morent le voyage de la Sainte Famille de Bethl¨¦em jusqu¡¯en Egypte. Deux festivit¨¦s sont organis¨¦es chaque ann¨¦e pour c¨¦l¨¦brer l¡¯¨¦v¨¦nement. Les ?gyptiens, y compris les musulmans et coptes, de tous ?ges et genres y participent en grand nombre. Incarnation du tissu social et culturel partag¨¦ par les chr¨¦tiens coptes et musulmans, les connaissances et savoir-faire sont transmis par les ¨¦glises et les monast¨¨res, au sein des familles et par la participation active aux rituels.
?mirats arabes unis ¨C
Le talli est un art traditionnel pratiqu¨¦ aux ?mirats arabes unis. La demande de talli est ¨¤ pr¨¦sent la plus forte avant les f¨ºtes religieuses (l¡¯A?d) et la saison des mariages en ¨¦t¨¦. Le talli est un artisanat laborieux, traditionnellement transmis de m¨¨re en fille. Le rassemblement des femmes dans les maisons et les quartiers r¨¦sidentiels pour tresser le talli a une dimension sociale, car il offre une occasion d¡¯interaction sociale et d¡¯¨¦change de connaissances sur l¡¯¨¦l¨¦ment, ainsi que de r¨¦citer des contes populaires et des proverbes.
?mirats arabes unis ; Bahre?n ; ?gypte ; Iraq ; Jordanie ; Kowe?t ; Mauritanie ; Maroc ; Oman ; Palestine ; Qatar ; Arabie saoudite ; Soudan ; Tunisie ; Y¨¦men ¨C
G¨¦n¨¦ralement pr¨¦sent dans les d¨¦serts et les climats secs et temp¨¦r¨¦s, le palmier dattier est une plante ¨¤ feuilles persistantes dont les racines p¨¦n¨¨trent profond¨¦ment dans la terre. Associ¨¦ ¨¤ la r¨¦gion arabe depuis des si¨¨cles, il a permis la constitution d¡¯un riche patrimoine culturel qui s¡¯est transmis de g¨¦n¨¦ration en g¨¦n¨¦ration. Les pratiques, les connaissances et savoir-faire associ¨¦s au palmier dattier comprennent le soin et la culture du palmier dattier et l'utilisation de ses parties (feuilles, frondes et fibres) pour l¡¯artisanat et les rituels traditionnels. C¡¯est aussi une source nutritionnelle essentielle et il fait l¡¯objet d¡¯un large soutien de la part des communaut¨¦s locales.
Espagne ¨C
Au fil des si¨¨cles, la sonnerie des cloches a ¨¦t¨¦ utilis¨¦e comme moyen d¡¯expression et de communication, remplissant un certain nombre de fonctions sociales : transmission d¡¯informations, coordination, d¨¦termination d¡¯un territoire sp¨¦cifique, protection et coh¨¦sion. Les messages cod¨¦s v¨¦hicul¨¦s par la sonnerie de cloches sont reconnus par les diff¨¦rentes communaut¨¦s et contribuent ¨¤ structurer la vie locale. La pratique est transmise des sonneurs de cloches aux jeunes g¨¦n¨¦rations, notamment par l¡¯interm¨¦diaire de groupes ou d¡¯organisations d¨¦di¨¦s qui, en plus de documenter la pratique et de faire des recherches, contribuent ¨¦galement ¨¤ diffuser l¡¯art de la sonnerie traditionnelle.
France ¨C
Appr¨¦ci¨¦e pour sa cro?te croustillante et sa texture moelleuse, la baguette ¨C le pain le plus populaire de France ¨C n¨¦cessite un savoir-faire et des techniques sp¨¦cifiques qui sont principalement transmis par la formation en alternance. Contrairement ¨¤ d¡¯autres pains, les baguettes sont fabriqu¨¦es avec seulement quatre ingr¨¦dients (farine, eau, sel et levain et/ou levure). Elles sont consomm¨¦es dans de nombreux contextes, notamment lors des repas en famille et dans les restaurants, et g¨¦n¨¨rent des modes de consommation et des pratiques sociales qui les diff¨¦rencient des autres types de pain, comme l¡¯achat quotidien en boulangerie.
