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Pour une meilleure conservation et mise en valeur du patrimoine mondial africain

A l’occasion de la première édition de la Journée du Patrimoine mondial africain, l’UNESCO a co-organisé, avec le Ministère de la culture, des arts et de l’éducation civique du Gabon, le 6 mai dernier, un atelier de renforcement des capacités des professionnels du patrimoine. Ils étaient près d’une trentaine à se cultiver, entre autres, sur la Convention de 1972, les processus d’inscription et le lien entre patrimoine et développement dans la salle de conférence du Bureau UNESCO de Libreville.
Malgré la grande diversité culturelle et naturelle du continent africain, 89 sites en Afrique sub-saharienne sur 1031 au total figurent sur la Liste du Patrimoine mondial. L’Afrique centrale, qui dispose d’immenses richesses culturelles et naturelles, ne compte que 10 sites inscrits sur cette liste, soit 0,91% du total des sites du Patrimoine mondial en 2016. Sur ces 10 sites, 6 sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial en péril.
Parmi la trentaine de participants on dénombre des professionnels du patrimoine issus du Ministère de la culture, des arts et de l’éducation civique, du Ministère de la protection de l’environnement, des ressources naturelles, de la forêt et de la mer, de l’Agence nationale des parcs nationaux, du Réseau des aires protégées d’Afrique centrale (RAPAC), du Wildlife Conservation Society (WCS), du Wildlife World Fund (WWF) et des associations et ONG œuvrant dans le domaine du patrimoine culturel et/ou naturel dont l’association « Les amis du patrimoine ».
Ces institutions et organisations ont également voulu s’associer en tant que partenaires de cette célébration aux cotés de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF),de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’UNESCO.
Cet atelier s’inscrivait dans le cadre de la première célébration de la Journée du Patrimoine mondial africain instituée en novembre 2015 par l’UNESCO. L’activité avait notamment pour objectifs de doter les participants d’outils nécessaires pour une meilleure connaissance de la Convention du patrimoine mondial, outiller les participants sur les grandes articulations de la Convention, expliquer le processus et les modalités d’inscription d’un bien sur la Liste du Patrimoine mondial, sensibiliser les participants sur le Patrimoine mondial en Afrique et le Fonds pour le Patrimoine mondial africain, sensibiliser les participants aux notions de patrimoine et développement local et de doter les participants d’outils techniques pour intégrer les activités génératrices de revenus dans les stratégies de conservation et de mise en valeur du patrimoine.
Dans son message à l’occasion de cette journée, Madame Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, a affirmé : « protégeant les ressources naturelles, les fleuves et les parcs, nous pouvons libérer des sources d’énergies renouvelables pour tous. C’est la bonne chose à faire, et le choix le plus judicieux ».
M. Vincenzo Fazzino, Chef du Bureau et Représentant de l’UNESCO au Gabon a invité les différentes parties prenantes, les institutions et les professionnels du patrimoine impliqués dans la mise en œuvre de cette convention à engager de plus en plus les jeunes et les communautés locales dans la gestion des biens patrimoniaux.
M. Kanel Engandja Ngoulou, Spécialiste de programme à l’OIF, a déclaré que « l’Afrique a une mémoire, des traditions et des valeurs. Les africains doivent donc arborer fièrement ces valeurs pour que l’’Afrique bâtisse des industries culturelles de demain sans rien perdre de son identité, de sa richesse et de sa diversité culturelle ».
Dans le même ordre d’idée, Mme Olympe Kombile, représentant la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), a évoqué la nécessité de réviser les politiques culturelles des Etats de la sous-région aux fins d’y intégrer et mobiliser véritablement la culture comme facteur de développement.
Dans son allocution d’ouverture, Monsieur Tobie Mvé, Directeur de cabinet de Madame le Ministre de la Culture, des Arts et de l’éducation civique a dressé un bilan de la mise en œuvre de la Convention de 1972 au Gabon a rappelé les actions gouvernementales promouvant le patrimoine gabonais, notamment la ratification de la Convention de 1972, l’adoption, en 2005, de la liste indicative nationale et l’inscription, en 2007, du Parc national de la Lopé et ses extensions sur la liste du patrimoine mondial.
Cinq (5) sessions thématiques ont structuré cette première journée :
- Le patrimoine mondial africain : défis et enjeux
- La Convention 72 et ses articulations
- Les processus d’inscription des biens sur la Liste du patrimoine mondial
- Patrimoine et développement
- Le Fonds africain pour le patrimoine mondial
Un des principaux acquis de cette rencontre est la constitution d’un groupe de travail thématique qui s’est engagé à continuer le renforcement de capacités aux fins de mieux gérer le site de La Lopé, seul site gabonais inscrit au Patrimoine mondial, de proposer des nouveaux sites naturels et/ou culturels et d’intégrer la notion de développement durable dans toutes activités à entreprendre sur le patrimoine par la création des activités génératrices de revenus.