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Le Comité international de la Croix-Rouge et l’UNESCO rassemblent 14 pays d’Asie et du Pacifique afin de promouvoir la protection des biens culturels.

En partenariat avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), l’UNESCO a co-organisé la 8è³¾±ð Conférence régionale sur le droit humanitaire international pour la région de l’Asie et du Pacifique, avec le soutien du gouvernement indonésien. Consacrée à la protection des biens culturels, la Conférence s’est tenue à Bali en Indonésie, du 24 au 26 septembre 2019 et a réuni plus de 50 participants venus de 14 pays d’Asie et du Pacifique.

Elle a fourni une tribune privilégiée pour aborder, parmi d’autres traités de droit international humanitaire (DIH) liés à ce sujet, le , 20 ans après son adoption. En permettant à des praticiens et des spécialistes du droit international humanitaire de s’exprimer aux côtés des représentants des Etats, la Conférence a fait ressortir la nécessité d’adopter des politiques nationales globales pour la protection des biens culturels et d’inclure une diversité d’acteurs à différents échelons, y compris les forces armées, les forces de polices et la société civile. Elle a aussi souligné le fait que de nombreuses mesures législatives et opérationnelles pour la protection des biens culturels, notamment en matière de préparation, sont applicables à tous les types de situations d’urgence, tant pour les conflits armés que pour les catastrophes naturelles.

La Conférence a été ouverte par M. Lazare Eloundou, Directeur de l’entité Culture et situations d’urgence au secteur de la Culture de l’UNESCO, M. Alexandre Faite, Chef de la délégation régionale du CICR en Indonésie et au Timor-Leste, et M. Achsanul Habib, Directeur aux droits de l’Homme et aux affaires humanitaires au Ministère des Affaires étrangères indonésien.

“Le patrimoine culturel offre aux peuples, surtout en situation de conflit, un sentiment d’espoir, de dignité et de résilience Â» a déclaré M. Eloundou. M. Faite a rappelé l’importance de la protection des biens culturels. A cet égard, il a cité une enquête menée par le CICR en 2016 auprès de 17 000 personnes dans 16 pays, et selon laquelle 72% des sondés considéraient qu’il n’était « pas tolérable de s’en prendre à des monuments religieux et historiques pour affaiblir l’ennemi Â». Dans les pays directement touchés par un conflit armé, ce taux montait jusqu’à 84%. « Cette enquête nous rappelle que les gens souhaitent voir les biens culturels être protégés et respectés, elle montre la fracture qui existe entre l’opinion publique et les politiques et actions menées par certains Etats et groupes armés Â», a déclaré M. Faite, soulignant ainsi le caractère critique que revêt la Conférence régionale pour sensibiliser les Etats à cette question.

Les représentants des Etats ont échangé à propos des mesures prises par leurs gouvernements respectifs au cours des dernières années, en vue de renforcer la protection des biens culturels. En particulier, les Fidji ont annoncé qu’ils prévoyaient de ratifier la Convention de la Haye (1954) et ses deux Protocoles (1954 et 1999), devenant ainsi le premier Petit Etat insulaire en développement (PEID) à adhérer à ces traités.

La Conférence a également offert une plateforme idéale pour explorer les synergies futures entre les autorités culturelles, légales, diplomatiques et militaires à l’échelle nationale pour la protection des biens culturels, renforçant la logique du partenariat entre l’UNESCO et le CICR, officialisé en 2016 avec la signature d’un protocole d’accord.