Contexte et raison d’être

Ce programme d’éducation aux médias et à l’information (EMI) devrait être envisagé dans le domaine plus large de la communication et de l’information, conformément aux théories de l’apprentissage modernes. L’enseignement et l’apprentissage sont étroitement liés et font partie intégrante des processus de communication et d’information. En fait, l’un ne peut pas être efficace sans l’autre (Ndongko, 1985). Consciemment ou inconsciemment, les éducateurs et les apprenants appliquent les éléments d’un processus de communication et d’information plus ou moins complexe dans les espaces d’apprentissage.

L’enseignement et l’apprentissage sont enrichis et peuvent en même temps présenter davantage de défis lorsque les ressources des fournisseurs de contenus, tels que les médias (radio, télévision et journaux) et les entreprises de communication numérique, sont intégrées dans l’espace d’apprentissage. L’acquisition de compétences en EMI par les éducateurs et les apprenants ouvre des possibilités d’enrichir l’environnement éducatif et de promouvoir un processus d’enseignement et d’apprentissage plus dynamique.

Les éducateurs ont été à l’avant-garde de nombreux changements reliant, soutenant et renouvelant les connaissances de générations successives. Dans le monde d’aujourd’hui, les connaissances sont réparties entre les personnes, les machines et les réseaux numériques. Ce sont l’accès et les interactions efficace des citoyens avec ces connaissances distribuées qui peuvent renforcer leurs expériences d’apprentissage dans la salle de classe et en dehors.

La pandémie de COVID-19 a entraîné une augmentation significative des interactions en ligne pour la plupart des personnes ayant accès à Internet. Par exemple, de nombreux apprenants ont dû compter sur l’apprentissage en ligne ou à distance aidé par la technologie pour poursuivre leur éducation formelle. Les individus auront besoin de compétences en EMI pour maximiser les avantages de leur présence en ligne au-delà de la crise du coronavirus. Le développement et l’utilisation de plateformes en ligne et de contenus d’apprentissage à distance nécessitent des compétences en EMI significatives pour que les enseignants et les apprenants soient conscients des risques et des distractions en ligne, tout en exerçant leur droit à l’éducation. Quelles sont quelques-unes des implications en matière de recherche et de politique pour l’expansion de l’EMI au sein des institutions et l’EMI pour tous les citoyens ? 

Les interactions des éducateurs et des apprenants avec les fournisseurs de contenus que sont entre autres les bibliothèques, les archives, les musées, les médias et les entreprises de communication numérique peuvent contribuer à la création d’environnements d’apprentissage qui mettent à l’honneur l’éducation en vue du développement durable, qui sont pluralistes et démocratiques et qui favorisent également la création de connaissances ouvertes. La prise de conscience de ces forces dynamiques, telles qu’elles sont exercées dans les espaces d’apprentissage, met l’accent sur les processus cognitifs et métacognitifs identifiés dans les théories de l’apprentissage et les théories fondamentales de la communication et de l’information. Le terme cognitif est dérivé du mot cognition, qui désigne le processus de compréhension et d’acquisition d’informations et de connaissances par le biais de la pensée, de l’expérience et d’autres sens.

Ce module sert de récapitulatif et s’inspire du contenu des modules précédents. Il explore les liens entre communication, information et apprentissage (y compris les théories de l’apprentissage) et indique comment l’EMI peut améliorer ces relations. Il se termine par une discussion sur la gestion du changement pour favoriser un environnement propice à l’EMI.