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À Tombouctou, les fermes agricoles soutenues par le projet de Sécurité Humaine portent leurs fruits.

Objectif: Permettre aux bénéficiaires de la ferme du site des déplacés d’Al Amar de pouvoir arroser les plantes et de faciliter l’accès à l’eau aux ménages.
Récoltes au jardin de l'association Handicap International de Tombouctou

Dans un contexte marqué par les crises sécuritaires et climatiques à Tombouctou, renforcer la résilience des communautés déplacées demeure une préoccupation majeure. Face à cela, le projet « renforcement de la sécurité humaine des femmes et des jeunes vulnérables dans la région de Tombouctou » apporte sa contribution en aménageant une ferme sur le site Al Amar et en appuyant d’autres fermes dans la région de Tombouctou. 

Dans le cadre du suivi pour garantir la redevabilité et renforcer l’approche participative, deux fermes agricoles ont été visitées par les équipes de l’UNESCO et de l’UNHCR à Tombouctou, le jeudi 24 avril 2025, afin de constater les impacts positifs de l’assistance reçue les bénéficiaires, notamment l’appui en matériels et intrants agricoles.

À titre de rappel, ces fermes, exploitées par des personnes déplacées internes (PDI) ainsi que l’association locale Handicap Internationale de Tombouctou, composées de 150 membres, ont bénéficié, à travers UNESCO, d’un appui en matériels et intrants agricoles composés de 6 boites de semences améliorés, 5 pèles et 5 houes, 20 pairs de gangs et 10 dabas. En plus, un système d’irrigation a été réalisé par l’UNHCR pour permettre aux bénéficiaires de la ferme du site des déplacés d’Al Amar de pouvoir arroser les plantes et de faciliter l’accès à l’eau aux ménages.

Grâce à la dotation en semences, outils agricoles, équipements d’irrigation et au renforcement de capacités, ces exploitations ont pu transformer des terres autrefois peu utilisées, en raison des situations géographiques moins favorables pour l’agriculture, en espaces de production vivrière dynamique.

Les femmes, membres de ces fermes, récoltent des produits maraîchers tous les trois jours, notamment des légumes frais qu'elles écoulent au marché local. Cette régularité dans la récolte témoigne non seulement de la bonne maîtrise des techniques agricoles, mais aussi de la fertilité des terres et de la bonne gestion des ressources reçues.

Les visites sur le terrain avec l’équipe de l’UNESCO, conduite par le coordinateur du projet, Dr. Moussa Thiam, ont permis de constater l’engagement des bénéficiaires, leur capacité à entretenir et à rentabiliser les moyens mis à leur disposition, et leur volonté de pérenniser l’activité. 

Au-delà de l’impact économique immédiat, ces fermes participent à l’amélioration de la sécurité alimentaire, à l'autonomisation des femmes et à la cohésion sociale, en intégrant les déplacés dans le tissu économique local.

Pour l’UNESCO, cette réussite illustre qu’un soutien ciblé et durable peut, même dans un contexte fragile, transformer les situations de vulnérabilité en véritables opportunités. Cela permet aux bénéficiaires de reconstruire leur vie et de restaurer leur dignité.

Visite de la mini ferme du site des PDI de Tombouctou par l'UNESCO et l'UNHCR
Visite de la mini ferme du site des PDI de Tombouctou par l'UNESCO et l'UNHCR