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Vingt acteurs de la chaine de valeurs des 4 sites du patrimoine mondial au Mali outillés à la gestion participative du patrimoine culturel grâce à l’appui de l’UNESCO

Vingt acteurs des sites du patrimoine mondial ont participé à une formation sur la gestion participative du patrimoine grâce à l’appui de l’UNESCO dans le cadre du projet « Sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine Culturel du Mali Â» et sur financement de l’Union européenne. Cet atelier constitue le premier sur une série quatre (4) ateliers qui seront organisés par le Ministère de la Culture de l’Artisanat et du Tourisme à travers sa Direction Nationale du Patrimoine Culturel en collaboration avec l’UNESCO destinés aux acteurs de la chaine de valeurs de la gestion des quatre (4) sites du patrimoine mondial au Mali.

 

Un atelier de renforcement des capacités sur le rôle et les responsabilités des gestionnaires des sites du patrimoine culturel, des Collectivités territoriales, des autorités administratives et des organisations de la société civile dans l’accompagnement des communautés locales en matière de protection, de valorisation et de diffusion du patrimoine culturel a été organisé les 15 et 16 avril à Mopti.

 

Les travaux présidés par M. Mamadou Cissé, Conseiller Technique, représentant Mme la  ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, ont regroupé une vingtaine de participants, dont des chefs de missions Culturelles et gestionnaires des quatre sites de patrimoine mondial au Mali, mais également des directeurs de services techniques en charge de la culture, des directeurs de musées de site, des maires, des responsables d’associations culturelles et des experts en patrimoine.

 

Il faut rappeler que le Mali possède un  riche et diverse patrimoine, tant matériel et qu’immatériel, et quatre sites exceptionnels inscrits dans la liste de patrimoine mondial de l’UNESCO, à savoir : Bandiagara (Pays dogon), Gao,  Djenné et Tombouctou ( )

L’atelier a permis aux participants consolider les expériences acquises et les leçons apprises lors des ateliers précédents, et de mieux saisir  leur rôle et leurs responsabilités dans l’accompagnement des communautés locales en matière de protection, de valorisation et de diffusion du patrimoine culturel.

 

Il a également établi les bases d’une coopération accrue entre toutes les parties concernées et  les  perspectives d’une conservation durable, une gestion efficace et une meilleure promotion du patrimoine culturel au Mali.  

 

M. Mamadou Cissé au nom de Madame la  ministre de la culture, de l’Artisanat et du Tourisme a salué cette initiative et a remercié l’UNESCO et les partenaires de l’Union européenne pour leurs appuis constants au Mali dans le domaine de la culture.

 

« Cet atelier se tient au moment où les ressources du patrimoine culturel subissent d’énormes difficultés, notamment les effets néfastes de la crise sécuritaire, les tensions et conflits intercommunautaires, les intempéries et les menaces d’ordre anthropique au quotidien dont le vandalisme, les dégradations, la destruction, le vol, le pillage, les fouilles clandestines, le trafic illicite, la pression du développement urbain, l’insuffisance d’entretien, l’abandon des mythes fondateurs et de certaines valeurs sociétales Â» a souligné M. Moulaye Coulibaly, Directeur National du Patrimoine Culturel.

 

M. Oumar Tapily, Président de l’antenne Gina dogon à Bandiagara, « je suis satisfait de cet atelier car le patrimoine culturel du Mali est en train de mourir surtout à Bandiagara avec la crise sécuritaire. Je ferais tout grâce aux nouvelles compétences acquises de faire revivre le patrimoine culturel dans tout le Cercle de Bandiagara Â».

 

M. Boubacar Cissé, secrétaire général de l’Association Djenné patrimoine, « cet atelier nous a permis d’acquérir des connaissances sur la gestion participative à travers la collaboration avec les institutions de l’Etat et les communautés locales pour une bonne gestion et une meilleure promotion du patrimoine culturel au Mali dans nos localités respectives. Je remercie les partenaires notamment l’UNESCO et l’Union européenne qui nous a permis de corriger certaines difficultés qu’on avait dans la collaboration avec les institutions de l’Etat et les communautés. Au retour, nous allons mettre en pratique les nouvelles compétences pour sauvegarder le patrimoine culturel malgré la situation sécuritaire Â».

 

M. Mohamed Bano, membre du comité de gestion de la mosquée de Djingareyber, Tombouctou, « Ces deux jours d’ateliers ont été d’une importance capitale pour nous, car je viens d’un site de renommé international, nous apprendre comment sauvegarder ce site est quelque chose de très important et nous aimons participer à ces genres d’ateliers par ce que les expériences qui ont été partagées nous permettrons de bien prendre soin de nos sites Â».

 

M. Mamadou Samaké, chef de la Mission Culturelle de Gao « les acquis de cet atelier vont beaucoup nous servir et faciliteront notre travail de collaboration sur le terrain avec les acteurs clés qui étaient représentés. Ils nous permettront de travailler en synergie afin d’assurer une meilleure gestion et promotion du patrimoine culturel dans nos régions. Nous avons toujours besoin de ces genres de rencontres d’échanges d’expériences et nous remercions les initiateurs Â».

 

L’atelier a été l’occasion de dégager des pistes de nouveaux projets pour les quatre sites dans le cadre de la résilience des acteurs qui connaissent des difficultés suite à l’arrêt du tourisme depuis une dizaine d’années à cause de la situation sécuritaire et exacerbé par la crise de COVID-19.