Gr¨¨ce ¨C
Tranos Choros (la grande danse) et le Festival de Syrrako sont c¨¦l¨¦br¨¦s dans toute la Gr¨¨ce pour comm¨¦morer la Dormition de la Vierge Marie. Les festivit¨¦s orthodoxes, qui trouvent leur origine ¨¤ Vlasti et Syrrako, comportent des danses rituelles et marquent les retrouvailles annuelles des communaut¨¦s dont les habitants ont migr¨¦ vers les villes. D¨¨s leur plus jeune ?ge, les jeunes apprennent la pratique en observant les participants et les pr¨¦paratifs. Les festivit¨¦s sont consid¨¦r¨¦es comme une c¨¦l¨¦bration de l¡¯identit¨¦ des villages, offrant aux jeunes g¨¦n¨¦rations l¡¯occasion de s¡¯attacher ¨¤ leur patrimoine culturel.
Guatemala ¨C
La Semaine sainte au Guatemala est l¡¯un des ¨¦v¨¦nements les plus importants dans le pays. Elle comprend des processions, des veill¨¦es, des marches fun¨¨bres, la pr¨¦paration de sp¨¦cialit¨¦s culinaires et la cr¨¦ation d¡¯autels, ainsi que de tapis de fleurs et de fruits. Les pratiques et les traditions associ¨¦es ¨¤ la Semaine sainte sont transmises aux jeunes g¨¦n¨¦rations depuis des si¨¨cles par une participation active ¨¤ l¡¯¨¦v¨¦nement et leurs pr¨¦paratifs. Reflet de la diversit¨¦ culturelle du Guatemala et symbole d¡¯espoir et d¡¯union, l¡¯¨¦v¨¦nement promeut la tol¨¦rance, l¡¯inclusion et le respect gr?ce ¨¤ la participation de personnes appartenant ¨¤ des groupes sociaux diff¨¦rents.
Hongrie ¨C
Comptant parmi les ensembles nationaux typiques, la tradition de l¡¯ensemble ¨¤ cordes hongrois est l¡¯une des repr¨¦sentations les plus courantes de la culture musicale folklorique. L¡¯ensemble de base violon-alto-contrebasse varie d¡¯une r¨¦gion ¨¤ l¡¯autre et joue un r?le crucial dans les spectacles, les f¨ºtes locales et les soir¨¦es dansantes. Le r¨¦pertoire d¡¯un musicien d¡¯ensemble ¨¤ cordes peut comprendre des milliers de m¨¦lodies, que les musiciens jouent par c?ur, et le style de jeu et le r¨¦pertoire sont fa?onn¨¦s conjointement par les musiciens, les danseurs et leur public. Outre la transmission par la m¨¦moire, les m¨¦lodies sont d¨¦sormais ¨¦galement acquises dans le cadre de l'enseignement formel.
R¨¦publique islamique d¡¯Iran ; Afghanistan¨C
³Û²¹±ô»å¨¡/°ä³ó±ð±ô±ô²¹ est une f¨ºte traditionnelle qui c¨¦l¨¨bre le soleil et la chaleur de la vie. Elle se d¨¦roule en Iran et en Afghanistan pendant la derni¨¨re nuit de l¡¯automne. Les familles se rassemblent autour d¡¯une table sur laquelle se trouvent plusieurs objets et aliments symboliques, comme une lampe pour symboliser la lumi¨¨re et des fruits rouges pour repr¨¦senter la chaleur. Les activit¨¦s pratiqu¨¦es ¨¤ cette occasion sont vari¨¦es : r¨¦cits de po¨¨mes et d¡¯histoires, jeux, musique. Transmis de mani¨¨re informelle au sein des familles, l¡¯¨¦v¨¦nement met ¨¤ l¡¯honneur l¡¯identit¨¦ culturelle, la nature et la coexistence pacifique.
R¨¦publique islamique d¡¯Iran ; R¨¦publique arabe syrienne ¨C
L¡¯oud est un instrument traditionnel voisin du luth, jou¨¦ en Iran et en Syrie. Il comprend une caisse de r¨¦sonance piriforme constitu¨¦e de c?tes en bois de noyer, de rose, de peuplier, d¡¯¨¦b¨¨ne ou d¡¯abricotier et est d¨¦cor¨¦ de sculptures en bois et de motifs en mosa?que. L¡¯oud est jou¨¦ en solo ou dans des ensembles et accompagn¨¦ de chants et de danses traditionnels lors d¡¯un large ¨¦ventail d¡¯¨¦v¨¦nements. Sa pratique et les m¨¦tiers qui y sont li¨¦s se transmettent principalement par l¡¯apprentissage.
