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«��La prévention de la violence doit commencer dès l’enfance. Il est temps que l’Etat et la société civile travaillent de pair pour améliorer le système éducatif dans ce sens au sein de l’enseignement primaires��», a déclaré un des jeunes étudiants tunisiens après 24h de hackathon.
Dans la nuit du��9 au 10 décembre 2019, plus de 25 jeunes étudiant(e)s, futur(e)s enseignant(e)s, se sont réunis le temps d’un hackaton, alors que la 3e édition de la conférence ZES de l’Institut Supérieur des Études Appliquées en Humanités de Zaghouan sur les sciences de l’éducation bat son plein, à Zaghouan, en Tunisie. 24h et une nuit riche en idées plus tard, ce sont 4 projets concrets destinés à prévenir la violence au sein des écoles primaires tunisiennes qui ont vu le jour.
L’attrait des étudiants tunisiens pour l’innovation et l’entreprenariat social grandit chaque jour un peu plus, tout comme leur désir de trouver des solutions durables aux problèmes d’extrémisme violent. Parallèlement, on aperçoit que ces étudiants souhaitent davantage être formés aux soft skills, telles que la communication et le pitch en publique, l’argumentation et la recherche.
C’est dans ce contexte et dans le cadre du projet conjoint de l’UNESCO et l’UNOCT «��Prévention de l’extrémisme violent à travers l’autonomisation des jeunes en Jordanie, Libye, Maroc et Tunisie, cofinancé par le Canada, que l’association iiDebate et l’Institut Supérieur des Études Appliquées en Humanités de Zaghouan ont organisé le hackathon.
Le Hackathon visait à réfléchir à des outils pédagogiques innovants pour lutter contre la violence, mais aussi à instaurer une culture de création de projets sociétaux au sein des institutions éducatives à travers la formation des jeunes participants sur les techniques de discours publique et de présentation ainsi que l’utilisation d’outils non-violents dans leur vie professionnelle en tant que futurs enseignants.
Les participants ont d’abord été formés sur les diverses méthodologies et les étapes nécessaires à la réalisation d’un lancement de projet, telles que le processus de brainstorming, la grille «��SWOT��» et la méthodologie «��SMART��». En équipe, ils ont ensuite développé leur projet destiné à prévenir les violences dans les établissements primaires. Après une nuit d’analyse, de réflexion et de partage d’idées, les 4 groupes ont pu pitcher en public leur projet respectif.
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Les présentations ont reflété des projets divers et créatifs. Le projet intitulé «��La box sorcière / fée��», est né du constat que 22% des enfants tunisiens sont victimes de violence corporelle et vise à encourager les élèves à exprimer plus facilement les actes de violences auxquels ils ont été soumis. En outre, l’enseignant se doit de jouer un rôle clé en proposant des solutions «��fées��» à chaque acte de violence, et en s’engageant à les appliquer.
«��Les petits défenseurs��» est un projet dans lequel les participants ont réalisé un kit pédagogique pour sensibiliser les enfants et leur apprendre à se défendre contre toute forme de harcèlement. Ce kit, qui cible les enfants de 5 à 12 ans, devra faire partie intégrante des cours d’éducation à la santé et à la sexualité. ��
Le troisième groupe, initiateur du projet «��Méditation de l’enfant��», souhaite créer un espace de jeu relaxant et lumineux qui allie musique et expression de soi pour les élèves. L’idée est de rétablir l’équilibre psychique de l’enfant en s’appuyant sur la musique et l’ambiance mise en scène, tout en faisant des activités physiques et de relaxation, en tant qu’outils contre la violence.
Enfin, «��J’apprends de toi��» apparait comme un dispositif de livre audio destiné aux élèves dyslexiques. Souvent victimes d’exclusion et de violence, le groupe a trouvé essentiel de pallier à ce problème en élaborant une solution pédagogique interactive et inclusive, qui inclut des élèves non dyslexiques dans le projet. L’idée est que ces derniers enregistrent leurs voix lorsqu’ils lisent des textes, afin que l’enfant dyslexiques puisse ensuite lire le texte tout en écoutant et assimilant les sons grâce à l’autre élève.
En mars prochain, les jeunes débuteront l’implémentation de leurs projets respectifs dans l’école pilote “Ibn Khaldoun Zaghaoun”, avec l’aide des équipes pédagogiques d’iiDebate et de l’université de Zaghouan et en collaboration avec le Ministère de l’éducation. Cette phase permettra aux étudiants d’évaluer l’impact de leur nouvelle méthode pour la réduction du taux de violence au sein de cette école.
Le hackathon en images��!
Regarder la vidéo récapitulative ��:�� https://drive.google.com/drive/folders/1Gzr1NAzYRa6q4O3slNAFy6I3wTW93z6l?fbclid=IwAR3EQQ48jQHfsqr6shYpsryVVc01CkRQqV-QfqrNWTrMx3l6CclO2xBaIuc
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Le projet «��Prévention de l’extrémisme violent à travers l’autonomisation des jeunes en Jordanie, Lybie, Maroc et Tunisie��» a pour ambition d’activer le pouvoir transformateur de l’éducation, des sciences, de la culture, et des médias pour construire l’immunité intellectuelle des jeunes femmes et hommes. L’une des clés pour y arriver est de mobiliser les universités et les réseaux d’étudiants, comme acteurs de prévention, pour développer des programmes de revitalisation sociale et culturelle au sein de leurs campus et, et plus largement, au sein de leurs communautés.
iiDebate��est une ONG à but non lucratif et apolitique créée en 2013 par des jeunes professionnels et des étudiants qui aspirent à un meilleur système éducatif en Tunisie. Doté d’un��réseau de plus de 220 membres actifs et 40 partenaires dans toutes les régions Tunisienne, iiDebate��vise à��engager les jeunes âgés de 15 à 29 ans pour qu’ils deviennent actifs dans leurs communautés, plus particulièrement sur le thème de la prévention de l'extrémisme violent.
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