Ce qu’il faut savoir de l’éducation à la santé et au bien-être

Dernière mise à jour24 décembre 2024

Pourquoi insister sur l’éducation à la santé et au bien-être ?

Des enfants et des jeunes qui reçoivent une éducation de qualité ont plus de chances d’être en bonne santé, et ceux qui sont en bonne santé sont mieux à même d’apprendre.

Les apprenants à travers le monde sont confrontés à une série de difficultés qui entravent leur éducation, leur scolarité et leur avenir. Certaines de ces difficultés concernent leur santé et leur bien-être. Selon les estimations, 1 élève sur 3 subit des violences physiques à l'école, et 73 millions d’enfants vivent dans l’extrême pauvreté, l’insécurité alimentaire et la faim. Les complications liées à la grossesse sont la principale cause de décès des filles âgées de 15 à 19 ans, et la pandémie de COVID-19 a été un puissant révélateur des besoins non satisfaits des apprenants et de leur santé mentale.

L’UNESCO s’emploie à promouvoir la santé physique, mentale et le bien-être de tous les apprenants pendant et à travers leur éducation en réduisant les obstacles à l'apprentissage liés à la santé, tels que l'inégalité entre les sexes, le VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles (IST), les grossesses précoces et non désirées, la violence et la discrimination, et la malnutrition.

Pourquoi la santé et le bien-être sont-ils essentiels pour les apprenants ?

Il existe un lien clair entre l’éducation, la santé et le bien-être. L’éducation développe les compétences, les valeurs et les attitudes qui permettent aux apprenants d’avoir une vie saine et épanouie, de prendre des décisions éclairées et d’entretenir des relations positives avec tous ceux qui les entourent. Une mauvaise santé peut avoir un effet négatif sur leur assiduité à l’école et sur leurs acquis scolaires. , qui sont sûres et inclusives de tous les enfants et jeunes, sont essentielles pour apprendre.

montrent qu’un niveau d’instruction supérieur chez une mère améliore la nutrition et le taux de vaccination des enfants tout en réduisant les morts infantiles évitables, la mortalité maternelle et les infections à VIH. La mortalité maternelle serait réduite des deux tiers, sauvant 98 000 vies, si toutes les filles achevaient leurs études primaires. Il y aurait deux tiers de mariages d’enfants en moins et une utilisation accrue des contraceptifs modernes si toutes les filles achevaient leurs études secondaires.

Pour l’UNESCO, l’éducation à la santé et au bien-être renvoie à des systèmes éducatifs résilients propices à la santé, qui intègrent la santé et le bien-être scolaires comme éléments fondamentaux de leur mission quotidienne. Ce n’est qu’alors que nos apprenants seront prêts à s’épanouir, à apprendre et à construire un avenir sain, pacifique et durable pour tous.

La pertinence et les contributions de l’éducation à la santé et au bien-être à la promotion des droits de l’homme, du développement durable et de la paix : document thématique
UNESCO
2022
0000381535

Comment l’UNESCO améliore-t-elle la santé et le bien-être des apprenants pour l’école et la vie ?

L’UNESCO est engagée depuis longtemps en faveur de l’amélioration des résultats en matière de santé et d’éducation des apprenants. Guidée par la l’Organisation envisage un monde où les apprenants sont épanouis, en œuvrant dans trois domaines prioritaires destinés à assurer l’autonomisation de tous les apprenants grâce à :

  • des systèmes scolaires propices à leur santé physique et mentale et à leur bien-être
  • une éducation complète à la sexualité de qualité, transformatrice en matière de genre, qui inclut le VIH, les compétences essentielles pour la vie, la famille et les droits
  • des environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs, exempts de toute forme de violence, de harcèlement, de stigmatisation et de discrimination

Grâce à son expertise unique, à son vaste réseau et à une série de partenariats stratégiques, l’UNESCO soutient des interventions conçues sur mesure dans les contextes éducatifs aux niveaux régional et national, à destination des apprenants du niveau primaire au niveau supérieur. Ses principaux domaines d’action comprennent : au niveau mondial et une action ciblée et holistique au niveau national telle que le programme Nos droits, Nos vies, Notre avenir (O3) ; des efforts conjoints dans le cadre du Forum du partenariat mondial sur l’éducation complète à la sexualité et du groupe de travail sur la violence de genre en milieu scolaire ; des conseils sur la santé et la nutrition scolaire ; un plaidoyer à l’occasion de la Journée internationale contre la violence et le harcèlement en milieu scolaire ; le renforcement des capacités et la production de connaissances telles que le .

