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Une étape cruciale franchie pour offir une éducation sexuelle complète à des millions de jeunes en Afrique orientale et australe

L’UNESCO a franchi une étape cruciale dans ses efforts visant à fournir aux jeunes en Afrique orientale et australe les connaissances nécessaires pour changer à jamais le discours sur l’épidémie de SIDA.
En juin 2015, l’UNESCO, avec le soutien de l’Agence suédoise de coopération internationale pour le développement (ASDI), a rencontré des responsables gouvernementaux et des partenaires clés à Maputo, au Mozambique, afin de passer en revue les progrès accomplis durant la deuxième année d’un projet visant à renforcer la santé sexuelle et reproductive ainsi que la prévention du VIH dans huit pays : Lesotho, Malawi, Mozambique, Namibie, Ouganda, Soudan du Sud, Tanzanie et Zambie.
L’UNESCO fait connaître les besoins des jeunes dans la réponse au VIH, à travers ses efforts en faveur de l’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à l'appui en rapport avec le VIH. L’Organisation développe la capacité des pays à apporter des réponses éducatives efficaces et durables au VIH, en renforçant l’éducation à la santé, notamment l’éducation sexuelle complète, en encourageant l’égalité des genres et en protégeant les droits de l’homme.
Des études ont montré que 60 % des jeunes en Afrique orientale et australe ne possédent toujours pas les connaissances de base en matière de prévention du VIH, en raison de leur accès limité à l’éducation sexuelle. Au total, 430 000 nouvelles infections par le VIH sont contractées chez les jeunes (âgés de 15 à 24 ans) chaque année, mais ces derniers se voient souvent refuser l’accès aux services de santé en raison de leur âge ou de leur statut marital ou juridique.
Le projet triennal devrait concerner 35 000 écoles, 74 000 enseignants et 15 millions d’élèves dans toute la région d’ici à décembre 2015. Il entend renforcer la volonté politique et la capacité des secteurs de l’éducation et de la santé, améliorer la qualité et la mise en œuvre des programmes d’éducation sexuelle et encourager la communauté à s’engager davantge pour permettre aux jeunes d’avoir accès à une éducation sexuelle et aux services de santé.
À ce jour, le projet a formé plus de 90 000 enseignants à l’éducation à la sexualité dans 197 établissements de formation des enseignants, et il a atteint près de 2,4 millions d’élèves dans la région.
Le Dr Patricia Machawira, conseillère régionale sur le VIH et l’éducation à la santé auprès de l’UNESCO, qui a remercié l’ASDI pour son soutien, a déclaré : « Ce projet transforme la vie de millions de jeunes à travers la région. Il est essentiel pour renforcer la connaissance que les jeunes ont de leur propre sexualité, et leur permettre de prendre des décisions éclairées afin de pouvoir vivre en bonne santé et être autonomes. »
« Nous avons besoin de la mobilisation active et de la participation de tous les segments de la société, notamment d’un engagement de haut niveau de la part des responsables du gouvernement et de la communauté », a déclaré B. Djaffar Moussa-Elkadhum, le Chef du Bureau de l’UNESCO à Maputo, qui a organisé l’événement.
En 2013, les ministres de l’ÉܳپDz et de la Santé ainsi que des représentants de 20 pays d’Afrique orientale et australe s’étaient engagés au niveau régional à améliorer l’accès des jeunes à l’éducation sexuelle et aux services de santé sexuelle et reproductive.
Ils sont convenus d’un agenda commun afin de fournir aux adolescents et aux jeunes une éducation sexuelle complète ainsi que des services de santé sexuelle et reproductive adaptés à leurs besoins, afin de renforcer les réponses nationales à l’épidémie de VIH, de réduire les nouvelles infections par le VIH et les MST ainsi que les grossesses précoces et non désirées, et d’améliorer les traitements et le soutien, en particulier pour les personnes vivant avec le VIH. Le processus d’engagement de l’Afrique orientale et australe a été dirigé par l’ONUSIDA avec le soutien de l’UNESCO, de l’UNFPA, de l’UNICEF, de l’OMS, de partenaires bilatéraux et de la société civile, ainsi que d’organisations de la jeunesse.
Dans le cadre de cet engagement ministériel, l’UNESCO a pour objectif d’accélérer la mise en œuvre d’une éducation sexuelle complète dans la région.