Encourager l’innovation et une transformation numérique inclusive au service du développement durable

| | | | | Innovation et transformation numérique inclusive |
Enjeux principaux
Les technologies numériques et l’innovation sont de plus en plus essentielles au développement humain et à l’édification de sociétés du savoir inclusives. Les nouvelles technologies, à l’instar de l’IA, la technologie blockchain et l’Internet des objets, semblent particulièrement prometteuses à ce titre.
Cette promesse technologique est cependant de plus en plus confrontée à un ensemble de problématiques d’ordre éthique et d’accessibilité risquant de porter atteinte aux droits humains fondamentaux, voire d’y faire obstacle.
La surveillance accrue, l’exploitation et le profilage des données, le biais algorithmique et la prise automatisée de décisions sont autant d’enjeux qui représentent de nouveaux risques pour les droits à la vie privée et la non-discrimination. En outre, le fossé qui existe au sein même des pays et entre eux en matière de compétences numériques et d’accessibilité accroît les inégalités sociales, économiques et de genre existantes.
L’UNESCO répond à ces enjeux en promouvant une approche du développement numérique réellement multipartite qui respecte les droits humains et les principes d’ouverture et d’accessibilité.
L'UNESCO entend
- Promouvoir l’usage innovant et transparent des technologies numériques afin de combler la fracture numérique et d’encourager une transformation numérique inclusive qui respecte et protège les droits humains. Pour ce faire, l’UNESCO adoptera une approche holistique qui associera renforcement des capacités, suivi des risques, conseils stratégiques et sensibilisation.
- Surveiller et prévenir les risques potentiels posés par les nouvelles technologies, telles que l’IA, en élaborant des normes éthiques internationales et des cadres concrets fondés sur les droits humains, en renforçant les capacités permettant leur mise en œuvre et en luttant contre la discrimination, notamment la propagation des préjugés sexistes, grâce à la technologie.
- Continuer à soutenir les évaluations nationales concernant le développement d’Internet et le respect des principes en matière de droits humains, d’ouverture, d’accessibilité et de gouvernance multipartite (DOAM), en appliquant le cadre des indicateurs de l’universalité de l’Internet de l’UNESCO.
- Favoriser le renforcement des compétences numériques au travers de projets tels que l’initiative YouthMobile, laquelle initie les enseignants et les élèves au codage afin qu’ils puissent concevoir des applications mobiles en faveur du développement durable.
- Renforcer les capacités en matière de développement d’une IA inclusive centrée sur l’humain en Afrique, en promouvant les données libres, et œuvrer en faveur du renforcement des réseaux et de la personnalisation des outils disponibles.
- Appuyer la mise en œuvre de la Recommandation sur les ressources éducatives libres (REL) afin de tirer parti de leur potentiel transformateur pour l’apprentissage tout au long de la vie, la démocratisation du savoir et l’innovation.
- Accroître les actions visant à transformer la formation des enseignants à l’aide des technologies numériques, et étendre l’utilisation du Référentiel UNESCO de compétences TIC pour les enseignants afin de renforcer l’apprentissage à l’ère numérique et de contribuer à résorber la fracture numérique et du savoir.
Réalisations récentes
- De nouer des partenariats internationaux en lien avec l’IA et d’entreprendre des projets tels que la trousse à outils de l’UNESCO destinée aux décideurs dans ce domaine ; de lancer, en collaboration avec d’autres institutions, l’initiative « Collective and Augmented Intelligence Against COVID-19 » (Intelligence collective et augmentée contre la COVID-19), laquelle propose un outil basé sur l’IA aidant à la prise de décisions. L’UNESCO a également réalisé une enquête mondiale dans le cadre du développement d’un MOOC (cours en ligne ouvert à toutes et à tous) afin de renforcer les capacités du système judiciaire en matière d’IA et de promouvoir l’État de droit.
- Demener une enquête d’évaluation des besoins dans le domaine de l’IA en Afrique en vue de recueillir des données sur les principaux besoins et les ressources nécessaires en matière de renforcement des capacités dans ce domaine sur l’ensemble du continent.
- D’accélérer les progrès en faveur de l’apprentissage et du savoir pour tous, en appuyant la mise en œuvre de la Recommandation sur les ressources éducatives libres de 2019, en lançant la Coalition dynamique pour les ressources éducatives libres et en encourageant la création et l’utilisation de supports d’apprentissage, d’enseignement et de recherche publiés sous licence ouverte.
- D’inciter des parties prenantes du monde entier à utiliser le Référentiel de compétences TIC pour les enseignants et la Recommandation sur les ressources éducatives libres afin d’assurer la continuité pédagogique pendant la pandémie de COVID-19.
- D’évaluer le développement d’Internet afin d’améliorer les politiques associées dans plus de 20 pays, en s’appuyant sur ses indicateurs de l’universalité de l’Internet ; de lancer une Coalition dynamique sur l’universalité de l’Internet afin d’encourager la coopération internationale et d’améliorer ainsi l’écosystème dans lequel les nouvelles technologies sont développées, appliquées et régies.
- D’encourager les jeunes à faire preuve d’innovation numérique en réponse à la pandémie de COVID-19 et au-delà en organisant l’hackathon international « CodeTheCurve », au cours duquel plus de 200 jeunes innovateurs issus de 26 pays ont mis au point des solutions numériques pour faire face à la pandémie.
- Renforcer les compétences numériques dans plus de 35 pays à travers le monde grâce à l’initiative YouthMobile, laquelle ciblait en particulier les jeunes femmes et les filles. Conformément à la priorité globale Afrique de l’UNESCO, YouthMobile a soutenu plusieurs initiatives à fort impact, à l’instar du plus grand événement annuel sur la programmation du continent, Africa Code Week. Cet événement organisé par SAP a permis d’initier, entre 2018 et 2019, plus de six millions de jeunes au codage, dont 47 % de filles et de jeunes femmes.
Liens utiles
Contact
- Cedric Wachholz, Chef de Section, Innovation et transformations numériques