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La culture dans le programme 2030

Diplomatie culturelle dans les examens nationaux volontaires

L’Objectif de développement durable (ODD) 17 du Programme pour le développement durable appelle les décideurs politiques, la société civile et les citoyens à construire des partenariats plus profonds, forts et vastes afin de répondre à l’ensemble des ambitions du Programme. La diplomatie culturelle repose principalement sur la formation de partenariats visant à renforcer le pouvoir de la culture sur les ODD. Dans leurs Examens nationaux volontaires (ENV) soumis aux Nations unies afin de suivre les progrès vers l’accomplissement du Programme 2030, plusieurs États membres ont souligné leurs initiatives en matière de diplomatie culturelle. Certaines initiatives visent à stimuler les échanges culturels et le dialogue interculturel, quand d’autres ont pour objectif de renforcer l’emploi et le développement social, ou de sauvegarder le patrimoine culturel.

Stimuler les échanges culturels et le dialogue interculturel

Le dialogue interculturel est au cÅ“ur de nombreuses politiques publiques mentionnées dans les ENV, particulièrement dans les États arabes. Parmi les exemples, on peut citer le Programme de coopération et de partenariat international du Qatar, qui vise à accroitre les échanges culturels régionaux et mondiaux et à favoriser le dialogue entre les civilisations, la promotion par le Maroc de l’économie créative et de la mobilité artistique entre les pays ou encore la coopération de la Commission nationale de la jeunesse d’Oman, qui offre des bourses pour la recherche dans le domaine de l’innovation et de la culture. Les Émirats arabes unis mettent particulièrement en avant l’organisation de l'Expo 2020 pour la construction de partenariats efficaces entre pays dans le domaine de l’innovation et de la culture. La ±·´Ç³Ü±¹±ð±ô±ô±ð-´Üé±ô²¹²Ô»å±ð se concentre sur la régénération de l’identité du Pacifique à travers les langues et les cultures, en citant le « talanoa » (dialogue inclusif avec les populations autochtones) pour l’échange et la coopération, l’ENV du Kenya mentionne des programmes d’échange culturel avec 51 pays et Andorre fait part de son projet biennal Art Camos visant à renforcer le dialogue interculturel pour les peintres du monde entier. Les programmes d’échange pour les jeunes figurent également dans l’ENV de la Belgique, qui cite des échanges interculturels entre des élèves de l’enseignement secondaire de Bruxelles et leurs homologues du Maroc, ainsi que des échanges d’étudiants avec la République démocratique du Congo et la Chine. En outre, Malte offre des bourses aux étudiants palestiniens en arts et gestion du patrimoine culturel, ainsi qu’aux étudiants tunisiens en arts et action humanitaire. Par ailleurs, l’ENV de la République kirghize mentionne également le programme « Jeunes ambassadeurs des ODD » (« SDG Youth Ambassadors », en anglais), qui rassemble des jeunes militants pour promouvoir ’le Programme 2030 par le biais de la culture.

La diplomatie culturelle pour l'emploi et le développement social

Plusieurs États membres, particulièrement dans le Sud-est de l’Europe, mentionnent des exemples d’initiatives de diplomatie culturelle pour stimuler l’emploi et le développement social, notamment l’ENV de Slovaquie qui souligne un projet pour les jeunes sans emploi en Géorgie dans les secteurs du tourisme, des arts traditionnels et de l’artisanat. De la même façon, la ³§±ô´Ç±¹Ã©²Ô¾±±ð et la délégation de l’Union Européenne ont co-financé le projet CreathON visant à soutenir les étudiants en Macédoine du Nord dans la création d’entreprises destinées à promouvoir le patrimoine culturel. L’ɱç³Ü²¹³Ù±ð³Ü°ù évoque la Corporation latino-américaine pour l’entrepreneuriat et l’innovation productive (Corporación Emprendimiento e Innovación Productiva Latinoamérica en espagnol), basée à Quito, qui s’efforce de stimuler les entreprises créatives dans toute la région. De son côté, la Serbie souligne la coopération entre la Chine et les pays d’Europe centrale et orientale (PECO 16+1) pour le développement des industries créatives, comme base d’un échange culturel permanent. L’Estonie cite le projet du Centre Peipsi pour la coopération transfrontalière intitulé « Développement de l’entreprenariat féminin et de la production artisanale dans la région de CălăraÈ™i » qui contribue à l’emploi dans la préservation du patrimoine et de la culture et à la promotion de la production alimentaire biologique dans la région du lac Peipsi en Moldavie.

La coopération au service de la sauvegarde du patrimoine culturel

 

La Bulgarie mentionne un partenariat avec la Roumanie pour la promotion d’un itinéraire écotouristique dans la région du Danube. Ce partenariat vise à améliorer la protection des sites du patrimoine, la conservation de la biodiversité et le développement du tourisme local. La Bosnie Herzégovine souligne quant à elle un projet régional visant à relier les pays de la Via Dinarica en promouvant le tourisme, ainsi que la protection de l’environnement et la production locale. La Hongrie cite une aide financière pour la reconstruction de sites chrétiens au Moyen-Orient. Le Maroc mentionne son programme de coopération avec l’Espagne pour lutter contre le trafic illicite de biens culturels, notamment par le biais d’un guide sur les mécanismes pertinents. Citant des initiatives au niveau multilatéral, l’ɲµ²â±è³Ù±ð se félicite d’avoir fait adopter la Résolution « Lutte contre la criminalité transnationale organisée visant les biens culturels » (Combating Transnational Organized Crime Against Cultural Property en anglais) lors de la 10ème Conférence des parties à la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée à Vienne. De son côté, Chypre mentionne ses initiatives relatives à l’adoption de la Résolution sur les droits culturels et la protection du patrimoine culturel au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, en mars 2018, ainsi qu’à l’organisation d’une conférence de deux jours en 2019 pour discuter des biens culturels. La ³Ò°ù賦±ð souligne l’organisation de la Conférence internationale sur « Le pluralisme culturel et religieux et la coexistence pacifique dans le Moyen Orient » ( Religious and Cultural Pluralism and Peaceful Coexistence in the Middle East en anglais) principalement axé sur la destruction et le pillage délibérés des patrimoines religieux et culturel, tandis que l’Autriche évoque la Conférence de clôture de l’année européenne du patrimoine culturel organisée à Vienne en 2018 (Closing Conference of the European Year of Cultural Heritage en anglais) où la durabilité des activités culturelles, la planification urbaine et la préservation des paysages culturels ont été abordées.