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Soutenir le journalisme d’investigation à Madagascar via Trandraka 8 et l’ouverture de discussions

Depuis le début de la pandémie, Madagascar a vu défiler des injonctions destinées à la presse et aux médias, à l’exemple de celles adressées aux stations audiovisuelles privées en 2020, ou encore la récente décision interministérielle restreignant la diffusion d’émissions de débat politique et appels en direct, décision révisée après l’interpellation des citoyens et de la société civile. Ces différentes dispositions rendent plus précaire le statut de journaliste, affectant davantage le droit à la liberté d’expression et l’accès à l’information. Pour pallier cela, l’Antenne de l’UNESCO à Madagascar met en place différentes dynamiques.
Lancé en 2016, le magazine Trandraka, qui a bénéficié pour ces 2 derniers numéros d’un financement du Fonds des Nations-Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF), via le projet « Appui à une gouvernance démocratique à Madagascar (GoudMada), est le premier magazine d’investigation à Madagascar proposant des enquêtes de fonds pour lutter contre la corruption.
Pour sa 8eme édition, une cellule de doléances a été créée, permettant aux citoyen(ne)s d’alerter les journalistes sur de potentiels cas de corruption. Par ailleurs, un débat en ligne, « », a été organisé pour le lancement de ce Numéro 8, avec la participation de l’Antenne de l’UNESCO à Madagascar, du (BIANCO), de l’Ordre des Journalistes de Madagascar, d’associations de la société civile, à l’initiative de (TI-MG).
Durant cet échange, M. Tsimihipa Andriamazavarivo, le Directeur exécutif de l’ONG Tolotsoa a déclaré : « l'information crée l'action, des personnes informées deviennent des citoyens conscients et aptes à demander du gouvernement qu’il soit redevable par rapport à son programme », soulignant l’importance du magazine.
Suivant la même dynamique, trois tables-rondes virtuelles se sont tenues pour la journée mondiale pour la liberté de la presse, le 3 mai, avec la participation de Madame la Ministre de la Communication et de la Culture et du Coordinateur Résident des Nations Unies à Madagascar. Ces tables-rondes avaient pour thèmes les enjeux de l’accès à l’information, la sécurité des femmes journalistes et la durabilité du métier.
Plusieurs activités viendront compléter ces dialogues pour un journalisme au service de la paix à Madagascar, soutenu par le PBF via GoudMada. L’UNESCO continuera ses activités avec de prochains ateliers virtuelles et la pérennisation du magazine Trandraka.