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Un Conseil scientifique consultatif créé par le Secrétaire général des Nations Unies pour renforcer les liens entre sciences et politique

Vingt-six scientifiques, travaillant dans le domaine des sciences naturelles, sociales, humaines et de l’ingénierie, ont été nommés membres du Conseil scientifique consultatif annoncé par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Ce nouvel organisme sera chargé de conseiller le Secrétaire général et les chefs des organisations des Nations Unies sur les questions relatives à la science, la technologie et l’innovation pour le développement durable. Le secrétariat de ce Conseil sera hébergé par l’UNESCO.

Les membres du Conseil consultatif scientifique sont :

·         Tanya Abrahamse (Afrique du sud), PDG de l’Institut national de biodiversité d’Afrique du sud ;

·         Susan Avery (Etats-Unis), Présidente et Directrice de l’Institut océanographique Woods Hole;

·         Hilary McDonald Beckles (Barbade), principale et vice-recteur de l’Université des Indes occidentales ;

·         Joji Cariño (Philippines), Directrice du programme Forest Peoples ;

·         Rosie Cooney (Australie), Chargée de cours à l'Institut des Ã©tudes environmentales de Sydney;

·         Abdallah Daar (Oman), Professeur de santé publique, Université de Toronto, Canada;

·         Gebisa Ejeta (Ethiopie), Professeur d’agronomie, Université Purdue, Etats-Unis;

·         Vladimir Fortov (Fédération de Russie), Président de l’Académie des sciences de Russie ;

·         Fabiola Gianotti (Italie), chercheure en physique et ancienne coordinatrice de l’expérience ATLAS au CERN, Genève, Suisse;

·         Ke Gong (Chine), Président of de l’Université de Nankai;

·         Jörg Hinrich Hacker (Allemagne), Président de l’Académie allemande des sciences– Leopoldina;

·         Maria Ivanova (Bulgarie), Professeure de gouvernance mondiale, Université du Massachusetts, Etats-Unis;

·         Eugenia Kalnay (Argentine), Professeure de sciences des océans et de l’atmosphère, Université du Maryland, Etats-Unis;

·         Eva Kondorosi (Hongrie), Professeure, chercheure au Centre de recherche biologique de l’Académie des sciences de Hongrie ;

·         Reiko Kuroda (Japon), Professeure, chercheure à l’Institut pour les sciences et la technologie, Université des sciences de Tokyo;

·         Dong-Pil Min (République de Corée), Professeur émérite, Université nationale de Séoul;

·         Carlos Nobre (Brésil), scientifique spécialiste du climat, Secrétaire national pour les politiques de R&D;

·         Rajendra Kumar Pachauri (Inde), Directeur général de l’Institut sur l’énergie et les ressources (TERI); Président du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) – Prix Nobel de la paix ;

·         Shankar Sastry (Etats-Unis), Doyen du College of Engineering, Université de Californie, Berkeley;

·         Hayat Sindi (Arabie saoudite), Fondatrice et PDG de l’Institut de l’imagination et de l’ingéniosité ;

·         Wole Soboyejo (Nigeria), Président de l’Université africaine des sciences et de la technologie (AUST), Garki;

·         Laurence Tubiana (France), Directrice de l’Institut de développement durable et des relations internationales (IDDRI), Paris;

·         Judi Wakhungu (Kenya), Professeure de gestion des ressources énergétiques, Premier secrétaire de cabinet au ministère de l’environnement, de l’eau et des ressources naturelles;

·         Ada Yonath (Israël), Directrice du Centre Helen et  Milton A. Kimmelman de structure moléculaire, Institut des sciences Weizmann; Prix Nobel de chimie;

·         Abdul Hamid Zakri (Malaisie), Conseiller scientifique auprès du Premier ministre de Malaisie, Président de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES);

·         Ahmed Zewail (Egypte), Directeur du département de chimie et de génie chimique à l’Institut de technologie de Californie, Etats-Unis, Prix Nobel de chimie. 

« La création du Conseil scientifique consultatif vient couronner un large travail de consultation confié à l’UNESCO par le Secrétaire général Ban Ki-moon Â», a déclaré la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova. « Il réunit des scientifiques de renommée internationale et servira de référence mondiale pour ce qui est de l'amélioration des liens entre science et politiques publiques ».

Il s’agit du premier organisme mis en place par le Secrétaire général des Nations Unies pour influencer l’action de la communauté internationale en matière de développement durable et d’éradication de la pauvreté. Cette initiative fait suite au rapport du Groupe de haut-niveau sur l’écoviabilité intitulé Resilient People, Resilient Planet : A Future worth choosing (janvier 2012). Ce rapport recommande le lancement d’une « initiative scientifique majeure visant à renforcer l’interface entre politique et science. Elle devrait se traduire par la préparation d’évaluations régulières et de synthèses des données scientifiques sur des concepts tels que les « frontières planétaires Â», les « points de rupture Â» et les « seuils environnementaux Â» dans le contexte du développement durable Â».

Les domaines couverts par le Conseil vont des sciences fondamentales à l’ingénierie et la technologie, en passant par les sciences sociales et humaines, l’éthique, la santé, les sciences économiques, du comportement et de l’agriculture, en plus des sciences environnementales.

Il vise à faire en sorte que les dernières découvertes de la science soient prises en compte dans les discussions de haut-niveau  au sein du système des Nations Unies, en formulant des recommandations sur les priorités liées à la science pour le développement durable ; en donnant des avis sur des questions scientifiques ayant trait au développement durable ; en identifiant les lacunes en termes de connaissances qui pourraient être abordées hors du cadre des Nations Unies par les programmes de recherche nationaux ou internationaux ; en identifiant les besoins spécifiques devant faire l’objet d’évaluations (GIEC ou IPBES) et en donnant des avis sur des questions relatives à la visibilité et à la compréhension de la science.

Les membres du Conseil agiront à titre personnel et fourniront des conseils en toute indépendance. Agissant de manière bénévole, ils sont nommés pour deux ans et pourront être renouvelés pour un autre mandat de deux ans sur décision du Secrétaire général. La première session du Conseil se tiendra au début de l’année 2014.

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  • Vidéo (en anglais) :