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Un premier recensement national des structures d’éducation non formelle en Haiti
Ce projet poursuit l’objectif de créer un sous-système d’information pour la gestion de l’éducation non formelle (SIGENF), capable de fournir des informations précises et fiables. L’enquête exhaustive sur l'éducation non formelle organisée par la Direction de la Planification et de la Coopération Externe (DPCE) en collaboration avec la Direction de l'Enseignement Fondamental (DEF) et l’Unité du Système d’Information (USI) a ainsi établi un bilan sur les capacités opérationnelles de ces centres de formation.
Les données collectées lors de l’enquête ont permis de dénombrer sur l’ensemble du territoire, 206 institutions offrant ce type d’éducation : 62 centres du soir et 144 centres d’éducation familiale. On a relevé 6 départements disposant de centres du soir : l’Ouest, le Sud, le Sud-est, le Nord, le Nord-est, l’Artibonite et les Nippes, des centres du soir pour la plupart localisées dans le département de l’ouest (68%), comme on peut le constater sur la figure 1. Vient ensuite le département du nord qui regroupe 13% des centres.

Pour les centres d’éducation familiale, on a noté une présence au niveau de 8 départements, le Nord-ouest et le Sud-est n’en disposant pas. Deux départements, l’Artibonite et la Grand-Anse, accueillent respectivement 38% et 21%, soit à eux seuls près de 70% des centres d’éducation familiale (figure 2). Tandis que les départements du Centre et de l’Ouest n’en comptent respectivement que 1% et 2%.

L’Etat haïtien veut améliorer de la gouvernance du sous-secteur pour mieux gérer les 62 centres du soir et 144 centres d’éducation familiale recensés en 2018, avec respectivement 56% et 77% d’apprenants de sexe féminin. A cet effet, l’UNESCO est engagée en coordination étroite avec le MENFP dans un processus de plaidoyer pour la mobilisation de ressources visant le renforcement des capacités des agents éducatifs du sous-secteur de l’éducation non formelle, la dotation des centres en matériels pédagogiques, équipements et sources d’énergie et la construction et/ou réhabilitation d’infrastructures non-fonctionnelles.
Les interventions en cours dans le sous-secteur de l’éducation non formelle contribue à l’émancipation des femmes et des filles touchées par l’impact des catastrophes naturelles et des précarités socioéconomiques, ce qui contribue efficacement à la réduction de la pauvreté et des inégalités basés sur le genre.