91Â鶹¹ú²ú¾«Æ·×ÔÅÄ

Le problème du chômage des jeunes en Afrique est une priorité pour de nombreux gouvernements. Selon la Banque mondiale, la population du continent augmente plus vite que les emplois ne sont créés. Chaque année, plus de 10 millions de jeunes Africains quittent l'école à la recherche d'un emploi.  Beaucoup de ces jeunes sont peu qualifiés et n'ont pas les compétences requises par le marché du travail. Sans ces compétences, ils n'ont aucune chance de trouver un emploi. L'enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) constituent l'une des rares voies réalistes permettant d'acquérir rapidement des compétences employables dans le monde du travail.  

Comprendre que la flexibilité des modalités d'éducation et de formation ne se limite pas à l'intégration d'outils numériques dans le système existant et conscient du fait qu’il faudrait penser à des solutions durables dans une perspective de long terme en ce qui concerne les systèmes d'EFPT et de développement de compétences dans les pays africains, le Bureau régional de l'UNESCO pour l'Afrique de l'Ouest a lancé l’initiative panafricaine pour la transformation digitale de l’EFTP et des systèmes de développement des compétences. 

Aligné sur la stratégie 2022-2029 de l'UNESCO en matière d'EFTP, qui se concentre sur ses domaines prioritaires globaux pour l'Afrique et reconnaît la numérisation comme l'une des six dimensions clés des ODD la Banque africaine de développement (BAD), l'Union africaine (UA), l'Institut africain de développement économique et de planification (IDEP) de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (CEA), l'Institut de la francophonie pour l'éducation et la formation (IFEF), l'Agence de développement de l'Union africaine du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (AUDA-NEPAD) et l'Initiative pour les compétences en Afrique (SIFA) ont uni leurs forces à celles de l'UNESCO dans le cadre de cette initiative. 

L’Initiative Panafricaine entend ainsi renforcer les capacités des spécialistes de l'EFTP et des décideurs de haut niveau dans chaque pays, afin qu'ils comprennent bien la nécessité de promouvoir des changements dans tous les aspects des systèmes d'EFTP et de développement des compétences, qu'il s'agisse des infrastructures, des programmes d'études, de la formation des enseignants, de la numérisation des ressources d'enseignement et d'apprentissage ou d'un système de suivi et de certification facile à utiliser. 

Pour atteindre ces objectifs, l’initiative Panafricaine s’appuie sur trois composantes. 

• La composante 1, qui vise à constituer le noyau de l'équipe technique nationale et le réseau national pour la transformation digitale de l'EFTP à travers la formation.  

• La composante 2, qui appuie les pays à élaborer une stratégie nationale pour la transformation digitale de l'EFTP  

• La composante 3, qui a pour ambition de soutenir les pays dans l'échange de connaissances, d'expériences, dans la mobilisation des ressources et dans la mise en Å“uvre de leur stratégie nationale de digitalisation de l’EFTP.  

De 2021 à 2023, 20 pays africains ont participé à l'Initiative : (µþé²Ô¾±²Ô, Burkina Faso, Cameroun, Comores, Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo, Djibouti, Égypte, Gabon, Gambie, Ghana, ³Ò³Ü¾±²Ôé±ð, Liberia, Madagascar, Mali, Niger, Nigeria, Rwanda, ³§Ã©²Ôé²µ²¹±ô et Togo), 811 responsables de l'EFTP (338 décideurs politiques et 473 praticiens) ont été formés selon une modalité d'apprentissage mixte et 4 pays ont achevé l'élaboration de leur stratégie de numérisation de l'EFTP (Gambie, Liberia, Niger, ³§Ã©²Ôé²µ²¹±ô).  

L'objectif de l’Initiative Panafricaine est de créer un écosystème qui permettra la transformation digitale des systèmes d'EFTP et de développement des compétences en Afrique d'ici 2030. Cet écosystème repose sur 10 objectifs de référence, qui doivent être atteints grâce à un programme conjoint structuré selon ses trois composantes interdépendantes. L’idée est de contribuer à construire un réseau panafricain pour créer un écosystème permettant d'accélérer la transition numérique de l'EFTP sur l'ensemble du continent, en concordance avec l'Agenda 2063 de l'Union africaine. L’objectif principale étant que, d’ici 2030, au moins la moitié des pays africains (au moins 27 pays) aient élaboré leur stratégie nationale pour la transformation digitale de leur système d’EFTP.

* EFTP: Enseignement et la formation techniques et professionnels