Japon ¨C
Au Japon, le terme furyu-odori fait r¨¦f¨¦rence ¨¤ plusieurs danses rituelles traditionnelles locales interpr¨¦t¨¦es depuis des si¨¨cles, principalement dans les zones rurales. Chaque ¨¦l¨¦ment, des costumes ¨¤ la musique, a pour but de chasser les mauvais esprits et de renforcer les forces du bien, comme les divinit¨¦s locales. Les danses sont transmises de mani¨¨re formelle et informelle, notamment dans les ¨¦coles et au sein des familles et des communaut¨¦s. Elles sont l¡¯occasion pour les membres de la communaut¨¦ qui ont d¨¦m¨¦nag¨¦ en zone urbaine de rentrer dans leur ville d¡¯origine ou de se r¨¦unir en zones urbaines pour c¨¦l¨¦brer leur patrimoine commun.
Jordanie ¨C
Al-Mansaf est un plat de f¨ºte compos¨¦ de gros morceaux de viande de mouton ou de ch¨¨vre bouillis dans une sauce au yaourt et servis dans un grand plat sur du riz et du pain. La pr¨¦paration elle-m¨ºme est un ¨¦v¨¦nement social : les cuisini¨¨res chantent et racontent des histoires. Les invit¨¦s partagent les plats et le consomment avec la main droite. Transmises de m¨¨re en fille, la recette et les pratiques qui y sont li¨¦es sont au c?ur des ¨¦v¨¦nements socioculturels de la Jordanie, et le plat renforce le sentiment d¡¯identit¨¦ et la coh¨¦sion sociale.
Kazakhstan ¨C
L'ort¨¦k¨¦ est un art du spectacle kazakh utilisant un instrument traditionnel ¨¤ deux cordes appel¨¦ la dombra et une marionnette en bois repr¨¦sentant une ch¨¨vre des montagnes. Fix¨¦e ¨¤ la surface d¡¯un tambour, la marionnette est reli¨¦e aux doigts d¡¯un musicien par une ou plusieurs cordes. Lorsque le musicien joue de la dombra, la marionnette s¡¯anime, sautillant au rythme de la musique sur le tambour. Appr¨¦ci¨¦ par les enfants et les adultes, l¡¯ort¨¦k¨¦ est un ¨¦l¨¦ment important du patrimoine et de l¡¯identit¨¦ populaires de la r¨¦gion.
Oman ¨C
Al-Khanjar fait partie du costume traditionnel port¨¦ par les Omanais pendant les ¨¦v¨¦nements nationaux et religieux, ainsi que pour des occasions sp¨¦ciales comme les mariages. Il s¡¯attache autour de la taille et comprend une ceinture, un manche, une lame, un fourreau et une chape. ?l¨¦ment essentiel de la culture omanaise, sa fabrication requiert des connaissances et des comp¨¦tences importantes qui sont transmises d¡¯une g¨¦n¨¦ration ¨¤ la suivante. Le khanjar se retrouve sur l¡¯embl¨¨me de l¡¯?tat et joue un r?le cl¨¦ dans de nombreuses coutumes et traditions omanaises.
R¨¦publique de Cor¨¦e ¨C
Le talchum est un art du spectacle m¨ºlant danse, musique et th¨¦?tre. Un ensemble de six ¨¤ dix musiciens accompagne des artistes masqu¨¦s qui explorent avec humour des questions sociales en combinant de fa?on dramatique des chansons, des danses, des gestes et des dialogues. Les spectateurs sont des participants ¨¤ part enti¨¨re, contribuant ¨¤ la repr¨¦sentation en ponctuant son d¨¦roulement d¡¯acclamations ou de hu¨¦es. En plus de servir d¡¯outil de critique sociale, le talchum peut ¨¦galement promouvoir et renforcer les identit¨¦s culturelles locales gr?ce aux dialectes locaux et chansons populaires.
R¨¦publique populaire d¨¦mocratique de Cor¨¦e ¨C
Le raengmyon de Pyongyang (nouilles froides) est un plat traditionnel en R¨¦publique populaire d¨¦mocratique de Cor¨¦e, servi dans un bol en laiton et garni de viande, de kimchi, de l¨¦gumes, de fruits et autres garnitures. Le bouillon froid est ensuite vers¨¦ sur les nouilles pour terminer la pr¨¦paration. Profond¨¦ment ancr¨¦ dans la vie des Pyongyangais, ce plat est associ¨¦ avec la long¨¦vit¨¦ et l¡¯hospitalit¨¦, et favorise le respect et l¡¯unit¨¦. Il se transmet des m¨¨res et des grands-m¨¨res aux filles et petites-filles, ainsi que par le biais de programmes d¡¯apprentissage et de formations dans les restaurants, entre autres.