L’objectif de l’UNESCO est de faire en sorte que l’éducation à la santé soit appropriée et pertinente pour les différents groupes d’âge, y compris les jeunes apprenants et les adolescents, en travaillant par conséquent en étroite collaboration avec les jeunes et les réseaux de jeunes, et en les impliquant de manière significative. À l'école primaire, les enfants âgés de 5 à 12 ans voient leurs besoins en matière de santé et de bien-être évoluer en fonction de leur âge, et traversent une période de développement cognitif, physique et social au cours de laquelle établir des fondations pour la santé et le bien-être est essentiel. L’adolescence (10-19 ans) est considérée comme « une fenêtre d’opportunité critique pour investir dans l’éducation, les aptitudes et les compétences ; offrant des avantages du point de vue du bien-être maintenant, dans la vie adulte future, et pour la prochaine génération » et un moment où les écoles devraient inculquer des habitudes saines pour permettre aux adolescents de devenir des citoyens en bonne santé. A titre d'exemple,  est une initiative qui travaille à l’amélioration de la santé et du bien-être des jeunes de la région de l’Afrique de l’Est et australe.

Pourquoi l’éducation complète à la sexualité est-elle essentielle à la santé et au bien-être des apprenants ?

L’éducation complète à la sexualité (ECS) est pour faire progresser l’égalité des genres, des relations saines et la santé sexuelle et reproductive, autant d’éléments dont on a la preuve qu’ils contribuent à améliorer les résultats dans les domaines de l’éducation et de la santé.

Pour l’UNESCO, l’ECS est un processus d’enseignement et d’apprentissage intégré aux programmes d’enseignement et portant sur les aspects cognitifs, émotionnels, physiques et sociaux de la sexualité. Elle dispense des connaissances vitales et développe les valeurs, les compétences et les comportements dont les jeunes ont besoin pour faire des choix éclairés pour leur santé et leur bien-être, tout en promouvant le respect des droits de la personne, l’égalité des genres et la diversité. L’ECS permet aux apprenants de vivre en bonne santé, dans le bien-être et la dignité, d’instaurer des relations respectueuses et de comprendre leurs droits en matière de sexualité et de santé tout au long de leur vie. Une ECS efficace est dispensée d’une manière appropriée à l’âge des apprenants.

S’ils ne possèdent pas des connaissances correctes sur la santé sexuelle et reproductive, les apprenants sont exposés à des risques qui ont un impact direct sur leur éducation et leur avenir. Par exemple, les grossesses précoces et non désirées augmentent chez les filles le risque d’absentéisme, de mauvais résultats scolaires et d’abandon scolaire précoce, tout en ayant aussi des implications sur l’éducation des jeunes pères.

Par le biais de son programme phare O3, l’UNESCO contribue à la santé et au bien-être des jeunes d’Afrique, en réduisant les nouvelles infections à VIH, les grossesses précoces et non désirées, la violence de genre et les mariages d’enfants et précoces. À ce jour, le programme O3 a bénéficié à plus de 28 millions d’apprenants et le programme « O3Plus Â», met l’accent sur les jeunes de l’enseignement supérieur.

La campagne de la (#CSEandMe) de l’UNESCO met en évidence les avantages d’une ECS de qualité pour tous les jeunes, puisque l’ECS concerne les relations, le genre, la puberté, le consentement et la santé sexuelle et reproductive.

Comment l’UNESCO soutient-elle le bien-être et la résilience dans les écoles ?

Après les récents chocs liés aux pandémies, le monde a pu constater l’importance des écoles en tant que bouées de sauvetage pour la santé et le bien-être des apprenants. Les écoles peuvent apporter une éducation et des services de santé essentiels, y compris fournir des repas. Elles peuvent identifier les signes de maltraitance ou de violence, protéger les filles contre les grossesses non désirées et les mariages précoces, établir des liens avec les services de santé, favoriser les liens sociaux et promouvoir l’activité physique.

Ces crises ont illustré les liens entre l’éducation et la santé, ainsi que la nécessité urgente de travailler dans tous les secteurs pour faire avancer les intérêts des générations futures, en pour prévenir, préparer et répondre aux crises sanitaires.

Elles ont également mis en évidence le manque de soutien en termes de santé mentale pour les apprenants. Les écoles sont des lieux d’apprentissage, il devient de plus en plus évident qu’elles ont également un rôle à jouer pour promouvoir la santé et le bien-être dans l’apprentissage.

La santé mentale et le bien-être des apprenants font partie intégrante du travail de l’UNESCO sur l’éducation à la santé et la promotion d’environnements d’apprentissage sûrs et inclusifs. L’UNESCO apporte un soutien technique aux pays pour renforcer les capacités des systèmes éducatifs à protéger et à promouvoir la santé mentale et le bien-être psychosocial des apprenants.