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Interview avec Cesário Nguia Kassandeca (Evandro Kassandeca), Jeune artiste angolais participant à l’échange ResiliArt/Journée du jazz à Newark

1. En tant qu'artiste visuel, d'où vient votre inspiration ?
Mes inspirations ont toujours été liées à des événements et à des causes sociales. Depuis petit, j'ai toujours été quelqu’un de très observateur, et qui s’intéresse aux détails des événements sociaux et aux tendances innovantes. Je vois l'art comme une façon d'être attentif à la vie et au monde, l’art vient de l'âme et est travaillé par le corps qui ressent, expérimente, rationalise et établit des relations... et qui, bien souvent, ne suit pas fidèlement les exigences de l'esprit.
L'art est pour moi le lieu où la perfection de l'être est un discours récurrent. Comme le courant d'une rivière et la force des vagues de la mer, malgré les différences, ils se rejoignent toujours !
2. De quelle manière pensez-vous que l'art contribue à la paix et au dialogue ? L’art a-t-il plus d'impact que les mots lorsqu'il s'agit de faire passer un message ?
Selon moi, l'art prend de plus en plus d’ampleur en devenant extrêmement contemporain, où tout ce qui fait partie de l'existentiel s'apparente à de l'art. C’est là que je me rends compte que même les choses issues de l'inconscient sont travaillées dans le domaine artistique, que chaque élément de la composition artistique a une raison d'être, avec son propre argument. Des mots comme : poétique, sensibilité, langage, lecture, spiritualité, processus de création, abstraction, valeur symbolique, utilitarisme, originalité, impact, message, sentimentalité, ambiguïté, etc. feront partie de mon vocabulaire et de mon langage.
3. Qu'est-ce qui vous a poussé à participer à ResiliArt Angola ? En quoi votre participation à ce projet vous a-t-elle été bénéfique en tant qu'artiste ?
Tout a commencé par un appel d'un ancien professeur m'invitant à participer au projet ResiliArt Angola, à la suite de quoi j'ai très vite accepté avec enthousiasme ! Le projet ResiliArt Angola semble, à mon avis, accroître la visibilité des artistes à Luanda.
Les contraintes de la pandémie ont fini par ruiner une grande partie de la production artistique, ce qui a entraîné de nombreuses pertes économiques dans le domaine artistique. Face à cela, nous avons choisi comme thème principal du processus de création : la paix pour la durabilité et le développement de la culture. Mon adhésion au projet m'aide beaucoup dans la question de la visibilité, non seulement de la mienne mais aussi de celles de plus d'artistes, de la diffusion des œuvres, aux interventions, les partages d'expériences, et une large acceptation dans les communautés artistiques.
4. Quelle est, selon vous, la valeur ajoutée de l'échange culturel avec la ville de Newark ? Qu'espérez-vous réaliser pendant votre séjour ?
En réalité, je voudrais remercier l'UNESCO, American Schools of Angola mais surtout Dieu tout-puissant de m'avoir accordé cette grâce. J’aimerais aussi en profiter pour dire que je compte emmener avec moi de nombreuses surprises pour une effectuer une brève présentation.
Pendant mon séjour à Newark, j'espère avoir une bonne interaction avec la communauté artistique, en connaître davantage sur les coutumes de cette même communauté. L'expérience que je vivrai avec les gens intégrera des méthodologies d'enquêtes locales et d'expérimentation avec des matériaux recyclables et conventionnels.
J'ai également l'intention d'emmener des projets déjà réalisés et prêts à être diffusés, de partager des ateliers et bien plus encore... Parce que le voyage promet de nombreuses surprises.
5. Quel message de paix souhaitez-vous partager avec les lecteurs ?
Merci beaucoup pour l’amabilité. Vivez dans la joie, dans l'amour, même parmi ceux qui haïssent. Vivez dans la paix, dans la joie, dans la santé, même parmi les angoissés. Trouvez le calme en vous. Débarrassez-vous de la peur, de l’emprise, trouvez la douce joie de votre trajectoire.