Roumanie ; R¨¦publique de Moldova ¨C
L¡¯art de la blouse traditionnelle avec broderie sur l'¨¦paule (appel¨¦e alti??) est un ¨¦l¨¦ment essentiel de la tenue folklorique roumaine et moldave tant pour les hommes que pour les femmes. La blouse blanche est fabriqu¨¦e ¨¤ la main par des femmes ¨¤ partir de fibres naturelles. Elle allie une coupe simple et des ornements riches et color¨¦s qui sont brod¨¦s ¨¤ l¡¯aide de techniques complexes. L¡¯int¨¦r¨ºt pour la cr¨¦ation de ces blouses ne cesse de cro?tre, et beaucoup appr¨¦cient cette pratique comme un moyen de se d¨¦tendre, d¡¯affirmer son identit¨¦ et de maintenir un lien visible avec le pass¨¦.
Serbie ¨C
Les pratiques autour de la ?ljivovica, une eau-de-vie de prune traditionnelle, comprennent les connaissances et les savoir-faire complexes pour pr¨¦parer la boisson dans un cadre domestique ainsi que son utilisation au quotidien ¨¤ l¡¯occasion de rituels. De la r¨¦colte ¨¤ l¡¯¨¦levage et ¨¤ la distillation, la pr¨¦paration comporte de multiples ¨¦tapes impliquant des familles et des communaut¨¦s enti¨¨res. Lors des f¨ºtes, la ?ljivovica est utilis¨¦e pour porter des toasts ¨¤ la sant¨¦ et au bien-¨ºtre. Elle est ¨¦galement utilis¨¦e dans les rituels et la m¨¦decine traditionnelle. Les pratiques qui y sont li¨¦es sont g¨¦n¨¦ralement transmises au sein des familles et des communaut¨¦s locales.
Slov¨¦nie ¨C
En Slov¨¦nie, la culture apicole est un mode de vie pour les nombreuses personnes, familles et communaut¨¦s, qui utilisent des produits apicoles utilis¨¦s pour se nourrir et pour la m¨¦decine traditionnelle et utilisent leurs connaissances et leurs comp¨¦tences pour prendre soin des abeilles et de l¡¯environnement. Les communaut¨¦s adoptent une attitude aimante et respectueuse vis-¨¤-vis des abeilles, et les connaissances, pratiques et savoir-faire, fa?onn¨¦s par plusieurs si¨¨cles de tradition, sont transmis de g¨¦n¨¦ration en g¨¦n¨¦ration. Les apiculteurs, qui consid¨¨rent les abeilles comme leurs professeures et leurs amies, comme un symbole de ce qui est bon, intelligent et frugal, m¨¨nent constamment des recherches pour ¨¦largir leurs connaissances et parfaire leurs savoir-faire.
Tunisie ¨C
La harissa, un condiment ¨¤ base de pur¨¦e de piments rouges, fait partie int¨¦grante des provisions domestiques et des traditions culinaires et alimentaires quotidiennes de la soci¨¦t¨¦ tunisienne. Elle est le plus souvent pr¨¦par¨¦e par les femmes dans un cadre familial ou vicinal convivial et festif. La culture du piment ob¨¦it ¨¤ un calendrier agraire prohibant l¡¯ensemencement pendant certaines p¨¦riodes car cela porterait malheur. Les connaissances et savoir-faire n¨¦cessaires ¨¤ la culture du piment sont transmis au sein des communaut¨¦s d¡¯agriculteurs ou dans des instituts d¡¯agronomie.
Turkm¨¦nistan ; R¨¦publique islamique d¡¯Iran ¨C
L¡¯art des travaux d¡¯aiguille de style turkm¨¨ne est un art d¨¦coratif appliqu¨¦ alliant des comp¨¦tences cr¨¦atives sur diff¨¦rents types de tissus destin¨¦s aux hommes comme aux femmes au Turkm¨¦nistan et en Iran. Des fils de soie fins sont utilis¨¦s pour cr¨¦er des motifs qui d¨¦voilent aussi l¡¯identit¨¦ territoriale des couturi¨¨res et qui symbolisent l¡¯amour, l¡¯amiti¨¦, la nature et la force. Les travaux d¡¯aiguille servent ¨¤ orner les v¨ºtements de mariage et autres v¨ºtements de c¨¦r¨¦monie, ainsi que les v¨ºtements ordinaires, comme les ¨¦charpes, les manteaux et les accessoires. Les jeunes filles apprennent traditionnellement la technique aupr¨¨s de leurs m¨¨res et de leurs grands-m¨¨res.
