´¡³¦³Ù³Ü²¹±ô¾±³Ùé
3ème réunion du comité de Pilotage du programme de réparations liées à l’affaire Ahmad Al Faqi Al Mahdi.

Le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, en collaboration avec le Fonds au Profit des Victimes (FPV) de la Cour Pénale Internationale (CPI), le Bureau de l’UNESCO au Mali, l’ONG CFOGRAD et la Fondation CIDEAL, a organisé, le jeudi 22 Mai 2025, la troisième réunion du Comité de Pilotage du programme de réparations collectives liées à l’affaire Ahmad Al Faqi Al Mahdi.
Les travaux se sont déroulés dans la salle de réunion du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie Hôtelière et du Tourisme, sous la présidence de M. Mamou Daffé, Ministre en charge de la Culture, représenté par M. Mahamadou DIARRA dit Koumbouna, Secrétaire Général dudit département, en présence de M. Salaha Maiga, membre du Conseil National de Transition (CNT) et de Mme Oumou Dicko, Chargée du programme Sciences Exactes et Naturelles, représentant le Chef du Bureau de l’UNESCO au Mali par intérim, et de Mme Aude Le Goff, Représentante du Fonds au Profit de Victime pour le Mali et la Côte d’Ivoire.
La rencontre a enregistré la participation des membres du Comité de pilotage, des représentants des ministères en charge des Affaires étrangères, de la Justice, de la Réconciliation nationale, des Cultes et des Coutumes, des Ambassades de la République Fédérale d’Allemagne et du Canada (partenaires techniques et Financiers du programme à travers le FPV de la CPI), du Conseiller aux Affaires Économiques et Financières du Gouvernorat de la Région de Tombouctou, du Secrétaire Général chargé d’expédier les affaires courantes de la Mairie de la commune urbaine de Tombouctou, des responsables du FPV, de la CPI, de CFOGRAD, de CIDEAL, et des représentants des communautés de Tombouctou.

Cette troisième réunion du Comité de Pilotage a permis de présenter et d’échanger sur les activités réalisées, les difficultés rencontrées et les perspectives dans le cadre des réparations individuelles et collectives. Elle a également permis de discuter sur des enjeux et défis de la mise en œuvre des activités et d’identifier des pistes pour maximiser les impacts. L’accent a été mis sur la clôture et la capitalisation des acquis du programme à travers la dissémination des leçons apprises et les bonnes pratiques en matière de réparations, ainsi que la collecte d’éléments de préjudice et des propositions de mesures de réparations dans le cadre de l’Affaire Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, condamné par la CPI le 20 novembre 2024.
Il faut rappeler que de son lancement en 2021 à nos jours, le programme de réparations collectives a permis, dans une approche participative et inclusive,
la réalisation de plusieurs études techniques et architecturales,
la reconstruction du mausolée Cheick Mohamed Mahamoud Ben Cheick Al Arawani,
la réhabilitation du mur de clôture de deux cimetières abritant des mausolées de saints,
la plantation de 3.309 arbres et de haies vives autour des enceintes de quatre cimetières,
la construction d’une nouvelle salle d’exposition au Musée Municipal de Tombouctou, dédiée aux mausolées, la construction d’un monument de commémoration (LOUHA) en la mémoire de l’événement de 2012 à Tombouctou,
l’assistance psycho-social et la thérapie communautaire au bénéfice des victimes,
le renforcement de capacités des communautés sur l’architecture en terre et en montage de projet,
et l’accompagnement de 60 projets collectifs portés par les organisations de base à Tombouctou.

Je rappelle que trois catégories de victimes, ayant un lien exclusif avec les bâtiments protégés de Tombouctou, ont été reconnues par les juges de la CPI. Sur les trois natures de réparations ordonnées par les juges, deux, à savoir symbolique et individuelle, sont exécutées à 100%, tandis que les réparations collectives sont à 90%. Les réparations individuelles, qui ont été clôturées le 31 décembre 2024, ont touché 1.688 personnes (902 femmes et 786 hommes) sur un total éligible de 1.691 personnes. Ces réparations collectives sont mises en œuvre par le FPV à travers trois organisations partenaires (UNESCO, CFOGRAD et CIDEAL) en collaboration avec les autorités nationales et les communautés locales de Tombouctou.
Mme Oumou Dicko, représentante du Chef du Bureau de l’UNESCO au Mali, a exprimé la satisfaction de l’UNESCO de la collaboration inédite avec la Cour pénale internationale (CPI), à travers le Fonds au profit des victimes (FPV), dans le cadre de la protection et de la valorisation du patrimoine culturel. Cette coopération a permis le renforcement de la protection des bâtiments protégés de Tombouctou, contribuant ainsi à la résilience des communautés locales. Elle a attiré l’attention des autorités nationales et régionales, et les membres du comité de Pilotage sur quelques défis persistants à relever, à savoir : l’occupation des abords immédiats des clôtures des cimetières, l’assainissement des abords immédiats des sites et la pérennisation des acquis du projet.
Les autorités maliennes (Secrétaire général du ministère en charge de la Culture, le CAEF du Gouverneur et les membres du CNT) et les représentants des communautés ont exprimé leur satisfaction de résultats obtenus. Ils ont remercié et félicité les différentes organisations de mise en œuvre des mesures de réparations avant de prodiguer des conseils et orientations pour une bonne suite des actions.
L’UNESCO reste engagée auprès du Gouvernement du Mali pour la sauvegarde et la mise en valeur de son riche patrimoine culturel.
