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Vision prospective de Libreville 2050: la contribution des jeunes

Le Système des Nations Unies et la Mairie de Libreville ont ouvert, le 09 décembre 2019, les travaux d’un atelier d’initiation à la prospective qui vise à amener 31 jeunes femmes et hommes, pendant 3 jours, à contribuer à l’élaboration d’une vision prospective de « Libreville, ville pacifique et durable, à l’horizon 2050 ». 

Les 30 gabonais, quant à eux, ont été sélectionnés à l’issue d’un appel à candidatures, lequel avait enregistré 144 candidatures. Pour séduire le jury - composé des personnels techniques de l’UNESCO et de la Mairie de Libreville - les candidats devaient faire montre, dans leur lettre de motivation et curriculum vitae, d’une capacité à percevoir le monde de différentes façons et se distinguer par leur intérêt ou par leurs connaissance et expérience en gestion des villes, définition des problématiques et défis des politiques publiques urbaines en matière sociale, culturelle, environnementale, sanitaire, architecturale, etc. et en processus participatifs locaux de prise de décision. De plus, ils devaient être jeunes femmes et hommes, âgés de 18 à 35 ans, résidants permanents de la Commune de Libreville et représentatifs de ses six (6) arrondissements.

 

Conformément à la loi de parité en vigueur en République gabonaise y compris des normes en termes de genre aux Nations Unies, le jury a veillé à avoir au moins 30% de femmes dans le groupe et certains groupes minoritaires. Ainsi, le groupe compte 12 filles, 2 jeunes vivant avec un handicap. Ils comptent parmi eux, entre autres, des écrivains, architectes, urbanistes, artistes, artisans, leaders associatif, universitaires, entrepreneurs, personnels de santé, journalistes, chômeurs.

 

Monsieur Stephen Jackson, Coordonnateur du Système des Nations Unies au Gabon, s’est félicité que cet atelier ait pour cibles, les jeunes. Ce choix, selon lui, se justifie, « car être jeune, c’est nécessairement se projeter, anticiper, rêver toujours à des lendemains qui chantent. Etre jeune et ne pas être en capacité de rêver, d’innover et de créer, ce serait une contradiction. La jeunesse est l’heure à laquelle le génie s’éveille et parle le plus et de façon audible. Avec l’âge, la voix du génie devient moins audible parce qu’étouffée par le conformisme social, les certitudes routinières, en un mot la sécheresse spirituelle »

 

Pour Monsieur Léandre Nzué, Maire de Libreville, cette vision prospective de Libreville 2050 est en phase avec les ambitions présentes du Conseil municipal actuel qui entend faire de Libreville, une ville propre, belle, attrayante, prospère et sécurisée.

 

Présentant le projet global dans lequel est inscrit cet atelier, Madame Yvonne Maturu, Spécialiste des Sciences humaines et sociales au Bureau régional de l’UNESCO pour l’Afrique centrale basé à Yaoundé (Cameroun), a souligné qu’il s’agit d’une expérimentation pilote, en terre gabonaise, qui devrait aboutir à la définition et à la formalisation d’un processus, d’un mode d’emploi ou de mise en œuvre des « Laboratoires du Nouveau Monde ». Telle est le premier objectif de l’activité qui s’ouvre aujourd’hui.

 

Une fois défini et formalisé, le concept de « Laboratoires du Nouveau Monde » aura vocation à être diffusé et proposé à différents réseaux de communautés locales à travers le monde, comme les réseaux de villes de l’UNESCO (Villes créatives, Villes en transition énergétique, Villes éducatives, Villes du patrimoine mondial, Capitales culturelles, Capitales du livre, Coalition internationale des villes inclusives et durables), des villes francophones, membres de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et des villes membres de l’Organisation « Cités et Gouvernement Locaux Unis d’Afrique » (CGLU Afrique).

 

 La cérémonie d’ouverture de l’atelier s’est achevée avec une présentation des 31 jeunes participants par une des leurs, Mademoiselle Emmauelle Laté, Architecte.

 

La restitution de cet atelier, qui prend fin le 11 décembre courant, se fera en janvier 2020.