Zambie ¨C
La danse kalela est un ¨¦l¨¦ment important de nombreux ¨¦v¨¦nements en Zambie, tels que les c¨¦r¨¦monies, les ¨¦v¨¦nements publics et ¨¦tatiques, les c¨¦l¨¦brations internationales et nationales, les mariages et les fun¨¦railles. Les danseurs forment deux ou trois lignes, dansant en avant et en arri¨¨re tout en chantant au son des tambours. La pratique est transmise par l¡¯observation, lors de la participation ¨¤ des spectacles publics et par des cours formels avec des ma?tres batteurs.
Italie ; Belgique ; Croatie ; Chypre ; France ¨C
Lanc¨¦ par l¡¯Associazione Giochi Antichi, Tocat¨¬ (? ¨¤ ton tour ?) est ¨¤ la fois un festival et une plateforme rassemblant des communaut¨¦s, des groupes et des individus qui pratiquent des jeux traditionnels en Italie, en Belgique, en Croatie, ¨¤ Chypre et en France. Les mesures de sauvegarde de Tocat¨¬ associent explicitement les jeux et les sports traditionnels aux valeurs du patrimoine culturel immat¨¦riel, en mobilisant des milliers de joueurs, de b¨¦n¨¦voles, d'amateurs et d¡¯acteurs des m¨¦dias et en sensibilisant ¨¤ l¡¯existence du patrimoine culturel immat¨¦riel ainsi qu¡¯aux risques qui y sont li¨¦s.
Kowe?t ¨C
L¡¯organisation Al Sadu Society a mis au point le programme ¨¦ducatif : former les formateurs ¨¤ l¡¯art du tissage, en collaboration avec le D¨¦partement des arts du Minist¨¨re de l¡¯¨¦ducation, afin de sensibiliser la nouvelle g¨¦n¨¦ration kowe?tienne au tissage traditionnel Al Sadu. Un programme national a ¨¦t¨¦ mis au point, ainsi que des ateliers de formation permettant aux enseignants d¡¯apprendre non seulement les techniques contemporaines de tissage mais aussi les m¨¦thodes pour transmettre cet artisanat traditionnel ¨¤ leurs ¨¦l¨¨ves. Le programme a suscit¨¦ beaucoup d'enthousiasme parmi les ¨¦l¨¨ves et les enseignants, et depuis sa cr¨¦ation en 2018, 30 959 ¨¦l¨¨ves ont suivi le cours.
Portugal ; Espagne ¨C
Le projet Ponte¡nas ondas! vise ¨¤ sauvegarder le patrimoine culturel immat¨¦riel de part et d¡¯autre de la fronti¨¨re luso-galicienne en cr¨¦ant des espaces permettant la pratique de ce patrimoine et sa transmission aux jeunes g¨¦n¨¦rations. Le projet a permis aux jeunes de s¡¯impliquer dans la pratique et la transmission de leurs propres traditions gr?ce ¨¤ la diffusion du patrimoine culturel dans les ¨¦coles, ¨¤ la formation des enseignants, ¨¤ la pr¨¦sence de d¨¦tenteurs et de praticiens dans les classes pour partager leurs connaissances et leur exp¨¦rience, et ¨¤ l¡¯utilisation des technologies de l¡¯information et de la communication, ainsi que des ressources radio.
Tch¨¦quie ¨C
En 1997, l¡¯Institut national de la culture populaire (NFIC, National Institute of Folk Culture) a commenc¨¦ ¨¤ mettre en ?uvre le projet ? Production d¡¯objets artisanaux et d¡¯art populaire en R¨¦publique tch¨¨que ? (Folk Trades and Handicrafts in the Czech Republic). Le travail de terrain a r¨¦v¨¦l¨¦ que la plupart des ateliers avaient des difficult¨¦s financi¨¨res et peinaient ¨¤ vendre et ¨¤ cr¨¦er leurs produits. En r¨¦ponse, le Minist¨¨re de la culture et le NFIC ont mis en place le Programme des d¨¦tenteurs de la tradition des arts populaires, qui vise ¨¤ soutenir, prot¨¦ger et sauvegarder l¡¯artisanat traditionnel par le biais de prix publics, de subventions, de dons et d¡¯un label exclusif, entre autres.
La prochaine r¨¦union du Comit¨¦ aura lieu en d¨¦cembre 2023 sous la pr¨¦sidence du Botswana.
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