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Comment faire du droit à la science une réalité pour tout un chacun

L'accès aux connaissances et aux avantages scientifiques reste inégalitaire. Par exemple, au 20 avril 2022, vivant dans des pays à faible revenu avaient reçu au moins une dose de vaccin, contre 71,93 % dans les pays à revenu élevé. Les inégalités entre les sexes persistent : par exemple, . Les libertés scientifiques continuent d'être violées. ont été enregistrées en 2021.
Dans ce contexte, l'UNESCO, la Commission nationale suisse pour l'UNESCO, l'Université de Genève et le HCDH ont organisé un dialogue sur le renforcement de la coopération pour rendre le droit à la science plus effectif, à Genève, en Suisse, les 25 et 26 avril 2022.
Il est urgent de faire du droit à la science une réalité, et de le reconnaître comme la pierre angulaire d'écosystèmes scientifiques sains. Notre objectif est de disposer d'une science plus abondante et de meilleure qualité pour éclairer nos choix.
Cet événement de deux jours était le deuxième d'une série de rencontres multipartites, auxquelles ont participé des experts des Nations Unies, des chercheurs, des universitaires et des représentants d'entités des Nations Unies et de diverses institutions du monde entier. L'objectif est d'identifier des stratégies pour faire progresser la jouissance des droits dans le cadre du mandat de l'UNESCO.
L'UNESCO mène les efforts réalisés par les Nations Unies pour faire du droit à la science une réalité pour chacun.
Plusieurs questions clés doivent être prises en compte pour la réalisation du droit à la science :
- la prise en compte insuffisante de ce droit dans la promotion d'autres droits interconnectés tels que le droit à la santé et à un environnement propre et sain ;
- le manque de données et d'orientations claires sur la mise en œuvre de ce droit ;
- le lien inadéquat entre le financement de la recherche et les priorités nationales de développement ;
- la nécessité de mieux utiliser les marges offertes par les régimes de propriété intellectuelle ;
- les effets de la désinformation et de l'information erronée sur la confiance dans la science ; et,
- la reconnaissance des connaissances indigènes et traditionnelles.
Pour changer la donne, il faudra notamment :
- un changement de paradigme pour placer le droit à la science au centre ;
- l'élaboration d'indicateurs plus solides, en commençant éventuellement par quelques domaines critiques, afin de stimuler la collecte et l'analyse des données ;
- le renforcement d'une interface science-politique à différents niveaux ;
- l'optimisation des mécanismes et des mandats existants de l'ONU pour promouvoir le suivi ;
- la création d'espaces pour des échanges multipartites plus larges, impliquant les entités de l'ONU, le monde universitaire, les ONG, les OSC, les INDH et les entreprises privées.
L'UNESCO devrait continuer à être un acteur principal et à jouer un rôle central dans ces initiatives, notamment en utilisant son pouvoir de rassemblement.
Voir également
La change la donne avec sa vision globale de la science ancrée dans les droits de l'homme.
L'un des principaux moteurs de la traduction de ce cadre en changements positifs sur le terrain est le qui aide six pays africains à renforcer leurs politiques et systèmes en matière de science, de technologie et d'innovation (STI) en intégrant les principes de la recommandation.
Parmi les autres étapes importantes, citons la publication d'une , une étude à venir avec l’Association américaine pour l'avancement des sciences sur le droit à la science et les ODD dans le contexte de COVID-19, et le lancement d'un cours en ligne ouvert à tous avec le Global Campus of Human Rights.